2 septembre 2014

Interview Dinosaur Truckers (Binic Folk Blues Festival 2014 - France)

Une fois de plus, Rawpowermag' a profité de la tenue du Binic Folk Blues Festival pour interviewer un groupe: les Dinosaur Truckers, dont on vous avait vanté les mérites du dernier album en 2013.

Il est peu dire que les Dinosaur Truckers ont fait forte impression durant leurs 3 concerts durant le festival. Toutes cordes dehors (soit une guitare, un banjo, une mandoline, une basse ou une 2nde guitare, voire parfois une lap steel), le groupe ne s'est pas ménagé pour conquérir le public à coups de tubes country. Leur jeu de scène les emmène à travers la fosse avec l'instrumental "Mendigos armados", à scander d'incendiaires chœurs sur "Burn the Place to the ground", à placer une balade obscure avec "It's hellfire", ou à peaufiner de nouveaux titres comme "Ghost on a string" (qu'ils ont déjà joué avec Derek W Dunn de .357 String Band). A nos yeux, une des meilleures performances du festival, avec tout le respect qu'on a pour Bob Wayne...

Les Dinosaur Truckers: Tobi, Till, Daniel et Philipp


Dans une rue parallèle à celle longeant le port, sur quelques marches devant une boutique sise derrière le "Neptune", le groupe vient se serrer. Philip, Till, Daniel et Tobi ont accepté avec plaisir de nous accorder un peu de leur temps pour évoquer leur début et la suite...

John the Revelator: Lors de vos débuts, vous étiez connu sous le nom de Pistol Pete & the Dixieland Highgrass Band. Est-ce réellement votre 1er groupe? Comment avez-vous commencé?

Dinosaur Truckers (Philipp): Non, on a eu un autre groupe avec un bassiste.

John the Revelator: Pour Pistol Pete & the Dixieland Highgrass Band, vous étiez 5 également non?

Dinosaur Truckers (Daniel): Oui, il y avait une saxophoniste: Judith. 

Dinosaur Truckers (Philipp): Lorsqu'on s'appelait encore Pistol Pete & the Dixieland Highgrass Band, j'étais Pistol Pete...

Dinosaur Truckers (Till): On avait tous des surnoms idiots.

Dinosaur Truckers (Daniel): On ne se prenait pas au sérieux. On voulait simplement boire des bières, jouer des chansons de Johnny Cash... Puis, c'est devenu de plus en plus sérieux et nous avons trouvé que ce nom de groupe était merdique.

Dinosaur Truckers (Till): Les gens commençaient à nous connaître, mais on a décidé de changer de nom. C'était nécessaire.

D. : Dans notre ville natale, les gens continuent de nous appeler Pistol Pete...

P. : Mais seulement là!

T.: Nous n'avons pas de frontman ou de leadsinger, donc il n'y a pas de besoin pour un nom comme Pistol Pete AND the... On est UN groupe.

Dinosaur Truckers (Tobi): Nous faisons tous les 4 face au public.

JtR.: Vous avez commencé en 2006, c'est bien ça?

D.: Oui, en 2006 mais c'était uniquement pour le fun. Les choses sérieuses ont commencé en 2010 lorsqu'on a réalisé une tournée.

JtR.: Vous vous êtes sentis professionnels à partir de 2010. Donc, entre 2006 et 2010, qu'avez-vous fait? Vous aviez des jobs à côté?

T.: On travaillait ou on terminait nos études.

D. : Je faisais des études de droit.

T. : J'étudiais pour devenir instituteur.

P.: J'ai eu différents jobs, mais ça n'a pas vraiment marché.

To.: J'ai fait des études d'ingénierie mécanique.

JtR.: Et vous avez décidé que tout ça n'était pas pour vous?

To.: On a décidé de faire de la musique, au moins pendant 1 an.

