Voilà un disque que l'on attendait tout particulièrement. Il faut dire que le parcours des Rebels Of Tijuana est jusque là sans accrocs : 2 EPs en français jouissifs (J'adore ce Flic en 2009 et Un Foutu Hippie en 2011) et un bon album en anglais au milieu (Where Did This Trip Go Wrong? en 2010), auront su créer de l'attente autour de ce groupe.
C'est donc avec une impatience non feinte que nous nous sommes plongés dans l'écoute de ce nouvel LP, intitulé La Bourgeoise. Ne nous voilons pas la face le début d'album n'est pas spécialement celui que l'on attendait. Pourtant après une intro parfaite, le groupe envoyait "Johnny Marr" un de leurs meilleurs morceaux qui n'avait jusque là eut droit qu'aux honneurs de la scène. Malheureusement la place prépondérante du violon vient quelque peu modéré notre ardeur, on ne retrouve pas ce morceau frondeur qui nous avait enthousiasmé lors du passage au 104 l'an passé. Mais finalement au fil des écoutes on se fait à cette nouvelle approche du morceau même si on ne peut s'empêcher de se dire que le morceau aurait été encore meilleure dans une version plus classique. On ne peut malheureusement en dire autant de "Bleu", ballade que le groupe peine à faire sonner convenablement. A tel point que si le morceau ne sonne pas "variété" c'est essentiellement dût à la voix sous-mixé, une constante sur ce disque et qui tranche d'ailleurs avec ce que le groupe avait produit par le passé.
Mais que l'on se rassure les approximations s'arrêtent là car derrière le groupe joue juste, bien et propose une avalanche de bons morceaux. Le salut commence par "Mauvais Trip Child" splendide morceau dans une veine british beat qui lance véritablement le disque ("Yer John" est un instrumental de 0'51"), avec notamment une partie de clavier qui renvoie aux Artwoods. Derrière, "Complètement Stone" relecture magistrale du "(I'm Not Your) Steppin' Stone" des Monkees, remet les pendules à l'heure et confirme tout le bien que l'on pense des Rebels Of Tijuana. Pas un contre-pied près, c'est le moment que choisi le groupe pour offrir une nouvelle ballade, "La Chimère" à l'orchestration riche et qui n'est pas sans évoquer certaines pistes de Something Else des Kinks par ses aspects baroques. A noter sur ce titre la présence d'Audrey des Monkberry Moon Orchestra qui vient (magnifiquement) pousser la chansonnette au côté d'Alexis Kacemi pour un résultat splendide. Toujours finement orchestré, "I'm Leaving My Way" prend quant à lui des accents vaguement western.
Et alors qu'après une telle déferlante de morceaux on pensait être à l'abri de toute surprise, la deuxième partie du disque change de tonalité. "La Bourgeoise Part 1" ressemble ainsi à un morceau-hommage à l'immense Serge Gainsbourg. D'ailleurs les Rebels ont semble-t-il beaucoup écouté Initials B.B. lors de l'enregistrement.
Car hormis quelques pistes plus enlevées ("Les Cryptones" ; le cajun "Gigolo") on nage en plein trip gainsbourgien ! Une influence que l'on retrouve sur "La Bourgeoise Part 1" donc, mais aussi et surtout sur l'extraordinaire "Dr Gonzo", un des meilleurs morceaux du disque en sus d'être une démonstration de bon goût.
Comment conclure un tel disque ? Après un tel assemblage hétéroclite, un nouveau contre-pied paraissait évident et c'est exactement ce que réussit à faire "La Bourgeoise Part 2" qui se paye le luxe au long de ces 6'15" de rendre un hommage à la fois au garage US et aux Doors !
Formidable condensé de l'ensemble des courants musicaux qui ont marqué les Rebels Of Tijuana, ce nouvel album malgré un début poussif, en impose. Riche, ambitieux, et surtout parfaitement maîtrisé, "La Bourgeoise" est sans doute le disque le plus abouti du groupe à ce jour. Mieux, même si les influences sont évidentes, elles sont parfaitement digérées et quand le groupe grossit le trait cela s'apparente à un clin d'oeil, un hommage et en aucun cas à un manque d'originalité.
Les 16 titres qui composent ce disque sont ceux d'un groupe attachant et qui mine de rien est en train de bâtir une discographie sans faute.
Frank
(http://www.myspace.com/therebelsoftijuana)
Tracklisting :
01 Intro
02 Johnny Marr
03 Bleu
04 Yer John
05 Mauvais Trip Child
06 Completement Stone
07 La Chimère
08 I'm Leaving My Way
09 La Bourgeoise (Part. 1)
10 Nazz
11 Les Cryptones
12 Dr Gonzo
13 Gigolo
14 Sa Majesté
15 Stax!
16 La Bourgeoise (part 2)
En écoute ici :
http://www.deezer.com/fr/music/the-rebels-of-tijuana/la-bourgeoise-1532957
Vidéos :
28 février 2012
26 février 2012
Les Sunlights - Le déserteur EP (1966)
Les Sunlights c'est avant tout une histoire de famille, celle des trois frères Cogoni originaires de Roubaix : Bruno (guitare solo) , Serge (guitare rythmique) et Aldo (batterie ), rejoint à la basse par le belge Jean-Paul Van Houtte.
Très vite le groupe à le vent en poupe, signant chez Decca, composant l'indicatif du feuilleton radiophonique d'Europe 1 "Les Malheurs de Sylvie", accompagnant rien de moins que Gene Vincent lors de sa tournée française de 1963... Tout aurait pu (dut) sourire au groupe. Malheureusement dans un style instrumental très en vogue à l'époque, les ventes ne décollent pas.
En 1965, ils enregistrent avec un nouveau bassiste un 45 à Londres dans un registre british beat assez jouissif (Do The Dog de Rufus Thomas et I'm Lonely), deux pistes chantées.
Malheureusement cela ne suffira pas malgré un succès d'estime et un 45T voué à devenir légendaire.
C'est en 1966 que le groupe trouve la formule qui les rendra célèbre en reprenant "Le Déserteur" de Boris Vian, morceau qui fera un carton et les incitera à continuer dans ce registre très éloigné de leurs débuts flamboyants.
Si l'intérêt pour l'amateur de rock est assez faible, il n'en est pas de même pour les faces B que le groupe concoctait. Vous connaissez la formule "chassez le naturel...", et bien les Sunlights avaient le bon goût de ne pas tourner le dos à leurs premières amours et offraient en face B de purs pépites beat.
Et c'est le cas sur cet EP emblématique du groupe.
En face A, succède au tube "Le Déserteur", le splendide "Plus d'amis" qui fait toute la démonstration du bon goût et du savoir-faire dont était capable de faire preuve les frères Cogoni. Les amateurs de british beat doivent absolument jeter une oreille à "C'est Fini (I'm Lonely)" en face B, porté par un riff de guitare dévastateur qui tranche singulièrement avec le style variet' du morceau "Le Galérien" qui le précède.
S'il on a choisit d'évoquer ce EP c'est qu'il présente la particularité d'être assez souvent trouvable lors des vide-greniers ou autres brocantes.
En tout cas une belle preuve que bien que peu mise en valeur la scène beat et freakbeat française de l'époque valait bien mieux que l'anonymat dans lequel on la maintient.
Frank
Tracklisting :
A1-Le déserteur
A2-Plus D'amis
B1-Le Galérien
B2-C'est fini
Vidéos :
ce qui tranche avec Le Déserteur :
Très vite le groupe à le vent en poupe, signant chez Decca, composant l'indicatif du feuilleton radiophonique d'Europe 1 "Les Malheurs de Sylvie", accompagnant rien de moins que Gene Vincent lors de sa tournée française de 1963... Tout aurait pu (dut) sourire au groupe. Malheureusement dans un style instrumental très en vogue à l'époque, les ventes ne décollent pas.
En 1965, ils enregistrent avec un nouveau bassiste un 45 à Londres dans un registre british beat assez jouissif (Do The Dog de Rufus Thomas et I'm Lonely), deux pistes chantées.
Malheureusement cela ne suffira pas malgré un succès d'estime et un 45T voué à devenir légendaire.
C'est en 1966 que le groupe trouve la formule qui les rendra célèbre en reprenant "Le Déserteur" de Boris Vian, morceau qui fera un carton et les incitera à continuer dans ce registre très éloigné de leurs débuts flamboyants.
Si l'intérêt pour l'amateur de rock est assez faible, il n'en est pas de même pour les faces B que le groupe concoctait. Vous connaissez la formule "chassez le naturel...", et bien les Sunlights avaient le bon goût de ne pas tourner le dos à leurs premières amours et offraient en face B de purs pépites beat.
