24 août 2010

The Fresh & Onlys - Grey-Eyed Girls (2009) & August In My Mind (2010)

On a eu l'occasion d'évoquer dans ces colonnes le foisonnement actuel de la scène de San Francisco avec notamment les Thee Oh Sees. Issus du même sérail, les Fresh & Onlys menés par leur chanteur Tim Cohen partagent avec leurs confrères une hyperactivité qui laisse pantois. Le groupe s'est formé en 2008 et est déjà responsable de deux albums et un EP de rock psychédélique d'une qualité ahurissante.
Digne descendants de la scène west coast sixties (Jefferson Airplane, Grateful Dead, Spirit...) le groupe propose un mélange de rock, de pop revêtus comme il se doit de ses oripeaux psychédéliques : distorsions, fuzz, échos. Mais les Fresh & Onlys savent de surcroît trousser de merveilleuses mélodies et ont le don pour donner vie à de merveilleuses chansons.
Malgré les qualités de leur premier album éponyme sorti en 2009, c'est bien sur ce Grey-Eyed Girls sorti la même année, que les Fresh & Onlys démontrent tout leur potentiel.
Ce disque est composé de onze pistes toutes plus indispensables les unes que les autres. Et surtout d'une richesse et d'une variété assez remarquable. De l'introductif "Black Coffin" qui peut rivaliser avec n'importe quelle piste de Is This It des Strokes au distordu "The Delusion Of Man" en passant par l'excellence de "Dude's Got A Tender Heart" à la basse très Clash, le groupe revisite le garage rock sixties sans tomber dans le mimétisme et en ne résumant pas leurs influences au coffret Nuggets.
S'il on ajoute à cela un chanteur talentueux capable d'évoquer tour à tour Casablancas des Strokes et John Ziegler des Brimstone Howl, on est pas loin du disque parfait.
"Grey-Eyed Girls", "Invisible Forces" ou l'extraordinaire "What Goes In Circles" sont ainsi de véritables pépites que l'amateur de rock se doit d'écouter. Grey-Eyed Girls est finalement l'archétype de l'album qui démontre que l'on peut allier intégrité artistique, sens mélodique et potentiel commercial.
Avant la sortie le 12 octobre 2010 de leur troisième album, intitulé Play It Strange, le groupe s'est fendu cette année d'un EP 6 titres, August In My Mind, qui ne fait que confirmer le talent du groupe, talent qui ne semble pas s'essouffler.
Plus aérien, la voix de Cohen semblant plus cotonneuse que jamais (l'évanescent "August In My Mind"), impression renforcée par l'assise rythmique du groupe qui prend des couleurs plus shoegaze notamment sur "Diamond In The Dark" sur lequel basse et batterie se partagent les honneurs.
Même si le tempo se fait parfois plus rapide que sur Grey-Eyed Girls, le groupe n'en oublie toujours pas les mélodies comme sur le bien nommé "Dreaming Is Easy" ou "You're Known To Wander".
Ce EP permet de patienter donc en attendant l'album, en espérant que la qualité soit de nouveau au rendez-vous.

Frank

(http://www.myspace.com/thefreshonlys)

Tracklisting :
Grey-Eyed Girls :
1. Black Coffin
2. Grey-eyed girls
3. No second guessing
4. What’s his shadow still doing here?
5. Invisible Forces
6. Dude’s got a tender heart
7. D.Y.
8. Happy to be living
9. What goes in circles
10. Clowns (took my baby away)
11. The delusion of man

August In My Mind :
1. Diamond in the dark
2. Dreaming is easy
3. You’re known to wander
4. August in my mind
5. Garbage collector
6. Save your soul

Très peu de vidéos de ces deux disques :

2 commentaires:

  1. c'est vrai que leur productivité est assez dingue!
    il faut aussi compter les multiples singles sortis ici et là, c'est assez ouf!

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  2. oui surtout si on y ajoute les deux albums solos de Tim Cohen !

    Frank

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