D.: En 2010, on a tous quitté nos jobs ou fini nos études. On a choisi cette opportunité, en se disant qu'on ferait le point [au bout d'un an].



JtR.: C'est une décision assez lourde à prendre pour 4 personnes, il faut être sûr de s'accorder. Comment vous êtes-vous rencontrés les uns les autres?

T.: Daniel et moi sommes frères!

[rire général devant la surprise générée chez le pseudo-journaliste]

P.: Till et moi nous sommes rencontrés à l'école. On jouait des chansons folk dans la cave, on écoutait des vieux vinyles de Bob Dylan et Johnny Cash...

To.: Daniel et moi avions commencé à jouer dans un groupe de métal. On n'avait pas vraiment de nom... the Claymen? On a eu le temps de faire des répétitions mais on n'a jamais fait de concert. Daniel a quitté le groupe et je lui ai suivi un an près.

T.: Nous avons détruit leur groupe de métal! [rire]

D.: On faisait des tonnes d'argent aussi... [ironique]

T.: Mais ils n'on jamais vu l'argent! [rire général]

To.: Ils m'ont dit qu'ils avaient besoin d'un bassiste. Et, en plus, j'avais un sous-sol [pour répéter].

JtR: Vous venez de Kaufbeuren [une petite ville de Bavière]. A quoi ça ressemble? Était-ce facile de monter son groupe là-bas?

T.: Non, ce n'était pas facile. Mais nous étions chanceux car nous étions très bons amis. Autrement, ça aurait été impossible de rester ensemble, en tournée, dans le bus, tout le temps... Premièrement, le plus important était qu'on s'entende bien dès le départ. Deuxièmement, il n'y a pas tant de gens à Kaufbeuren qui écoutaient la même musique que nous: folk, country, rock... un certain mélange de tout ça. En fait, je crois qu'on était les seuls! [rire]

JtR: Qu'est-ce qu'écoutent les jeunes à Kaufbeuren?

P.: Plutôt de l'électro.

T.: Tout ce qui est à la mode: trans, etc.

D.: C'est vraiment une petite ville au milieu de nulle part.

To.: Il y a une toute petite scène locale de jeunes âgés d'environ 16 ans jouant du métal, mais c'est tout.

T.: Je ne pense pas qu'on puisse dire que les jeunes là-bas préfèrent un type de musique en particulier

P.: Il y a peut-être quelques groupes, mais pas de scène folk en tout cas.

JtR: Comment les gens ont réagi à votre musique? Ils adoraient, trouvaient ça nul ou s'en foutaient complètement?

P.: Ils aimaient plutôt ça!

D.: C'est vrai. D'un autre côté, il y a des fans de country qui nous disent: "Ce n'est plus vraiment de la country!" Et on n'apprécie pas beaucoup de point de vue.

JtR: Ils sont plutôt du genre à écouter uniquement Bill Monroe?

D.: Non même pas! Le problème en Allemagne, c'est dès que tu indiques que tu joues de la country, les gens attendent de toi que tu portes un chapeau de cowboy et chantes des trucs sur les cowboys, les rangers, les westerns... Ils veulent de la musique pour faire du line dancing. Et notre musique ne correspond pas du tout à du line dancing!

P.: Il y a une grosse scène pour ça en Allemagne, pour ces "weekend cowboys"...

T.: Ce sont des gens sympas, mais on n'a pas la même définition de la country.

JtR: Du coup, comment des musiciens de Kaufbeuren se retrouvent chez Flowfish Records [label qui a sortir leurs 2 premiers albums mais dont le "bureau" était à Hildesheim - au sud de Hanovre]?

P.: C'est un de nos potes!

[rire général à nouveau devant la surprise]

D.: Je crois qu'il vient de la même région que nous d'ailleurs. Nous le connaissons depuis longtemps. Il a entendu une des toutes premières chansons qu'on avait enregistrées, il a voulu nous signer et c'est comme ça que tout a commencé.