Et c'est le cas sur cet EP emblématique du groupe.
En face A, succède au tube "Le Déserteur", le splendide "Plus d'amis" qui fait toute la démonstration du bon goût et du savoir-faire dont était capable de faire preuve les frères Cogoni. Les amateurs de british beat doivent absolument jeter une oreille à "C'est Fini (I'm Lonely)" en face B, porté par un riff de guitare dévastateur qui tranche singulièrement avec le style variet' du morceau "Le Galérien" qui le précède.
S'il on a choisit d'évoquer ce EP c'est qu'il présente la particularité d'être assez souvent trouvable lors des vide-greniers ou autres brocantes.
En tout cas une belle preuve que bien que peu mise en valeur la scène beat et freakbeat française de l'époque valait bien mieux que l'anonymat dans lequel on la maintient.
Frank
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A1-Le déserteur
A2-Plus D'amis
B1-Le Galérien
B2-C'est fini
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ce qui tranche avec Le Déserteur :
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23 février 2012
Don Cavalli - Cryland (2007)
Cryland mérite sans doute le titre d'album le plus anachronique de l'année 2007. Un musicien hors-pair qui fait sien blues, groove proche d'un film de Blaxploitation et early rock and roll, le tout enregistré en analogique, on peut difficilement faire plus vintage pour reprendre un terme trop galvaudé par les temps qui court mais qui convient parfaitement à Don Cavalli.
Petite précision, mais de taille, le bonhomme ne vient pas d'un bouge du Mississippi, mais de la région parisienne ! Pourtant rien ne laisse présager de la nationalité de Cavalli tout au long des 13 brûlots présents sur ce Cryland.
Attention ce disque n'est pas vraiment un disque de blues, plutôt un magnifique hommage à la musique noire sous toutes ses formes avec il est vrai une prédominante blues. Mais l'ambiance qui se dégage du disque c'est bien plus que cela et à l'image de la pochette du disque, coloré, presque psychédélique, mêlant différents emprunts au hip hop (ces claps qui ponctuent certains titres), à la musique cajun ou au funk. Avec une production nickel, ça explose dans tous les sens, ça groove, ça swingue, la basse ronde à souhait servant de fil conducteur tandis que Don Cavalli distille des riffs incisifs de guitare avec une maîtrise rare. Un Don Cavalii dont la voix rauque et rocailleuse donne encore un supplément d'authenticité à un ensemble qui n'en manquait pourtant pas.
Gorgé de wah-wah, les titres de Cryland sont un parfait antidote contre la morosité, de "Gloom Uprising" au riff dévastateur (et qui s'incruste durablement) à cette reprise funky du "Summertime" de Gershwin, osée mais jouissive, point de fausses notes, juste une tripotée de bons morceaux. Le lancinant "River", le cajun de "Chérie Mon Coeur", "Aggression" que n'aurait pas renié RL Burnside, "Here Sat I" ou "New Hollywood Babylon" sont autant de morceaux qui une fois écoutés ne vous quittent plus.
Ce Cryland est l'archétype de ces disques soi disant mineurs mais dont on se surprend année après année de leur éternelle fraîcheur. Tous les classiques du rock ne peuvent pas en dire autant.
Groovy Baby !
Frank
Tracklisting :
1. Gloom Uprising
2. I'm Going To The River
3. Aggression
4. Here Sat I (Off Jumps The Don)
5. Vitamin A
6. Vengeance
7. Wandering Wanderer
8. Cryland
9. New Hollywood Babylon
10. Wonder Chairman
11. Cherie de mon coeur
12. Casual Worker
13. Summertime
En écoute ici :
http://grooveshark.com/#!/album/Cryland/3682920
Vidéos :
Petite précision, mais de taille, le bonhomme ne vient pas d'un bouge du Mississippi, mais de la région parisienne ! Pourtant rien ne laisse présager de la nationalité de Cavalli tout au long des 13 brûlots présents sur ce Cryland.
Attention ce disque n'est pas vraiment un disque de blues, plutôt un magnifique hommage à la musique noire sous toutes ses formes avec il est vrai une prédominante blues. Mais l'ambiance qui se dégage du disque c'est bien plus que cela et à l'image de la pochette du disque, coloré, presque psychédélique, mêlant différents emprunts au hip hop (ces claps qui ponctuent certains titres), à la musique cajun ou au funk. Avec une production nickel, ça explose dans tous les sens, ça groove, ça swingue, la basse ronde à souhait servant de fil conducteur tandis que Don Cavalli distille des riffs incisifs de guitare avec une maîtrise rare. Un Don Cavalii dont la voix rauque et rocailleuse donne encore un supplément d'authenticité à un ensemble qui n'en manquait pourtant pas.
Gorgé de wah-wah, les titres de Cryland sont un parfait antidote contre la morosité, de "Gloom Uprising" au riff dévastateur (et qui s'incruste durablement) à cette reprise funky du "Summertime" de Gershwin, osée mais jouissive, point de fausses notes, juste une tripotée de bons morceaux. Le lancinant "River", le cajun de "Chérie Mon Coeur", "Aggression" que n'aurait pas renié RL Burnside, "Here Sat I" ou "New Hollywood Babylon" sont autant de morceaux qui une fois écoutés ne vous quittent plus.
Ce Cryland est l'archétype de ces disques soi disant mineurs mais dont on se surprend année après année de leur éternelle fraîcheur. Tous les classiques du rock ne peuvent pas en dire autant.
Groovy Baby !
Frank
Tracklisting :
1. Gloom Uprising
2. I'm Going To The River
3. Aggression
4. Here Sat I (Off Jumps The Don)
5. Vitamin A
6. Vengeance
7. Wandering Wanderer
8. Cryland
9. New Hollywood Babylon
10. Wonder Chairman
11. Cherie de mon coeur
12. Casual Worker
13. Summertime
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20 février 2012
Ben Kweller - Go Fly A Kite (2012)
Ben Kweller est un de nos chouchous. Certes pas le plus charismatique ou le plus talentueux des songwriters à avoir émergé depuis dix ans. Non à ce petit jeu un Adam Green lui est convenons en supérieur. Pourtant, il a su au fil du temps et au gré d'albums toujours irréprochables (notamment On My Way en 2004 et Changing Horses en 2009) s'imposer comme une alternative crédible à la palanquée de songwriters venus d'outre-Atlantique (souvenez vous du mouvement anti-folk !). Car doté d'un solide sens de l'humour, d'une gouaille assez irrésistible et d'une palette musicale aussi large que maîtrisée, Ben Kweller mérite beaucoup mieux que le relatif anonymat dont il fait l'objet.
On était également curieux de connaître la tonalité de ce nouvel opus après le weezer-like de Sha Sha, le classicisme de On My Way et de Ben Kweller et le country-rock de Changing Horses. Sorti comme Changing Horses sur The Noise Company son propre label, Go Fly A Kite est finalement une belle synthèse de ses enregistrements précédents.
"Meant To Me" ou "Time Will Save The Day" renvoient ainsi à la fougue de ses débuts, le trublion d'Austin envoyant la sauce dans un registre où on ne l'attendait plus tandis que "Free" fait écho à On My Way et que "Full Circle" se drape d'oripeaux country/folk.
On retrouve ainsi un Ben Kweller en forme comme l'atteste "Out The Door" au rythme entraînant et au riff entêtant ou le power-pop "Jealous Girl" véritable surprise du chef sur un album au son décomplexé, remarquablement produit, ce qui confère à Go Fly A Kite un charme indéniable.
On retrouve ainsi sur ce disque le classicisme qui faisait le charme des Posies. Et des pistes de la qualité de "Gossip" ou du remarquable "Justify Me", bluette touchante, montrent que l'on peut manier l'émotion sans tomber dans la mièverie.
Avec ce nouvel album, Ben Kweller poursuit son petit bonhomme de chemin, ses disques ne révolutionneront pas la musique, non ils se borneront à apporter un peu de plaisir à celles et ceux qui le suivent depuis ses débuts. "You Can Count On Me" chante Ben Kweller. On en demande pas plus.
