Quand on a affaire à un groupe s'appelant les Sunmakers et qui intitule leur premier album "Viens Twister Ce Soir" on va pas chercher bien loin de quoi il s'agit ! Trio venu...de Gironde, les Sunmakers offre un cocktail de Surf et de twist assez rafraîchissant, une gageure pour deux styles qui affichent plus de cinquante ans au compteur ! Encore un peu et on se retrouverait projeté au Golf Drouot durant les sixties. Car nos trois trublions savent y faire pour distiller, sans se prendre la tête, des mélodies qui donnent envie de se déhancher séance tenante.
Alternant chant en anglais et en français (là où beaucoup se sont cassés les dents), entrecoupant leurs morceaux de pistes instrumentales surf dans la grande tradition du genre renvoyant du même coup aux Ventures ou autres Shadows ("Welcome To The Surfin' Horror Show", "Spanish Surf"), les Sunmakers assurent.
Des pistes comme "Starfire" au refrain incendiaire, à un petit "Twist des Sunmakers","Welcome To The Surfin' Horror Show", "Crazy Legs" ou "Spanish Surf", font de cet album l'archétype du disque certes mineur, de ceux que vous affublerez d'un "pas mal" mais tellement attachant que vous le ressortirez de temps à autre avec le même plaisir. Un bon disque de surf en somme ?
Car même si tout n'est pas parfait, si tout cela a été mille fois fait avant eux, les Sunmakers ont deux atouts non négligeables à faire valoir : tout d'abord techniquement le groupe assure et n'est jamais pris à défaut dans un style pourtant exigeant.
Ensuite la bonne humeur, l'impression de joie et d'envie de faire la fête que dégage ce Viens Twister Ce Soir font de ce dernier un disque parfait pour retrouver un peu d'ambiance estivale quand on est coincé dans son deux pièces parisiens forcément trop exigu.
Frank
(http://www.myspace.com/billydoradosthesunmakers)
Tracklisting :
1- Starfire
2- Le Rail Du Jugement Dernier
3- Le Twist Des Sunmakers
4- Waiia
5- Surboom Chez John
6- Back To You
7- Welcome To The Surfin' Horror Show
8- Crazy Legs
9- Spanish Surf
10- Un Twist Cette Nuit Et Demain Je T'oublie
11- Jimmy's Hawaiian Sword Part 2
12- Cette Fille-Là
13- Yakitori
Vidéos :
23 avril 2012
25 octobre 2011
Molly Gene - Hillbilly Love (2010)
La première fois que l'on m'a parlé de Molly Gene se fut en ces termes : "une one-woman band avec des bollocks". La réflexion provenant d'une représentante de la gent féminine, on me pardonnera aisément cette phrase introductive ! Quoiqu'il en soit on était curieux de se faire un avis. Et il faut bien reconnaître que l'assertion a du vrai, car la miss à la voix râpeuse envoie du bois tout au long des 11 pistes composant cet album, le deuxième en date.
A mi chemin entre deap blues et hillbilly (elle préfère parler de "folk, blues and booze" titre de son premier album), Molly Gene maîtrise parfaitement son sujet et réussit le tour de force d'offrir un album cohérent, frondeur, plein de caractère, dans un genre où la masculinité était reine.
La formule minimaliste renforce le caractère d'urgence mais permet surtout de mesurer la qualité du jeu de Molly Gene à la guitare slide, instrument qu'elle maîtrise à la perfection. S'il on osait un reproche, et malgré le renfort sur la plupart des pistes d'un harmonica, on précisera que Molly Gene peine parfois à varier les tempos ce qui peut rendre l'ensemble quelque peu répétitif mais sans que cela soit pénalisant, les pistes restant de grande qualité. Il faut dire aussi que le format assez court des morceaux (l'album dure 35 minutes pour 11 morceaux...) permet de contourner cet écueil.
C'est dire donc s'il on passe un agréable moment à l'écoute de ce disque,qui en remontrera à plus d'un one-man band. Avec des pistes de la qualité de "My 22", "Mississippi Thud", "A Whoamans World", "Bumble Bee," "Ain't Goin' Home" ou "Dancin' in the Graveyard", Molly Gene fait une entrée remarquée et remarquable sur la scène très dynamique des "one-manperson band".
Un disque encourageant qui contient son lot de bons morceaux et qui comporte suffisamment de promesses pour qu'à l'avenir il faille compter sur Molly Gene !