T.: Sérieusement, sans ce type, je crois que ce groupe n'aurait jamais pu se lancer. Et c'est toujours un très bon ami à nous.

D.: Avec son label, il avait plein de groupes différents, des percussionnistes africains... On ne rentrait pas parfaitement la "ligne" de son label mais il a fait un super boulot. Maintenant, on est chez Off Label Records parce que notre musique convient mieux à ce label.

JtR: Vous avez croisé Off Label Records lors d'une de vos tournées en Allemagne?

D.: Quelqu'un nous l'a recommandé. Par la suite, on lui a envoyé un email. Il a été très sympa : il avait déjà entendu parler de nous et souhaité nous faire signer sur son label.

JtR: Ça commençait à devenir de plus en sérieux. Du coup, vous avez commencé à étudier la country, vous documenter...?

P.: On a appris tous ensemble parce qu'on voulait avoir le son qu'on a aujourd'hui. Au début, on savait tous jouer de la guitare puis on s'est mis à vouloir jouer de la country, du bluegrass... Donc, j'ai commencé le banjo, Till a appris la mandoline, Tobi a choisi la basse, Daniel la lap steel... Evidemment, on a lu quelques bouquins mais je trouve que ça s'est développé de façon plutôt naturelle chez nous, en jouant et en apprenant tous ensemble.

JtR: Vous avez appris des choses grâce à d'autres groupes?

To.: On a forcément des influences, comme le .357 String Band ou d'autres groupes qui faisaient du speed slapping.

P.: Lors de nos débuts, .357 String Band était un groupe qui avait le plus d'influence sur nous parce qu'on a joué avec eux, on a vu leur énergie...

T.: En les voyant, on s'est dit "Hey, mais tu peux de la musique ET bouger autant sur scène en même temps!" C'est à partir de là qu'on a vraiment commencé à travailler notre show.

To.: On a un million d'influences! 

[Inconvénient du direct dans la rue: un badaud un peu aviné ne peut s'empêcher de s'incruster... L'interview reprend maladroitement.]

JtR: Votre album date de 2013, est-ce que vous allez sortir un disque bientôt?

T.: On adorerait sortir un CD maintenant, mais on n'a pas arrêté d'être en tournée récemment.

JtR: Et, en plus vous partez pour une tournée aux USA c'est bien ça?

T.: On fait une tournée d'un mois aux USA et ensuite on prendra une petite pause. On regardera quelles opportunités nous sont offertes après la tournée.

P.: On a environ 7 chansons déjà prêtes et en attente d'être enregistrées.

JtR: Vous savez déjà où et comment vous voulez les enregistrer?

T.: Je pense qu'on veut tous l'enregistrer au studio où nous avons enregistré notre dernier album [NdA: le studio Yeah!Yeah!Yeah!, situé à Hamburg]. C'est un studio analogique et l'ingénieur du son, Dennis Rux, sait comment arriver à bien faire sonner le groupe. On n'a pas besoin de lui expliquer, même lorsqu'on arrive avec une chanson encore pas très "clean"...

P.: C'était une correspondance parfaite. Un pur accident de le rencontrer, mais c'était le "perfect match". On n'y était que pour une journée et on savait que l'album allait être génial!

T.: Il a aussi plein d'idées sur la façon dont nous devons travailler pour trouver notre son, en rajoutant des petites choses dans nos chansons... en nous disant "Essaye de le jouer comme ça", etc.

To.: Ça a été super facile avec lui, même pour des chansons compliquées à enregistrer en direct. Il y avait un vrai "confort" à travailler avec lui. Il n'y avait pas de stress.

JtR: Vous avez dit que vous l'avez rencontré "par accident"...