Frank
01-"Mean to Me" – 3:20
02-"Out the Door" – 3:42
03-"Jealous Girl" – 3:56
04-"Gossip" – 3:48
05-"Free" – 3:40
06-"Full Circle" – 3:09
07-"Justify Me" – 2:19
08-"The Rainbow" – 3:57
09-"Time Will Save the Day" – 3:47
10-"I Miss You" – 3:58
11-"You Can Count On Me" - 3:22
En écoute ici :
Vidéos :
Jealous Girl un poil moins speedé que sur le disque :
You Can Count On Me :
Mean To Me :
On était également curieux de connaître la tonalité de ce nouvel opus après le weezer-like de Sha Sha, le classicisme de On My Way et de Ben Kweller et le country-rock de Changing Horses. Sorti comme Changing Horses sur The Noise Company son propre label, Go Fly A Kite est finalement une belle synthèse de ses enregistrements précédents.
"Meant To Me" ou "Time Will Save The Day" renvoient ainsi à la fougue de ses débuts, le trublion d'Austin envoyant la sauce dans un registre où on ne l'attendait plus tandis que "Free" fait écho à On My Way et que "Full Circle" se drape d'oripeaux country/folk.
On retrouve ainsi un Ben Kweller en forme comme l'atteste "Out The Door" au rythme entraînant et au riff entêtant ou le power-pop "Jealous Girl" véritable surprise du chef sur un album au son décomplexé, remarquablement produit, ce qui confère à Go Fly A Kite un charme indéniable.
On retrouve ainsi sur ce disque le classicisme qui faisait le charme des Posies. Et des pistes de la qualité de "Gossip" ou du remarquable "Justify Me", bluette touchante, montrent que l'on peut manier l'émotion sans tomber dans la mièverie.
Avec ce nouvel album, Ben Kweller poursuit son petit bonhomme de chemin, ses disques ne révolutionneront pas la musique, non ils se borneront à apporter un peu de plaisir à celles et ceux qui le suivent depuis ses débuts. "You Can Count On Me" chante Ben Kweller. On en demande pas plus.
Frank
01-"Mean to Me" – 3:20
02-"Out the Door" – 3:42
03-"Jealous Girl" – 3:56
04-"Gossip" – 3:48
05-"Free" – 3:40
06-"Full Circle" – 3:09
07-"Justify Me" – 2:19
08-"The Rainbow" – 3:57
09-"Time Will Save the Day" – 3:47
10-"I Miss You" – 3:58
11-"You Can Count On Me" - 3:22
En écoute ici :
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Jealous Girl un poil moins speedé que sur le disque :
You Can Count On Me :
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18 février 2012
Le voyage dans la lune – Air (2012)
Est-ce que je manquais d'Air ? Non pas vraiment. Le duo versaillais était selon moi synonyme d'asphyxie musicale depuis...allez, depuis une décennie. Soyons réalistes : les 3 meilleurs albums demeurent Moon Safari, Virgin Suicides et 10,000 Hz Legend. Le reste est sacrément inégal, versant facilement dans l'indigent au profit des sempiternelles voix éthérées glissant sur des nappes de synthé censées apporter calme et volupté...Une marque de fabrique qui a tendance à m'irriter.
Mais voici qu'ils nous reviennent avec une nouvelle BOF sous les bras (leur cinquième mine de rien), et pas n'importe laquelle : le court métrage de Méliès de 1902, «le voyage dans la lune». Une œuvre poétique, pièce maîtresse du septième art puisqu'elle coïncide avec les prémices de la mise en scène avec des effets spéciaux. Cela étant dit, pas de quoi tomber en pâmoison : d'une durée d'1/4 d'heure, cette découverte d'un nouveau monde n'est guère plus attrayante que «l'Arrivée d'un train en gare de la Ciotat» des Frères Lumières. Certes, contrairement aux deux ingénieurs, Méliès a innové par son approche irréaliste et ses montages audacieux. Mais l'intérêt de visionner ces œuvres réside uniquement dans un enrichissement de sa culture personnelle...N'y voyons pas autre chose.
Il est de bon ton aujourd'hui de faire des BOF de films anciens. Pourquoi pas ? Je trouve le principe sans grand intérêt mais pourquoi pas. Si la musique est bonne...et bien...la musique est bonne comme dirait Jean-Jacques.
Adoncque, que propose Air ? De la soupe électro pour oreilles en coton ? J'ai envie de dire OUI et NON.
Je m'explique. Des titres comme "Seven Stars" ou "Parade", c'est clairement du fromage 0% tel que les deux compères nous invitent à goûter depuis plusieurs années. En revanche, "Astronomic Club", "Moon Fever", "Sonic Armada", "Cosmic Trip"...Voilà des morceaux qui ramènent le groupe sur les sentiers d'une électro de qualité, floydiens et même Hancockiens par instants (juste par instants, hein...Ne nous emballons pas les amis !)
L'album n'est donc pas parfait mais c'est un plaisir coupable. Sa petite demi-heure (oui, oui, le film est beaucoup plus court...je sais...) en fait une douceur sucrée à glisser dans le lecteur CD pour un moment de détente empreint de rêves embrumés. Nous sommes encore loin du formidable trip angoissé et angoissant de Virgin Suicides...mais ça reste Air. C'est comestible et recommandable.
A consommer avec modération sous peine de ballonnement.
Rick.
Tracklisting :
01- "Astronomic Club" – 3:12
02- "Seven Stars" (with Victoria Legrand) – 4:22
03- "Retour sur terre" ("Back on Earth") – 0:33
04- "Parade" – 2:33
05- "Moon Fever" – 3:34
06- "Sonic Armada" – 5:00
07- "Who Am I Now?" (with Au Revoir Simone) – 3:01
08- "Décollage" ("Takeoff") – 1:38
09- "Cosmic Trip" – 4:10
10- "Homme lune" ("Moon Man") – 0:18
11- "Lava" – 2:53
En écoute ici :
http://grooveshark.com/#!/album/Le+Voyage+Dans+La+Lune/7498823
Vidéos :
Mais voici qu'ils nous reviennent avec une nouvelle BOF sous les bras (leur cinquième mine de rien), et pas n'importe laquelle : le court métrage de Méliès de 1902, «le voyage dans la lune». Une œuvre poétique, pièce maîtresse du septième art puisqu'elle coïncide avec les prémices de la mise en scène avec des effets spéciaux. Cela étant dit, pas de quoi tomber en pâmoison : d'une durée d'1/4 d'heure, cette découverte d'un nouveau monde n'est guère plus attrayante que «l'Arrivée d'un train en gare de la Ciotat» des Frères Lumières. Certes, contrairement aux deux ingénieurs, Méliès a innové par son approche irréaliste et ses montages audacieux. Mais l'intérêt de visionner ces œuvres réside uniquement dans un enrichissement de sa culture personnelle...N'y voyons pas autre chose.
Il est de bon ton aujourd'hui de faire des BOF de films anciens. Pourquoi pas ? Je trouve le principe sans grand intérêt mais pourquoi pas. Si la musique est bonne...et bien...la musique est bonne comme dirait Jean-Jacques.
Adoncque, que propose Air ? De la soupe électro pour oreilles en coton ? J'ai envie de dire OUI et NON.
Je m'explique. Des titres comme "Seven Stars" ou "Parade", c'est clairement du fromage 0% tel que les deux compères nous invitent à goûter depuis plusieurs années. En revanche, "Astronomic Club", "Moon Fever", "Sonic Armada", "Cosmic Trip"...Voilà des morceaux qui ramènent le groupe sur les sentiers d'une électro de qualité, floydiens et même Hancockiens par instants (juste par instants, hein...Ne nous emballons pas les amis !)
"La modestie c'est notre vie"
L'album n'est donc pas parfait mais c'est un plaisir coupable. Sa petite demi-heure (oui, oui, le film est beaucoup plus court...je sais...) en fait une douceur sucrée à glisser dans le lecteur CD pour un moment de détente empreint de rêves embrumés. Nous sommes encore loin du formidable trip angoissé et angoissant de Virgin Suicides...mais ça reste Air. C'est comestible et recommandable.
A consommer avec modération sous peine de ballonnement.
Rick.
"Y a plus un bout d'moquette à fumer..."
Tracklisting :
01- "Astronomic Club" – 3:12
02- "Seven Stars" (with Victoria Legrand) – 4:22
03- "Retour sur terre" ("Back on Earth") – 0:33
04- "Parade" – 2:33
05- "Moon Fever" – 3:34
06- "Sonic Armada" – 5:00
07- "Who Am I Now?" (with Au Revoir Simone) – 3:01
08- "Décollage" ("Takeoff") – 1:38
09- "Cosmic Trip" – 4:10
10- "Homme lune" ("Moon Man") – 0:18
11- "Lava" – 2:53
En écoute ici :
http://grooveshark.com/#!/album/Le+Voyage+Dans+La+Lune/7498823
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16 février 2012
Matthieu BORE – Live au Sunside – 14 février 2012
Matthieu Boré ? Une sacrée voix, si vous voulez mon avis... Claire et douce à la fois, elle swingue et se pose avec brio sur ses reprises de standards du jazz toujours soignées, inventives, dépoussiérant l'indépoussiérable.