Frank
(http://www.myspace.com/jollygene)
Tracklisting :
01-Bumble Bee
02-Ain't Goin Home
03- My 22
04-Over The Edge
05-Hillbilly Love
06-Mississippi Thud
07-I Need Me A Man
08-Red Dress
09-A Whoamans World
10-Black Mattie
11- Dancin' In The Graveyard


Vidéos :
A mi chemin entre deap blues et hillbilly (elle préfère parler de "folk, blues and booze" titre de son premier album), Molly Gene maîtrise parfaitement son sujet et réussit le tour de force d'offrir un album cohérent, frondeur, plein de caractère, dans un genre où la masculinité était reine.
La formule minimaliste renforce le caractère d'urgence mais permet surtout de mesurer la qualité du jeu de Molly Gene à la guitare slide, instrument qu'elle maîtrise à la perfection. S'il on osait un reproche, et malgré le renfort sur la plupart des pistes d'un harmonica, on précisera que Molly Gene peine parfois à varier les tempos ce qui peut rendre l'ensemble quelque peu répétitif mais sans que cela soit pénalisant, les pistes restant de grande qualité. Il faut dire aussi que le format assez court des morceaux (l'album dure 35 minutes pour 11 morceaux...) permet de contourner cet écueil.
C'est dire donc s'il on passe un agréable moment à l'écoute de ce disque,qui en remontrera à plus d'un one-man band. Avec des pistes de la qualité de "My 22", "Mississippi Thud", "A Whoamans World", "Bumble Bee," "Ain't Goin' Home" ou "Dancin' in the Graveyard", Molly Gene fait une entrée remarquée et remarquable sur la scène très dynamique des "one-
Un disque encourageant qui contient son lot de bons morceaux et qui comporte suffisamment de promesses pour qu'à l'avenir il faille compter sur Molly Gene !
Frank
(http://www.myspace.com/jollygene)
Tracklisting :
01-Bumble Bee
02-Ain't Goin Home
03- My 22
04-Over The Edge
05-Hillbilly Love
06-Mississippi Thud
07-I Need Me A Man
08-Red Dress
09-A Whoamans World
10-Black Mattie
11- Dancin' In The Graveyard


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18 octobre 2011
Ten Foot Polecats - I Get Blamed For Everything I Do (2010)
Trio venu du Massachussets (Boston / Worcester), les Ten Foot Polecats se composent de Jay Scheffler (chant/harpe), Jim Chilson (guitare) et désormais Chad Rousseau (batterie) qui a remplacé Dave Darling batteur originel. Compositions au beat hypnotique, chant à la Howlin' Wolf, jeu de guitare proche d'un certain R.L. Burnside, le country-blues électrique du trio fait merveille sur ce premier album, I Get Blamed For Everything I Do, sur Hillbilly Bluebilly Records et qui succède au EP 5 titres, Sterno Soup.
L'album se compose de 5 reprises et 8 compositions originales.
Côté reprises celles-ci caractérisent assez bien les influences et le jeu des Ten Fool Polecats : T-Model Ford ("Chicken Head Man"), Son House ("Dryspell"), Charley Patton ("Peavine"), Jessie Mae Hemphill ("Brokenhearted") et RL Burnside ("See What My Buddy Done"). Sur celles-ci, le groupe évite soigneusement toute forme de mimétisme qui aurait condamné ces morceaux à n'être au mieux que de simples copies des maîtres. Non, les Ten Foot Polecats offrent une véritable relecture de ces titres en les dynamisant voire en les dynamitant comme sur "Dryspell" joué sur un rythme frénétique.
Côté compositions originales, l'amateur de blues est également à la fête et les Ten Foot Polecats font la démonstration qu'il n'est pas qu'un brillant groupe de reprises : "Tears On My Windshield" réhaussé d'un harmonica, "Big Road" dont l'intro n'est pas sans rappeler quelque peu le "Peter Gunn" d'Henri Mancini, ou le brillant "Scratch Ticket" qui met une nouvelle fois en valeur l'harmonica. Vous l'aurez compris, les satisfactions et même les surprises sont nombreuses.
Si vous aimez le blues des aînés (Howlin' Wolf donc ou un des artistes repris sur ce disque), celui de la relève punk blues actuel (Left Lane Cruiser en tête) ou si vous faîtes une carence en vitamines et sels minéraux : achetez ce disque* !