P.: Oui, ils sont venus nous voir lors d'un concert à Hamburg. Le studio était relativement récent, ils n'avaient pas encore enregistré beaucoup de groupes à l'époque, donc ils en cherchaient. De notre côté, on n'avait nulle part où dormir le jour d'après. Et il [Dennis Rux] nous a dit "On a un studio ici, pourquoi ne pas l'essayer pendant une journée? Vous pourrez dormir dedans si vous voulez..." Au début, on a surtout pensé "Yeah, un endroit où dormir!"

D.: Puis, on a enregistré une chanson ou deux...

P.: Et ça sonnait super bien, donc on a décidé de faire une session et c'était parti. Donc, oui "par accident".

JtR: Y a-t-il un musicien ou un groupe avec qui vous aimeriez jouer?

T.: On a des millions d'influence et on a déjà joué avec des tas de groupes géniaux mais méconnus.

P.: On a fait une tournée avec Jayke Orvis and the Broken Band, avec Derek W Dunn... Tous deux sont géniaux et fun. Je crois que les autres [avec qui on aimerait jouer] sont soit trop connus, soit morts!

[rires]

JtR: Dites m'en plus sur votre tournée américaine... Ce sera votre 1ère tournée là-bas, je suppose que vous avez hâte?

P.: Oh oui! On va tourner une semaine avec les Urban Pioneers, un show avec Joseph Huber [un autre membre du. 357 String Band]...

T.: Un show avec Lydia Loveless, et puis d'autres groupes américains dont j'ai lu les noms mais n'ai pas encore eu le temps d'écouter les morceaux... On a un show à Brooklyn avec un autre groupe...

JtR: Pour notre dernière question, il a une tradition sur notre site voulant que, lors de chaque interview, le groupe ou l'artiste attire l'attention sur un autre artiste/groupe injustement méconnu. Qui choisiriez-vous?

D.: Hmmm, sur Off Label Records, ils vont sortir le disque des Reverse Cowgirls. C'est un groupe hollandais, 3 mecs vraiment sympas...

T.: Oui, les Reverse Cowgirls. Je pense aussi à Joseph Huber.

P.: Tout le monde devrait écouter James Hunnicutt.

T.: Et le monde serait meilleur! [rire général]

To.: J'aurais dit la même chose.

JtR: Un grand merci à vous. C'était très sympa de votre part de m'accorder un peu de votre temps.


Dinosaur Truckers: Merci!




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John the Revelator: At the beginning, you started as a previous band called Pistol Pete & the Dixieland Highgrass Band. Was it your 1rst band? How did you really start?

Dinosaur Truckers (Philipp): No, it had another name and we had another bass player.

John the Revelator: In Pistol Pete & the Dixieland Highgrass Band, you were 5 musicians right?

Dinosaur Truckers (Daniel): Yes, there was a girl who played saxophon: Judith. 

Dinosaur Truckers (Philipp): As we were Pistol Pete & the Dixieland Highgrass Band, I was Pistol Pete...

Dinosaur Truckers (Till): We all had stupid names.

Dinosaur Truckers (Daniel): We never expected to be a serious band. We were just drinking beers and then doing some covers of Johnny Cash... Then, it got to be more and more serious and we said: "Well, our name is pretty shitty! We've to do somehting about it."

Dinosaur Truckers (Till): Plus, people started to know our name, that was too bad... but we had to change it.

D. :In our hometown, we're still called "Pistol Pete"...

P. : And only there!

T.: We dont have a leadsinger or a frontman, so there is no need for "Pistol Pete AND the..." We're ONE band.

Dinosaur Truckers (Tobi): We all stayed in front.

JtR.: You started in 2006, right?

D.: Yes in 2006, but only for fun. First time we did our own stuff was in 2010. We were on tour.

JtR.: You see yourselves as professionals from 2010. But, betwen 2006 and 2010, what did you do? Did you have jobs?

T.: We studied or worked.

D. : I studied law.

T. : There is no direct translation in English. I studied how to raise kids, in order to be something like a "teacher" at kindegarten (not in school).