C'est donc avec un plaisir certain que l'on s'est réfugié au Sunside de la rue des Lombards à Paname pour rencontrer cet artiste aussi souriant que surprenant et ce, un soir de St Valentin.
Mettons les choses au clair pour les novices : le Sunside est tout sauf une salle gigantesque (sic). Débarquant avec un peu d'avance, nous fûmes placés en première ligne...c'est à dire que mon genou butait sur la grosse caisse, l'autre pied appuyé sur l'estrade, mes oreilles à moins d'un mètre du micro ! On s'inquiète un peu en se disant que le son ne sera peut être pas génial, d'autant qu'en s'installant, le batteur nous lâche en souriant de toutes ses dents « ah, là désolé, vous avez perdu... ».
Que nenni ! Le son fut absolument splendide. Boré est au piano, un saxophoniste concentré et un contrebassiste jovial l'accompagnent également durant près de 90 minutes placées sous le signe d'un jazz tour à tour entraînant, percutant, dansant, touchant...Une palette artistique que le quatuor maîtrise à merveille, visiblement heureux de balancer le meilleur de leur swing aux visages des spectateurs ébouriffés par l'ambiance.
L'ambiance...Parlons-en ! Matthieu Boré est un véritable showman, ses vannes fusent, il s'arrête parfois au milieu d'un morceau pour amuser un public qu'il tiendra très rapidement dans sa main. Aucune arrogance dans l'attitude, tout est décontracté chez le bonhomme, l'expérience est là et ça se sent. Son contrebassiste s'en donne à cœur joie – on assiste à de petites joutes entre les deux – se prenant même pour Hendrix en levant la contrebasse au dessus de sa tête (!) pour jouer avec les dents...pour ensuite la coucher par terre, choper un briquet et faire mine d'y mettre le feu comme à Woodstock...Le tout sur une estrade de la taille d'un timbre-poste !
Difficile de résister à la bonne humeur générale et les chansons filent comme l'éclair : It's a good day, Puttin' on the ritz, Lady Madonna, Teddy Bear, I'm beginning to see the light, Just a gigolo...et tant d'autres. Un concert qui – vous l'aurez compris – fut réjouissant en tous points, salué unanimement par un public conquis venu assister à une soirée jazz sans fausse note...Mission accomplie !
Rick.
Quelques vidéos :
C'est donc avec un plaisir certain que l'on s'est réfugié au Sunside de la rue des Lombards à Paname pour rencontrer cet artiste aussi souriant que surprenant et ce, un soir de St Valentin.
Mettons les choses au clair pour les novices : le Sunside est tout sauf une salle gigantesque (sic). Débarquant avec un peu d'avance, nous fûmes placés en première ligne...c'est à dire que mon genou butait sur la grosse caisse, l'autre pied appuyé sur l'estrade, mes oreilles à moins d'un mètre du micro ! On s'inquiète un peu en se disant que le son ne sera peut être pas génial, d'autant qu'en s'installant, le batteur nous lâche en souriant de toutes ses dents « ah, là désolé, vous avez perdu... ».
Que nenni ! Le son fut absolument splendide. Boré est au piano, un saxophoniste concentré et un contrebassiste jovial l'accompagnent également durant près de 90 minutes placées sous le signe d'un jazz tour à tour entraînant, percutant, dansant, touchant...Une palette artistique que le quatuor maîtrise à merveille, visiblement heureux de balancer le meilleur de leur swing aux visages des spectateurs ébouriffés par l'ambiance.
L'ambiance...Parlons-en ! Matthieu Boré est un véritable showman, ses vannes fusent, il s'arrête parfois au milieu d'un morceau pour amuser un public qu'il tiendra très rapidement dans sa main. Aucune arrogance dans l'attitude, tout est décontracté chez le bonhomme, l'expérience est là et ça se sent. Son contrebassiste s'en donne à cœur joie – on assiste à de petites joutes entre les deux – se prenant même pour Hendrix en levant la contrebasse au dessus de sa tête (!) pour jouer avec les dents...pour ensuite la coucher par terre, choper un briquet et faire mine d'y mettre le feu comme à Woodstock...Le tout sur une estrade de la taille d'un timbre-poste !
Difficile de résister à la bonne humeur générale et les chansons filent comme l'éclair : It's a good day, Puttin' on the ritz, Lady Madonna, Teddy Bear, I'm beginning to see the light, Just a gigolo...et tant d'autres. Un concert qui – vous l'aurez compris – fut réjouissant en tous points, salué unanimement par un public conquis venu assister à une soirée jazz sans fausse note...Mission accomplie !
Rick.
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14 février 2012
A Place To Bury Strangers - Onwards To The Wall (2012)
Plus de deux ans se sont écoulés depuis la sortie de Exploding Head, très bon successeur de leur tout premier album éponyme, une paye en somme. On attendait un nouvel album et c'est finalement avec un EP cinq titres que la bande à Oliver Ackermann fait son comeback.
Et dès les premières notes de "I Lost You", pas de révolution en vue, le groupe n'a pas changé d'un iota sa formule : son distordu des guitares, batterie martiale et voix nimbé d'échos. Tout juste peut-on noter une amélioration sur les vocaux, mixés un peu plus en avant qu'à l'accoutumée. Pourtant on est quelque peu déçu. "I Lost You" et "So far Away" sont de bons morceaux, efficaces, simplement on a la désagréable impression de les avoir déjà entendu par le passé. Les A Place To Bury Strangers seraient-ils arrivés au bout de leur formule ?
A l'écoute du troisième titre, "Onward To The Wall", la question mérite d'être posée tant le morceau sonne ... éculé, un terme que l'on aurait jamais crû devoir affubler le combo new-yorkais. Ce Onwards To The Wall donne l'image d'un groupe qui connaît les ficelles mais qui surtout joue la sécurité. Peu de prises de risque (la coloration post punk du morceau titre est assez éloquente). Plus grave sur ce EP, le côté épique des morceaux, ce qui nous avait enchanté sur les précédents enregistrements est totalement absent. "Drill It Up" (sur lequel le chant ressemble à s'y méprendre à celui de l'Iguane chez les Stooges) et "It'll Be Alright" tournent à vide, sans ce caractère d'urgence, le nihilisme dont avait su faire preuve le groupe jusqu'ici.
Un disque pas mauvais mais qui apparaît juste inutile si on a déjà les précédents enregistrements du groupe.
Frank
(http://www.myspace.com/aplacetoburystrangers)
Tracklisting :
1. I lost you
2. So far away
3. Onwards to the wall
4. It'll be alright
5. Drill it up
Vidéos :
Et dès les premières notes de "I Lost You", pas de révolution en vue, le groupe n'a pas changé d'un iota sa formule : son distordu des guitares, batterie martiale et voix nimbé d'échos. Tout juste peut-on noter une amélioration sur les vocaux, mixés un peu plus en avant qu'à l'accoutumée. Pourtant on est quelque peu déçu. "I Lost You" et "So far Away" sont de bons morceaux, efficaces, simplement on a la désagréable impression de les avoir déjà entendu par le passé. Les A Place To Bury Strangers seraient-ils arrivés au bout de leur formule ?
A l'écoute du troisième titre, "Onward To The Wall", la question mérite d'être posée tant le morceau sonne ... éculé, un terme que l'on aurait jamais crû devoir affubler le combo new-yorkais. Ce Onwards To The Wall donne l'image d'un groupe qui connaît les ficelles mais qui surtout joue la sécurité. Peu de prises de risque (la coloration post punk du morceau titre est assez éloquente). Plus grave sur ce EP, le côté épique des morceaux, ce qui nous avait enchanté sur les précédents enregistrements est totalement absent. "Drill It Up" (sur lequel le chant ressemble à s'y méprendre à celui de l'Iguane chez les Stooges) et "It'll Be Alright" tournent à vide, sans ce caractère d'urgence, le nihilisme dont avait su faire preuve le groupe jusqu'ici.
Un disque pas mauvais mais qui apparaît juste inutile si on a déjà les précédents enregistrements du groupe.
Frank
(http://www.myspace.com/aplacetoburystrangers)
Tracklisting :
1. I lost you
2. So far away
3. Onwards to the wall
4. It'll be alright
5. Drill it up
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12 février 2012
Bully - Shawn Lee (2006)
Une fois n'est pas coutume, laissez-moi vous présenter la bande originale d'un... jeu vidéo !
