12 mai 2012

Amon Tobin (Olympia, 10/05/2012)

Un an après la sortie de son album « Isam », l'immense artiste électro débarque dans la capitale pour une tournée basée sur son dernier projet.

Si les travaux du brésilien m'ont toujours séduit par le passé, je dois avouer qu'Isam ne m'avait pas convaincu : trop peu de mélodies, des accents dubstep déplaisants...Honorable mais décevant.

Or, la video d'un de ses shows avec l'utilisation d'une architecture innovante pour projeter des images laissait entrevoir la possibilité d'un concert des plus réjouissants. Dont acte.


Comme toujours, lorsqu'on assiste à un concert de musique électronique à Paname, il faut se coltiner un tas de branleurs et de branleuses à répartir en plusieurs catégories :

- le teuffeur à dreadlocks qui se croit en rave;
- la pétasse blonde surexcitée qui remue comme une folle en omettant d'être en rythme avec ce qu'elle écoute;
- le jeune blanc-bec avec sa mèche sur le front qui pense être le plus « in » de la capitale;
- les fumeurs de joints qui écrasent leur mégot sur la moquette de la salle

Cette liste n'est pas exhaustive et, bien entendu, vous pouvez parfois mixer toutes ses personnalités chez une même personne...Une personne à qui on foutrait volontiers un coup de pied au cul et une tarte dans la gueule afin de libérer un peu notre agressivité latente de citadin sympa mais pas trop.

Voilà pourquoi je n'ai pas regretté d'avoir pris une place au balcon, bien calé dans mon p'tit fauteuil pour apprécier cette musique qui n'est pas « dansante » en dépit des attentes inexplicables de certains et certaines qui ne devaient probablement rien connaître du passif d'Amon Tobin.

Autre aspect irritant, le son de la salle. Je n'étais jamais allé à un concert dans cette salle mais force est de constater que ce soir là c'était loin d'être terrible. La première partie fut particulièrement ignoble avec un américain dénommé Lorn aux platines. Le son semblait rester en bas dans la fosse. Aucun sentiment d'immersion dans sa musique, celle-ci ne montant jamais jusqu'à moi malgré les 100 décibels que je notais au compteur. Un comble.


Heureusement, l'arrivée d'Amon Tobin change un peu la donne (mais pas totalement) : l'espace se remplit et on commence à prendre des basses dans la gueule. Ça manque pas mal de subtilité pour ces samples à la précision chirurgicale : passer d'une écoute au casque à une écoute dans une salle gueularde n'est pas ce qu'il y a de mieux pour en apprécier toute la saveur. La projection géniale d'un mur d'images avec Amon Tobin au sein même de la structure cubique apporte énormément de chaleur à l'ensemble et me fait ipso facto envisager le concert comme un spectacle « plein les yeux » à la place de « plein les oreilles »...C'est un peu dommage et décidément ce dernier album – joué en entier – ne parviendra pas à me convaincre davantage en live.

Tant pis.


Rick.

Vidéos :


5 commentaires:

  1. Je conçois tout à fait que le public d'Amon Tobin soit loin d'être idéal, mais alors comme ça vous avez un problème avec les joints ?!

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  2. Juste avec les joints écrasés sur la moquette :)). C'est le côté mod de rick

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  3. C'est vrai que le speed c'est moins salissant...

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  4. Du speed ? Y a plus que Lemmy pour sniffer cette saloperie...

    Nan pour faire moins salissant, il vaut machouiller pendant le concert une glande surrénale bien frâiche. Hein ? Ouais, de l'adrenochrome, c'est ça ^^

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  5. Autre(s) son(s) de cloche :

    http://www.chroniqueselectroniques.net/article-retour-sur-amon-tobin-a-l-olympia-105037105-comments.html#anchorComment

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