P.: I tried several things but nothing really worked out.

To.: I studied mechanical engineering.

JtR.: Then you decided these jobs were not for you?
To.: We decided to make music, at least, for one year.

D. : In 2010, we had an opportunity: some quited their job and it was the end of our studies. We had this opportunity to try being profesionnals musicians for one year, then we'll see what happens next...

JtR.: It's a hard decision  to take for all the band. How did you meet each other?

T.: Daniel and I are brothers!

[all laughing due to my surprise]

P.: Till and I met in school. We played folk songs in our basement. We listened old records of Bob Dylan and Johnny Cash...

To.: Daniel and I started playing in a kind fo metal/rock band. We didn't really have a name, maybe... the Claymen? WE did some rehearsal together, but never played a show together. Daniel left the band  and I joined their band one year later.

T.: We destroyed the metal band! [laughing]

D.: We were doing shit loads of money... [ironic]

T.: But they never got the money..! [laughing]

To.: They told me they were looking for a bass player. Plus, I had a basement [for rehearsals].

JtR: You come from Kaufbeuren, it's quite a small town. How does it look like? Was it easy to build a band over there?

T.: No, it was not easy. But we were lucky to find with we could get along with, and also really true friends.  Otherwise, it would be impossible to hang out so much, be on the road with the bus all the time... First, we get along well and like the same kind of music. Then, you don't find a lot of people in Kaufbeuren who are listening to folk, rock... all that kind of mix of musics. I think we were the only ones actually. [laughing]

JtR: What kind of music do teens listen to in Kaufbeuren?

P.: Maybe electro.

T.: What ever is popular: trans music, etc.

D.: It's a small town in the middle of nowhere, so....

To.: I think we have quite a little meatl scene, a lot of 16-years boys are playing together, but that's all.

T.: I don't think you can say that they would prefer some kind of music

P.: There might be some small non-professional bands, but not a folk scene for example.

JtR: How did people react to your music in the past? What did they say? "It's cool!" or "It sucks!"? Maybe they didn't care?

P.: They liked it pretty much!

D.: Most of people liked it, but there are also people like 'country fans' saying "this is NOT country anymore!". To be honest, we don't like that.

JtR: Are they more listening to some older bands like Bill Monroe?

D.: No! In Germany, you can never say you play country music because peple are expecting you to wear a cowboy hat and sing songs about cowboys, rangers, westerns... They don't like our music: they want music for line dancing. And our music is not made for line dancing!

P.: There is a big scene in Germany for these 'weekend cowboys'...

T.: They're nice peoples but they don't like the same 'country' as we do.

JtR: How does a band from Kaufbeuren sign at Flowfish Records?

P.: Oh, he's a friend of us!

[all alughing due to my surprise]

D.: I think he grew up in the same region. He's a friend of us for a long time. He heard maybe one of our first own songs and wanted to sign us on his small music label. That's how all started.

T.: Seriously, without this guy, I don't think we've started this band. And he's still a good friend of us.

D.: In his label, he has a lot of different bands, afrianc drummers... We didn't exactly fit with his label but he did a really great job! Now we're on Off Label Records because our music style fits better to this label.

JtR: You met Off Label Records during a tour in Germany?

D.: Someone recommended him to us. Then we wrote him a email and he was pretty nice with us, saying that he heard from us and wanted to sign us on his label anyway.

JtR: It got more and more serious, so did you start reading specific books, studying country music..?

P.: For the most party, we learned by playing together. We wanted to have all the instruments we have now. First, we were all guitar players and we went more in country music, bluegrass... So I decided to get a banjo, Till learned the mandolin, Tobi took the bass, Daniel started with the lap stell... Of course, we read books and stuff like that, but it developped more or less naturally by playing and learning all together

JtR: Did you learn from another band in particular?

To.: We have influences. Like few years ago, the .357 String Band or all kinds of speed slapping...