Bully, connu également sous le titre Canis Canem Edit (« les chiens mangent les chiens »), est un jeu plébiscité par la presse spécialisée et les aficionados du GTA-like mais qui scandalisa « l'opinion publique » par sa mise en scène d'un gosse de 15 ans bien décidé à se faire respecter (sic) par les gangs régnant au sein de son école. Au programme scolaire, on retrouve donc des passages à tabac, du sexe et de l'interdit pour braver l'autorité avec un grand A.
A l'époque, j'avais vaguement entendu parler de cette polémique avec les sempiternels sonnettes d'alarme tirées sur la dangerosité de ce type de produit néfaste pour nos chères (petites crapules aux) têtes blondes. Autrement plus excitante est la participation de Shawn Lee dans la musicalisation de ce jeu. Ce bonhomme à tête de tigre est un sacré touche à tout. Seul, à l'aide de son « Ping Pong Orchestra » ou en collaboration avec le mystérieux Clutchy Hopkins, le multi-intrumentiste aligne avec une prolixité rare les albums blindés de soul, de funk, de hip et de hop sans la moindre équivoque : l'homme a du goût. Témoin, son dernier album « World of Funk » paru l'année dernière, pur bijou portant parfaitement son nom, avec la participation de Chhom Nimol, la chanteuse cambodgienne de Dengue Fever. Un album absolument génial à se procurer dès la fin de ses quelques lignes !
Mais hé ! C'est de Bully dont il est question...Alors qu'a-t-elle dans le ventre cette B.O ? Et bien on peut dire qu'elle m'a prise par surprise ! J'étais à cent lieues d'espérer une telle qualité pour un simple videogame. Que vous dire ? La wah-wah s'en donne à cœur joie, nous somme littéralement projetés dans un monde sans lyrics où Lalo Schifrin est Dieu le père, un monde où Steve McQueen dévale les rues de San Francisco le visage fermé toute la sainte journée pendant que Bruce Lee escale les murs d'une forteresse avec son nunchaku entre les dents, le tout mixé par un John Carpenter goguenard. Ça y est, vous y êtes ? Vous situez le contexte ? Alors vous ne pouvez pas décemment tirer la tronche à l'écoute de Bully.
Disposant de 26 titres ne dépassant que 4 fois les trois minutes, cet album ne vous laisse pas le temps de respirer, RIEN est à jeter, les pistes s'enchaînent en l'absence miraculeuse de tautologie, le groove est là, on monte le son et quoiqu'en dise votre thermomètre, il fait sacrément caliente dans votre pantalon ! Notons l'emploi de nombreuses sonorités eighties diablement efficaces pour exciter les ardeurs (le beat de « Oh Yeah » de Yello sur « The Candidate ») ainsi que l'apparition impromptue d'un rockabilly du meilleur effet sur « Fighting Johnny Vincent » !
Il y a fort à parier que l'ensemble vous rappellera les pépites dénichées sur les compil' Dusty Fingers et nul doute que vous saurez vous régaler de cette galette qui fait taper du pied et hocher la tête...Qu'on se le dise ! Les B.O de jeux vidéos, ça peut sortir du lot.
Rick
...aka Mr BOF
Tracklisting :
01 Bully Main Theme
02 Here's To You Miss Philips
03 Punishment
04 Help Gary
05 Comic Klepto
06 Beach Rumble
07 Chase Adult
08 Chase Prefects
09 Sneaking On A Date
10 Defender Of The Castle
11 Vendetta Nerds
12 Vendetta Greasers
13 Vendetta Preps
14 Cheating Time
15 Defend Bucky
16 Chase Police
17 Hattrick vs. Galloway
18 Shop Class
19 Russell In The Hole
20 Vendetta Jocks
21 Fighting Johnny Vincent
22 Vendetta Dropouts
23 Final Showdown
24 Carnival Date
25 School's Out
26 Welcome To Bullworth
En écoute ici :
http://grooveshark.com/#!/album/Bully+Original+Soundtrack/4210296
Vidéos :
Bully, connu également sous le titre Canis Canem Edit (« les chiens mangent les chiens »), est un jeu plébiscité par la presse spécialisée et les aficionados du GTA-like mais qui scandalisa « l'opinion publique » par sa mise en scène d'un gosse de 15 ans bien décidé à se faire respecter (sic) par les gangs régnant au sein de son école. Au programme scolaire, on retrouve donc des passages à tabac, du sexe et de l'interdit pour braver l'autorité avec un grand A.
A l'époque, j'avais vaguement entendu parler de cette polémique avec les sempiternels sonnettes d'alarme tirées sur la dangerosité de ce type de produit néfaste pour nos chères (petites crapules aux) têtes blondes. Autrement plus excitante est la participation de Shawn Lee dans la musicalisation de ce jeu. Ce bonhomme à tête de tigre est un sacré touche à tout. Seul, à l'aide de son « Ping Pong Orchestra » ou en collaboration avec le mystérieux Clutchy Hopkins, le multi-intrumentiste aligne avec une prolixité rare les albums blindés de soul, de funk, de hip et de hop sans la moindre équivoque : l'homme a du goût. Témoin, son dernier album « World of Funk » paru l'année dernière, pur bijou portant parfaitement son nom, avec la participation de Chhom Nimol, la chanteuse cambodgienne de Dengue Fever. Un album absolument génial à se procurer dès la fin de ses quelques lignes !
Mais hé ! C'est de Bully dont il est question...Alors qu'a-t-elle dans le ventre cette B.O ? Et bien on peut dire qu'elle m'a prise par surprise ! J'étais à cent lieues d'espérer une telle qualité pour un simple videogame. Que vous dire ? La wah-wah s'en donne à cœur joie, nous somme littéralement projetés dans un monde sans lyrics où Lalo Schifrin est Dieu le père, un monde où Steve McQueen dévale les rues de San Francisco le visage fermé toute la sainte journée pendant que Bruce Lee escale les murs d'une forteresse avec son nunchaku entre les dents, le tout mixé par un John Carpenter goguenard. Ça y est, vous y êtes ? Vous situez le contexte ? Alors vous ne pouvez pas décemment tirer la tronche à l'écoute de Bully.
Disposant de 26 titres ne dépassant que 4 fois les trois minutes, cet album ne vous laisse pas le temps de respirer, RIEN est à jeter, les pistes s'enchaînent en l'absence miraculeuse de tautologie, le groove est là, on monte le son et quoiqu'en dise votre thermomètre, il fait sacrément caliente dans votre pantalon ! Notons l'emploi de nombreuses sonorités eighties diablement efficaces pour exciter les ardeurs (le beat de « Oh Yeah » de Yello sur « The Candidate ») ainsi que l'apparition impromptue d'un rockabilly du meilleur effet sur « Fighting Johnny Vincent » !
Il y a fort à parier que l'ensemble vous rappellera les pépites dénichées sur les compil' Dusty Fingers et nul doute que vous saurez vous régaler de cette galette qui fait taper du pied et hocher la tête...Qu'on se le dise ! Les B.O de jeux vidéos, ça peut sortir du lot.
Rick
...aka Mr BOF
Tracklisting :
01 Bully Main Theme
02 Here's To You Miss Philips
03 Punishment
04 Help Gary
05 Comic Klepto
06 Beach Rumble
07 Chase Adult
08 Chase Prefects
09 Sneaking On A Date
10 Defender Of The Castle
11 Vendetta Nerds
12 Vendetta Greasers
13 Vendetta Preps
14 Cheating Time
15 Defend Bucky
16 Chase Police
17 Hattrick vs. Galloway
18 Shop Class
19 Russell In The Hole
20 Vendetta Jocks
21 Fighting Johnny Vincent
22 Vendetta Dropouts
23 Final Showdown
24 Carnival Date
25 School's Out
26 Welcome To Bullworth
En écoute ici :
http://grooveshark.com/#!/album/Bully+Original+Soundtrack/4210296
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10 février 2012
Thee Gravemen - S/T (2011)
Duo anglais basé en Suède et composé de Sir Lee Tea à la guitare et Devilish Daz aux fûts, les Thee Gravemen ont sorti leur premier album l'an passé. Les deux larrons ne sont pas des inconnus. En effet, Sir Lee Tea a joué avec Thee Exciters entre autres et est également un membre du groupe de R'nB suédois, The Branded. Devilish Daz, quant à lui, a officié au sein du groupe de psychobilly, Skitzo dans les 80's. Pour la petite histoire, c'est à l'occasion d'un concert hommage à Johnny Cash que le duo a décidé de former Thee Gravemen.
