10 septembre 2013

Birds Are Alive - Monstre Né (2013)

Si vous êtes coutumier de ces colonnes, Romain Marsault, alias Birds Are Alive n'est pas un inconnu. Il est en effet, déjà auteur de deux excellents albums, l'abrasif Plucked & Fucked Up en 2010 et le fatalement bluesy Blues Cooked For Cannibals en 2011, on était curieux d'entendre ce que nous réservait ce Monstre Né. Il faut dire que le gaillard a toujours pris soin de prendre à contre pied l'auditeur. Et ce Monstre Né ne déroge pas à la règle - si Blues Cooked For Cannibals avait surpris par sa tournure classique - que dire de ce nouvel effort !

D'une grande variété, il fait la démonstration que le nantais a plus d'une corde à son arc.

Si le blues reste (et restera sûrement) son fonds de commerce comme en atteste les maîtrisés "Eyes Closing On The Ground" ou "Around Here", Romain Marsault s'exerce à d'autres sonorités.

Ainsi, on découvre le plus rock and roll et enjoué "A Good Joke" ou ce "Stop & Start" à la dynamique proche du garage rock tandis que "The End Of The Box" se voit agrémenté de quelques choeurs aussi discrets qu'efficaces qui viennent enjoliver l'ensemble.
Ces choeurs sont le fruit d'une collaboration avec les énigmatiques Seilman Sisters qui posent leurs vocalises sur quelques pistes de ce Monstre Né, offrant un contrepoids bienvenu au son rêche de la guitare de Birds Are Alive.
Un Romain Marsault qui n'hésite plus à se mouiller en osant le chant en français, exercice si délicat que l'on applaudit l'effort ("Monstre Né" ; "Stop & Start"). A l'image de "No Spare" sur Blues Cooked For Cannibals, il se montre également très à l'aise quand il s'agit d'aborder des tempos plus apaisés ("The Sea & The Trees").

"Till The Day I Die" concluant avec une pointe de New Orleans Sound, un disque attachant. Si le résultat n'atteint pas le niveau de Blues Cooked For Cannibals, force est de reconnaître que ce Monstre Né, est un album solide qui enrichit la palette musicale du gaillard, promesse de prestations scéniques de haute volée.

Frank

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