P.: As we started, the .357 String Band was the band who influenced us the most, bacause we played with them live and we saw their energy..

T.: We said "Hey, you can move on stage AND play at the same time!" That's where we started to work on our live show.

To.: We have like a million of influences! 

[Inconvenience of recording them live on a street: someone started to talk with the group during questions... Interview keeps clumsily going on]

JtR: You last album dates from 2013, is a new release coming?

T.: Yes, we would love to release a CD now but we've been on tour pretty much...

JtR: And you'll tour in US soon, won't you?

T.: We'll do a one-month tour in US, then we'll take a short break like 'holydays'. We'll see which opportunities come afterwards.

P.: We already have around 7 songs waiting to be recorded.

JtR: Do you already know where and how you'll record? Are you looking a special sound?

T.: I think we all want to record it where we recorded the last one [studio Yeah!Yeah!Yeah! in Hamburg]. It's like an 'analog' studio and the sound engineer, Dennis Rux, knows exactly how we want to sound like. He fells it, we don't need to explain him if we want it "dirty and not too clean"...

P.: It was the perfect match. It was a total accident, but a perfect match! We werea there one for day and it was clear that the album will be great!

T.: He's got a lot of ideas about we could work on our sound. He changed small things in every song by saying "Maybe you could try play it like this...", etc.

To.: All the sessions was so 'comfortable' for us, so relax... because it was so easy to record some hard songs. It was relax with him..

JtR: You said you met him 'by accident'...

P.: Yes, they came to one of our shows in Hamburg. A that time, the studio was pretty new so the haven't recorded a lot of bands there. They were lookinf for bands. We did have any place to sleep the day after, we didn't know where to go... So he [Dennis Rux] said "You could a session here to see if you like the studio. You can sleep in if you want too..." First of all, we were more interested about getting a sleeping place. 

D.: Then, we recorded one song, or two, there.

P.: Just a small session. And we found it fits perfectly and decided to go there. Yeah, again: 'by accident'.

JtR: Is there any musician or band you would like to play with?

T.: We have millions of influences and we played so many great bands who aren't famous... Really god bands...

P.: We did a tour with Jayke Orvis and the Broken Band, with Derek W Dunn... Both were great and really fun. So I even think the rest of people [we would like to play with] are too famous or dead!

[laughs]

JtR: Tell me more about your tour in US, it will be your 1rst time over there... So, are you looking forward?

P.: Oh yeah! We gonna tour one week with the Urban Pioneers, then one show with Joseph Huber [another member of the. 357 String Band]...

T.: One show with Lydia Loveless, and then some American bands I just saw their names but didn't have to listen to... We have a show in Brooklyn with another band...

JtR: For your last question, there is a tradition on our website. During any interview, you've got the opportunity to put lights on a unfailry unknown band or musician. Which band would you pick up? You're 4, so let's say 4 answers...

D.: Hmmm, on Off Label Records, I know it's gonna have a release by the Reverse Cowgirls. It's a Dutch band, 3 really good and nice guys...

T.: Yes, the Reverse Cowgirls of course. Joseph Huber too.

P.: Everybody should listen to James Hunnicutt!


T.: And the world will be a better place! [laughs]

To.: I would have said the same!

JtR: Vielen Danke! It was very kind from you to give a few of your time.

Dinosaur Truckers: Merci!

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Ne croyez pas que notre quatuor bavarois va s'arrêter en si bon chemin, il se murmure qu'une partie des enregistrements pour un single (avec Derek W. Dunn  de .357 String Band) et un LP est déjà prête. Stay tuned!

John the Revelator


Vidéo:
Un résumé des 3 concerts grâce à ZiGGy (merci!)


Audio:

Le dernier album


Remerciements:
Encore une fois, sincères remerciements à tous les membres de la Nef-D-Fous. Si le festival de Binic est une réussite chaque année, c’est bien grâce à eux et à leur association.

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