Le groupe ne nous était pas inconnu puisqu'il figurait sur The Astounding Freak Party : Dance With The Vampire, compilation éditée par Rigolboch Ricordz.
Leur passé traduit bien le style musical du duo qui par ses emprunts au garage et au psychobilly n'est pas sans évoquer les Cramps. D'ailleurs comment ne pas penser à Poison Ivy et Lux Interior à la lecture du tracklisting : "My Witch", "Diggin' Graves", "My Girlfriend Is A Werewolf" sont quelques uns des titres présents sur ce premier album qui fleure bon la série Z (le groupe est fréquemment habillé en croquemorts...). Comme un clin d'oeil, le disque est d'ailleurs sorti le jour d'Halloween. Voilà pour le decorum.
Musicalement, le disque n'est pas exempt de tous reproches. La formule minimaliste ne permet pas toujours aux morceaux de décoller, d'exprimer tout leur potentiel. Ainsi si le duo guitare/batterie donne aux Gravemen un son sec qui sied bien au genre, l'absence de basse n'offre pas la rondeur que l'on aurait aimé entendre sur quelques titres. Du coup on a parfois l'impression d'entendre plusieurs fois le même morceau (conforté par un usage récurrent à la batterie du chicka-boom).
Pour autant tous ces titres, malgré ces petits écueils, s'écoutent avec un plaisir certain. Il faut dire que Sir Lee Tea et Devilish Dazle connaissent leur affaire. Le duo fait ainsi preuve d'une belle maîtrise et d'une belle efficacité, ce qui leur permet d'envoyer quelques belles pépites. "Hey There Pretty Baby", "Green Fuzz" (reprise du groupe sixties... Green Fuz 1), "Come On", "Diggin' Graves", "My Girlfriend Is A Werewolf" ou "The Witch" sont parmi les temps forts de l'album et devraient combler aisément les afficionados du genre.
Si le disque n'égale pas loin s'en faut celui des suédois de Coffinshakers (S:T - 2007), il recèle quelques titres qui raviront les afficionados du genre et peut charmer les autres.
Mineur mais attachant.
Frank
(http://www.myspace.com/theegravemen)
1 Green Fuz , groupe garage texan surtout connu pour ce titre que l'on retrouve sur la compilation Peebles (vol 2) ou sur celle intitulée Acid Dreams Epitath. Titre qui sera repris par les Cramps en ouverture de Psychedelic Jungle.
Tracklisting :
1 Hey There Pretty Baby
2 Come On
3 Diggin Graves
4 Get Off My Back
5 Friday At The Hideout
6 Let There Be Drums
7 My Girlfriend Is A Werewolf
8 My Witch
9 Gravemen
10 Green Fuz
11 Six Feet Down
12 Shake It
13 Outro
Vidéos :
Le groupe ne nous était pas inconnu puisqu'il figurait sur The Astounding Freak Party : Dance With The Vampire, compilation éditée par Rigolboch Ricordz.
Leur passé traduit bien le style musical du duo qui par ses emprunts au garage et au psychobilly n'est pas sans évoquer les Cramps. D'ailleurs comment ne pas penser à Poison Ivy et Lux Interior à la lecture du tracklisting : "My Witch", "Diggin' Graves", "My Girlfriend Is A Werewolf" sont quelques uns des titres présents sur ce premier album qui fleure bon la série Z (le groupe est fréquemment habillé en croquemorts...). Comme un clin d'oeil, le disque est d'ailleurs sorti le jour d'Halloween. Voilà pour le decorum.
Musicalement, le disque n'est pas exempt de tous reproches. La formule minimaliste ne permet pas toujours aux morceaux de décoller, d'exprimer tout leur potentiel. Ainsi si le duo guitare/batterie donne aux Gravemen un son sec qui sied bien au genre, l'absence de basse n'offre pas la rondeur que l'on aurait aimé entendre sur quelques titres. Du coup on a parfois l'impression d'entendre plusieurs fois le même morceau (conforté par un usage récurrent à la batterie du chicka-boom).
Pour autant tous ces titres, malgré ces petits écueils, s'écoutent avec un plaisir certain. Il faut dire que Sir Lee Tea et Devilish Dazle connaissent leur affaire. Le duo fait ainsi preuve d'une belle maîtrise et d'une belle efficacité, ce qui leur permet d'envoyer quelques belles pépites. "Hey There Pretty Baby", "Green Fuzz" (reprise du groupe sixties... Green Fuz 1), "Come On", "Diggin' Graves", "My Girlfriend Is A Werewolf" ou "The Witch" sont parmi les temps forts de l'album et devraient combler aisément les afficionados du genre.
Si le disque n'égale pas loin s'en faut celui des suédois de Coffinshakers (S:T - 2007), il recèle quelques titres qui raviront les afficionados du genre et peut charmer les autres.
Mineur mais attachant.
Frank
(http://www.myspace.com/theegravemen)
1 Green Fuz , groupe garage texan surtout connu pour ce titre que l'on retrouve sur la compilation Peebles (vol 2) ou sur celle intitulée Acid Dreams Epitath. Titre qui sera repris par les Cramps en ouverture de Psychedelic Jungle.
Tracklisting :
1 Hey There Pretty Baby
2 Come On
3 Diggin Graves
4 Get Off My Back
5 Friday At The Hideout
6 Let There Be Drums
7 My Girlfriend Is A Werewolf
8 My Witch
9 Gravemen
10 Green Fuz
11 Six Feet Down
12 Shake It
13 Outro
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7 février 2012
Cloud Nothings - Attack On Memory (2012)
Originaire de Cleveland, les Cloud Nothings viennent de sortir un deuxième album après une compilation de singles (Turning On) fin 2010 et un premier essai l'an passé (Cloud Nothings) que l'on avait zappé. On ne sait donc pas à quoi pouvait ressembler leurs premiers pas mais sur ce Attack On Memory on nage en plein revival nineties. Mais dans un revival de très bon goût, car même si le chemin est balisé, les influences évidentes (Pixies, Dinosaur Jr, Screaming Trees, un léger soupçon de Pavement), la bande à Dylan Baldi fait montre d'un réel talent pour trousser de véritables pépites high energy sans se départir d'un sens mélodique affirmé.
Ainsi si l'on pense ici aux Screaming Trees ("No Future/No Past"), là au Dinosaur Jr période Green Mind ("Fall In") voire à Weezer ("Stay Useless" ; "Cut You"), le groupe arrive toujours a tiré son épingle du jeu pour éviter les pièges inhérents à toute tentative de sortir un disque à la manière de.
Du coup, l'ensemble passe comme une lettre à la Poste (enfin si cette phrase veut encore dire quelque-chose en ces temps de dérèglements...), et on prend un réel plaisir à l'écoute de ces huit nouveaux titres.
Surtout que les Cloud Nothings n'hésitent pas à surprendre comme sur ce "Wasted Days", notre morceau favori, qui au début à le parfum enivrant d'un inédit des Soft Pack, que le groupe étire et entraîne dans un tourbillon noisy dont on sort exsangue et ravi.
Car c'est là tout le talent du groupe : redonner du lustre à une époque où bien trop trop souvent le pire (Smashing Pumpkins?) masquait le meilleur. Et pourtant l'album est produit ni plus ni moins que par Steve Albini, dont il faut bien le reconnaître pas mal de productions des années 90's ont eu à subir la patine du temps... Or comme un miracle ce disque ne souffre absolument pas des mêmes défauts que certains de ces travaux antérieurs. Si la basse est toujours omniprésente, on note pour une fois un vrai travail sur la voix qui n'est pas sous-mixée et accompagne magnifiquement le travail effectué sur la rythmique même dans les moments où le morceau implose. Le titre "Our Plans" est assez révélateur à cet égard.
Seules fausses notes au tableau ce "No Sentiment" braillard qui a eu le malheur de nous rappeler que notre adolescence a aussi été traumatisée par Silverchair et un tracklisting qui ne brille pas par son homogénéité. En effet, si cela évite de se retrouver avec un disque massif et donc difficile à écouter sur la durée, la multiplicité des ambiances donne parfois plus l'impression d'écouter une compilation qu'un véritable album. Impression curieuse qui pourra en dérouter quelques-uns.
Quoiqu'il en soit , ce Attack On Memory est un vrai bon disque que l'on s'est surpris à aimer. Certes pas révolutionnaire pour deux sous,effectivement le groupe a constamment l'oeil rivé sur le rétroviseur... et alors ?