Frank
* pour se faire, une visite sur l'excellent site Nayati Dreams est recommandée !
Tracklisting :
01. Chicken Head Man
02. So Good To Me
03. Tears On My Windshield
04. Big Road
05. Scratch Ticket
06. Dryspell
07. Brokenhearted
08. I'm Goin' Crazy
09. Couple More Miles
10. Squeeze
11. Bar Hoppin'
12. Peavine
13. See What My Buddy Done
Vidéos :
L'album se compose de 5 reprises et 8 compositions originales.
Côté reprises celles-ci caractérisent assez bien les influences et le jeu des Ten Fool Polecats : T-Model Ford ("Chicken Head Man"), Son House ("Dryspell"), Charley Patton ("Peavine"), Jessie Mae Hemphill ("Brokenhearted") et RL Burnside ("See What My Buddy Done"). Sur celles-ci, le groupe évite soigneusement toute forme de mimétisme qui aurait condamné ces morceaux à n'être au mieux que de simples copies des maîtres. Non, les Ten Foot Polecats offrent une véritable relecture de ces titres en les dynamisant voire en les dynamitant comme sur "Dryspell" joué sur un rythme frénétique.
Côté compositions originales, l'amateur de blues est également à la fête et les Ten Foot Polecats font la démonstration qu'il n'est pas qu'un brillant groupe de reprises : "Tears On My Windshield" réhaussé d'un harmonica, "Big Road" dont l'intro n'est pas sans rappeler quelque peu le "Peter Gunn" d'Henri Mancini, ou le brillant "Scratch Ticket" qui met une nouvelle fois en valeur l'harmonica. Vous l'aurez compris, les satisfactions et même les surprises sont nombreuses.
Si vous aimez le blues des aînés (Howlin' Wolf donc ou un des artistes repris sur ce disque), celui de la relève punk blues actuel (Left Lane Cruiser en tête) ou si vous faîtes une carence en vitamines et sels minéraux : achetez ce disque* !
Frank
* pour se faire, une visite sur l'excellent site Nayati Dreams est recommandée !
Tracklisting :
01. Chicken Head Man
02. So Good To Me
03. Tears On My Windshield
04. Big Road
05. Scratch Ticket
06. Dryspell
07. Brokenhearted
08. I'm Goin' Crazy
09. Couple More Miles
10. Squeeze
11. Bar Hoppin'
12. Peavine
13. See What My Buddy Done
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30 août 2011
Kelley Stoltz - To Dreamers (2010)
Parmi les artistes qui constituent la prolifique scène californienne actuelle, Kelley Stoltz fait figure d'ancien. Et pour cause son premier album The Past Was Faster est sorti en 1999 ! Depuis lors, ce dernier sort régulièrement des disques toujours enthousiasmants. On était pourtant sans nouvelles du bonhomme depuis la sortie de l'extraordinaire Circular Sounds en 2008.Jusqu'à ce disque, To Dreamers, le 8e du californien d'adoption (il est originaire du Michigan et à fait ses gammes à New York avant de vivre en Californie) sorti l'an passé toujours chez Sub Pop
Et comme à l'accoutumée, le résultat est admirable.
Moins exigent que son prédécesseur, ce To Dreamers est sans doute un de ses opus les plus abordables. Non que Kelley Stoltz est abandonné le patchwork musical qui fait tout le sel de ses albums, mais le résultat, plus posé, aurait dût dans un monde idéal lui ouvrir quelques portes.
De même, que l'on ne se fie pas au premier titre "Rock and Roll With You", Kelley Stoltz n'a pas viré sa cuti et reste le chantre d'une pop aérienne, savamment orchestrée et particulièrement soignée. Tout juste s'offre-t-il quelques pistes plus enlevées histoire sans doute de varier les plaisirs ("Keeping The Flamme" ; "Fire Escape").
Pour le reste on retrouve le même artiste passionné par la pop californienne entre Beach Boys et Turtles, et le folk (Nick Drake) saupoudré ça et là de psychédélisme (l'ombre de Syd Barett plane également sur ce disque) dont on sent les réminiscences sur ces pistes aériennes comme hors du temps.