Frank
Tracklisting :
1. No Future/No Past 4:41
2. Wasted Days 8:54
3. Fall In 3:15
4. Stay Useless 2:46
5. Separation 3:04
6. No Sentiment 3:36
7. Our Plans 4:16
8. Cut You 3:17
En écoute ici :
http://grooveshark.com/#!/album/Attack+On+Memory/7287294
Vidéos :
Ainsi si l'on pense ici aux Screaming Trees ("No Future/No Past"), là au Dinosaur Jr période Green Mind ("Fall In") voire à Weezer ("Stay Useless" ; "Cut You"), le groupe arrive toujours a tiré son épingle du jeu pour éviter les pièges inhérents à toute tentative de sortir un disque à la manière de.
Du coup, l'ensemble passe comme une lettre à la Poste (enfin si cette phrase veut encore dire quelque-chose en ces temps de dérèglements...), et on prend un réel plaisir à l'écoute de ces huit nouveaux titres.
Surtout que les Cloud Nothings n'hésitent pas à surprendre comme sur ce "Wasted Days", notre morceau favori, qui au début à le parfum enivrant d'un inédit des Soft Pack, que le groupe étire et entraîne dans un tourbillon noisy dont on sort exsangue et ravi.
Car c'est là tout le talent du groupe : redonner du lustre à une époque où bien trop trop souvent le pire (Smashing Pumpkins?) masquait le meilleur. Et pourtant l'album est produit ni plus ni moins que par Steve Albini, dont il faut bien le reconnaître pas mal de productions des années 90's ont eu à subir la patine du temps... Or comme un miracle ce disque ne souffre absolument pas des mêmes défauts que certains de ces travaux antérieurs. Si la basse est toujours omniprésente, on note pour une fois un vrai travail sur la voix qui n'est pas sous-mixée et accompagne magnifiquement le travail effectué sur la rythmique même dans les moments où le morceau implose. Le titre "Our Plans" est assez révélateur à cet égard.
Seules fausses notes au tableau ce "No Sentiment" braillard qui a eu le malheur de nous rappeler que notre adolescence a aussi été traumatisée par Silverchair et un tracklisting qui ne brille pas par son homogénéité. En effet, si cela évite de se retrouver avec un disque massif et donc difficile à écouter sur la durée, la multiplicité des ambiances donne parfois plus l'impression d'écouter une compilation qu'un véritable album. Impression curieuse qui pourra en dérouter quelques-uns.
Quoiqu'il en soit , ce Attack On Memory est un vrai bon disque que l'on s'est surpris à aimer. Certes pas révolutionnaire pour deux sous,effectivement le groupe a constamment l'oeil rivé sur le rétroviseur... et alors ?
Frank
Tracklisting :
1. No Future/No Past 4:41
2. Wasted Days 8:54
3. Fall In 3:15
4. Stay Useless 2:46
5. Separation 3:04
6. No Sentiment 3:36
7. Our Plans 4:16
8. Cut You 3:17
En écoute ici :
http://grooveshark.com/#!/album/Attack+On+Memory/7287294
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4 février 2012
Baby Grandmothers - S/T (1968)
Il y a quelque chose de magique avec les sixties. On pense toujours avoir écouté tous les bons albums sortis à cette époque et chaque mois on découvre de nouveaux disques qui viennent remettre en cause nos convictions.
Découvert il y a peu, ce disque des Baby Grandmothers fait partie de ces galettes qui à la première écoute vous mettent une claque magistrale et vous fait vous demander pourquoi ce groupe ne jouit pas de la même aura qu'un Cream ou un Jimi Hendrix Experience.
Un coup de google et on a très vite compris la raison de cet "oubli". Tout d'abord il ne s'agit pas d'un album sorti à l'époque. En effet, le groupe n'ayant sorti qu'un single, il aura fallu attendre 2007 pour voir Subliminal Sounds sortir cette compilation reprenant le dit single et des morceaux enregistrés live en 1967 et 1968.
Ensuite le fait que nos trois gaillards sont suédois n'a sans doute pas favorisé ne serait-ce qu'un début de popularité. Formé en 1967, le groupe se compose de Kenny Hakanson (guitare), Goran Malmberg (basse) et Pelle Ekman (batterie). En sus d'être d'excellents musiciens, le groupe fabriquait ses propres amplis et jouait tour à tour sur des fûts en bois et métalliques ce qui leur donne un son parmi les plus malsains qu'il nous a été donné d'entendre parmi la vague heavy-psyché fin sixties-début seventies.
Avec des titres allant de 7 à 20 minutes, ce double-LP devrait ravir les amateurs de fuzz dont le disque est gorgé. Dès l'entame de "Somebody Keeps Calling Me", on est pris à la gorge par ce son hypnotique qui évoquera quelques sensations aux fans des Spacemen 3 ou des Black Angels et cette voix lugubre, comme venu d'outre-tombe pour mieux emporter l'auditeur dans un maelstrom sonique qu'il n'est pas prêt d'oublier. Ce qui est frappant avec les Baby Grandmothers c'est que leurs morceaux bien qu'étant quasi instrumentaux dénotent une capacité presque unique à offrir des parties de guitare épiques, d'une grande technicité mais sans jamais tombé dans le piège de la démonstration. Pas des branleurs de manche, les Baby Grandmothers tissent avant tout une atmosphère, créent une ambiance, offrant des pistes barrés, au charme vénéneux ("Being Is More Than Life"). L'exact opposé du dernier Radio Moscow en somme.
On ne sait si les Baby Grandmothers avait eu l'occasion d'écouter les premiers pas de Pink Floyd mais on retrouve ici des similitudes, certes pas dans le style mais plutôt dans le son et la démarche avec le premier album de la bande à Syd Barrett ("Bergakungen"). Preuve supplémentaire de leur talent, alors que s'enfiler les vingt minutes du "Dark Star" de Grateful Dead tient selon l'humeur du moment du supplice, le groupe arrive sur "Being Is More Than A Life 2" a dégager un groove infernal qui en ferait oublier sa longueur excessive (19 minutes quand même...).
Malheureusement malgré un soutien d'estime d'un certain Zappa et des premières parties pour le Jimi Hendrix Experience lors de sa tournée en Scandinavie, le groupe ne décolla jamais et sombra très vite dans l'oubli. Reste ce disque tout bonnement indispensable à tout amateur de heavy rock à l'ancienne.
Frank
PS : avant de devenir Baby Grandmothers le groupe s'appellait les T-Boones connu pour le single "At The Klub/King Of The Orient", illustre morceau garage suédois. Après l'expérience Baby Grandmothers le groupe deviendra Mecki Mark Men, premier groupe suédois à jouer aux states mais sans que ce nouveau groupe laisse plus de traces dans l'histoire...
Tracklisting :
01 - Somebody Keeps Calling Me
02 - Being Is More Than Life
03 - Bergakungen
04 - Being Is More Than Life 2
05 - St Georges Dragon
06 - St Geoges Dragon 2
07 - Raw Diamond
En écoute ici :
http://grooveshark.com/#!/album/Selftitled/5849621
Vidéos :
le groupe s'est reformé en 2009, c'est quand même autre chose que Cream au Royal Albert Hall...
Découvert il y a peu, ce disque des Baby Grandmothers fait partie de ces galettes qui à la première écoute vous mettent une claque magistrale et vous fait vous demander pourquoi ce groupe ne jouit pas de la même aura qu'un Cream ou un Jimi Hendrix Experience.
Un coup de google et on a très vite compris la raison de cet "oubli". Tout d'abord il ne s'agit pas d'un album sorti à l'époque. En effet, le groupe n'ayant sorti qu'un single, il aura fallu attendre 2007 pour voir Subliminal Sounds sortir cette compilation reprenant le dit single et des morceaux enregistrés live en 1967 et 1968.
Ensuite le fait que nos trois gaillards sont suédois n'a sans doute pas favorisé ne serait-ce qu'un début de popularité. Formé en 1967, le groupe se compose de Kenny Hakanson (guitare), Goran Malmberg (basse) et Pelle Ekman (batterie). En sus d'être d'excellents musiciens, le groupe fabriquait ses propres amplis et jouait tour à tour sur des fûts en bois et métalliques ce qui leur donne un son parmi les plus malsains qu'il nous a été donné d'entendre parmi la vague heavy-psyché fin sixties-début seventies.
Avec des titres allant de 7 à 20 minutes, ce double-LP devrait ravir les amateurs de fuzz dont le disque est gorgé. Dès l'entame de "Somebody Keeps Calling Me", on est pris à la gorge par ce son hypnotique qui évoquera quelques sensations aux fans des Spacemen 3 ou des Black Angels et cette voix lugubre, comme venu d'outre-tombe pour mieux emporter l'auditeur dans un maelstrom sonique qu'il n'est pas prêt d'oublier. Ce qui est frappant avec les Baby Grandmothers c'est que leurs morceaux bien qu'étant quasi instrumentaux dénotent une capacité presque unique à offrir des parties de guitare épiques, d'une grande technicité mais sans jamais tombé dans le piège de la démonstration. Pas des branleurs de manche, les Baby Grandmothers tissent avant tout une atmosphère, créent une ambiance, offrant des pistes barrés, au charme vénéneux ("Being Is More Than Life"). L'exact opposé du dernier Radio Moscow en somme.
On ne sait si les Baby Grandmothers avait eu l'occasion d'écouter les premiers pas de Pink Floyd mais on retrouve ici des similitudes, certes pas dans le style mais plutôt dans le son et la démarche avec le premier album de la bande à Syd Barrett ("Bergakungen"). Preuve supplémentaire de leur talent, alors que s'enfiler les vingt minutes du "Dark Star" de Grateful Dead tient selon l'humeur du moment du supplice, le groupe arrive sur "Being Is More Than A Life 2" a dégager un groove infernal qui en ferait oublier sa longueur excessive (19 minutes quand même...).
Malheureusement malgré un soutien d'estime d'un certain Zappa et des premières parties pour le Jimi Hendrix Experience lors de sa tournée en Scandinavie, le groupe ne décolla jamais et sombra très vite dans l'oubli. Reste ce disque tout bonnement indispensable à tout amateur de heavy rock à l'ancienne.
Frank
PS : avant de devenir Baby Grandmothers le groupe s'appellait les T-Boones connu pour le single "At The Klub/King Of The Orient", illustre morceau garage suédois. Après l'expérience Baby Grandmothers le groupe deviendra Mecki Mark Men, premier groupe suédois à jouer aux states mais sans que ce nouveau groupe laisse plus de traces dans l'histoire...
Tracklisting :
01 - Somebody Keeps Calling Me
02 - Being Is More Than Life
03 - Bergakungen
04 - Being Is More Than Life 2
05 - St Georges Dragon
06 - St Geoges Dragon 2
07 - Raw Diamond
En écoute ici :
http://grooveshark.com/#!/album/Selftitled/5849621
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le groupe s'est reformé en 2009, c'est quand même autre chose que Cream au Royal Albert Hall...
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2 février 2012
The Dustaphonics - Party Girl (2011)
Les Dustaphonics, groupe basé à Londres, donnent dans le rétro avec comme point de mire les fifties : mélange de soul et de blues, rythmique tour à tour rockab' ou jazzy, guitares surf, la musique des Dustaphonics est un concentré de rock and roll old school particulièrement jouissif.
Cet assemblage que l'on pourrait croire hétéroclite est à l'image d'un groupe assez ... cosmopolite. Le line-up est assez éloquent : un guitariste franco-espagnol, Yvan Serrano, DJ de son état (Healer Selecta), une chanteuse californienne Kay Elizabeth, et deux britanniques, le batteur Bruce Brand légende du garage pour avoir joué au sein des Milshakes et des Headcoats de Billy Childish et le bassiste Michael Jablonka.
Des musiciens compétents et expérimentés au service d'un rock aux multiples facettes, l'affiche est alléchante. Et il faut bien dire que ce Party Girl sorti chez Dirty Water Records est à la hauteur des espérances, si tant est que ce style de musique vous agrée.
Instantanément, le groupe envoie quelques morceaux de haute volée qui donne irrémédiablement envie de se secouer la couenne sur le dancefloor. Mélange de morceaux originaux et de reprises remodelées à la sauce Dustaphonics où ils rendent un hommage appuyé aux artistes qui les ont marqué (Bo Diddley, Howlin Wolf, The Sonics et Louisiana Red).
Groovy est le qualificatif qui convient le mieux, à ce Party Girl très bien nommé. Car après la mise en bouche surf de "Eat My Dustaphonic", c'est un florilège de morceaux portés par la voix sensuelle de Kay Elizabeth : du lancinant "Burlesque Queen" (écrit par Tura Satana, l'inoubliable actrice de Faster Pussycat Kill Kill) à ce "You Gonna Wreck My Life" tout en retenue en passant par les trépidants "When You Gonna Learn", "Dearest Darling" ou "Tura Faster Pussycat", la miss fait feu de tout bois.
Ajoutons à cela quelques charges surf ("Showman Twang Tiki Gods" ; "Shotdown Popcorn") ou saillies garage ("Take It From Diddley") histoire de varier, un peu, les plaisirs et surtout de ne pas s'enfermer dans une formule qui pourrait vite devenir lassante pour l'auditeur et vous obtenez un album qui devient vite addictif.
Car même si les Dustaphonics n'invente rien, ils arrivent néanmoins selon la formule consacrée à faire du neuf avec du vieux, à offrir un album étonnamment frais et chaleureux qui apportent son lot de vibrations positives. Un disque à l'ancienne qui fait plaisir à entendre.
Frank
(http://www.myspace.com/thedustaphonics)
Tracklisting :
1. Eat My Dust A Phonic
2. Burlesque Queen
3. When You Gonna Learn
4. Dearest Darling
5. Party Girl
6. Showman Twang Tiki Gods
7. Looking At You
8. Shot Down Popcorn
9. I Think I Had it
10.Tura Faster Pussycat
11. Catwoman's Strut
12. Jinx
13. You Gonna Wreck My Life
14. Take It From Diddley
En écoute ici :
http://www.deezer.com/fr/music/the-dustaphonics/party-girl-1342619
Vidéos :
Cet assemblage que l'on pourrait croire hétéroclite est à l'image d'un groupe assez ... cosmopolite. Le line-up est assez éloquent : un guitariste franco-espagnol, Yvan Serrano, DJ de son état (Healer Selecta), une chanteuse californienne Kay Elizabeth, et deux britanniques, le batteur Bruce Brand légende du garage pour avoir joué au sein des Milshakes et des Headcoats de Billy Childish et le bassiste Michael Jablonka.
Des musiciens compétents et expérimentés au service d'un rock aux multiples facettes, l'affiche est alléchante. Et il faut bien dire que ce Party Girl sorti chez Dirty Water Records est à la hauteur des espérances, si tant est que ce style de musique vous agrée.
Instantanément, le groupe envoie quelques morceaux de haute volée qui donne irrémédiablement envie de se secouer la couenne sur le dancefloor. Mélange de morceaux originaux et de reprises remodelées à la sauce Dustaphonics où ils rendent un hommage appuyé aux artistes qui les ont marqué (Bo Diddley, Howlin Wolf, The Sonics et Louisiana Red).
Groovy est le qualificatif qui convient le mieux, à ce Party Girl très bien nommé. Car après la mise en bouche surf de "Eat My Dustaphonic", c'est un florilège de morceaux portés par la voix sensuelle de Kay Elizabeth : du lancinant "Burlesque Queen" (écrit par Tura Satana, l'inoubliable actrice de Faster Pussycat Kill Kill) à ce "You Gonna Wreck My Life" tout en retenue en passant par les trépidants "When You Gonna Learn", "Dearest Darling" ou "Tura Faster Pussycat", la miss fait feu de tout bois.
Ajoutons à cela quelques charges surf ("Showman Twang Tiki Gods" ; "Shotdown Popcorn") ou saillies garage ("Take It From Diddley") histoire de varier, un peu, les plaisirs et surtout de ne pas s'enfermer dans une formule qui pourrait vite devenir lassante pour l'auditeur et vous obtenez un album qui devient vite addictif.
Car même si les Dustaphonics n'invente rien, ils arrivent néanmoins selon la formule consacrée à faire du neuf avec du vieux, à offrir un album étonnamment frais et chaleureux qui apportent son lot de vibrations positives. Un disque à l'ancienne qui fait plaisir à entendre.
Frank
(http://www.myspace.com/thedustaphonics)
Tracklisting :
1. Eat My Dust A Phonic
2. Burlesque Queen
3. When You Gonna Learn
4. Dearest Darling
5. Party Girl
6. Showman Twang Tiki Gods
7. Looking At You
8. Shot Down Popcorn
9. I Think I Had it
10.Tura Faster Pussycat
11. Catwoman's Strut
12. Jinx
13. You Gonna Wreck My Life
14. Take It From Diddley
En écoute ici :
http://www.deezer.com/fr/music/the-dustaphonics/party-girl-1342619
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Publié par
Frankystooge
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