Pas pour rien d'ailleurs si l'album comprend également une reprise de "Baby I've Got News For You" de Pete Miller initialement sorti en 1965 et que l'on retrouve sur la compilation Perfumed Garden - 82 Rare Flowerings From The British Underground 1965-73.
Pour autant ce disque a aussi une saveur toute particulière, Kelly Stoltz ayant choisi d'y intégrer quelques éléments que l'on avait plus eu l'occasion d'écouter chez Echo & Bunnymen que sur ses précédents enregistrements. Le résultat peut surprendre le néophyte qui pourra être interloqué de passer de la délicate "Pinecone" aux boucles de "Keeping The Flame" . Mais Kelley Stoltz est ainsi, il enregistre ce qui lui fait plaisir sans vraiment se soucier d'une quelconque unité de ton mais c'est ce qui rend l'écoute de ces disques toujours aussi passionnante.
To Dreamers, le bien nommé contient ainsi son lot de pépites : "Pinecone" donc, "I Remember You Were Wild", la mélancolique "Ventriloquist", "Bottle Up" ou l'éthérée "August"...
Il faut bien l'affirmer : Kelley Stoltz fait partie des grands songwriters américains. Et on ne eut être qu'admiratif de ce genre d'artiste qui faisant fi des modes et des courants continuent de sortir régulièrement des disques remarquables pour malheureusement un bien maigre auditoire.
Un artiste à (re)découvrir.
Frank
en écoute ici :
http://grooveshark.com/#/album/To+Dreamers/5101268
Tracklisting :
1-Rock & Roll with Me
2-Pinecone
3-Keeping the Flame
4-Fire Escape
5-I Remember, You Were Wild
6-Ventriloquist
7-Baby I Got News for You
8-Little Girl
9-I Don't Get That
10- I Like, I Like
11-August
12-Love Let Me in Again
13-Bottle Up
Vidéos :
Et comme à l'accoutumée, le résultat est admirable.
Moins exigent que son prédécesseur, ce To Dreamers est sans doute un de ses opus les plus abordables. Non que Kelley Stoltz est abandonné le patchwork musical qui fait tout le sel de ses albums, mais le résultat, plus posé, aurait dût dans un monde idéal lui ouvrir quelques portes.
De même, que l'on ne se fie pas au premier titre "Rock and Roll With You", Kelley Stoltz n'a pas viré sa cuti et reste le chantre d'une pop aérienne, savamment orchestrée et particulièrement soignée. Tout juste s'offre-t-il quelques pistes plus enlevées histoire sans doute de varier les plaisirs ("Keeping The Flamme" ; "Fire Escape").
Pour le reste on retrouve le même artiste passionné par la pop californienne entre Beach Boys et Turtles, et le folk (Nick Drake) saupoudré ça et là de psychédélisme (l'ombre de Syd Barett plane également sur ce disque) dont on sent les réminiscences sur ces pistes aériennes comme hors du temps.
Pas pour rien d'ailleurs si l'album comprend également une reprise de "Baby I've Got News For You" de Pete Miller initialement sorti en 1965 et que l'on retrouve sur la compilation Perfumed Garden - 82 Rare Flowerings From The British Underground 1965-73.
Pour autant ce disque a aussi une saveur toute particulière, Kelly Stoltz ayant choisi d'y intégrer quelques éléments que l'on avait plus eu l'occasion d'écouter chez Echo & Bunnymen que sur ses précédents enregistrements. Le résultat peut surprendre le néophyte qui pourra être interloqué de passer de la délicate "Pinecone" aux boucles de "Keeping The Flame" . Mais Kelley Stoltz est ainsi, il enregistre ce qui lui fait plaisir sans vraiment se soucier d'une quelconque unité de ton mais c'est ce qui rend l'écoute de ces disques toujours aussi passionnante.
To Dreamers, le bien nommé contient ainsi son lot de pépites : "Pinecone" donc, "I Remember You Were Wild", la mélancolique "Ventriloquist", "Bottle Up" ou l'éthérée "August"...
Il faut bien l'affirmer : Kelley Stoltz fait partie des grands songwriters américains. Et on ne eut être qu'admiratif de ce genre d'artiste qui faisant fi des modes et des courants continuent de sortir régulièrement des disques remarquables pour malheureusement un bien maigre auditoire.
Un artiste à (re)découvrir.
Frank
en écoute ici :
http://grooveshark.com/#/album/To+Dreamers/5101268
Tracklisting :
1-Rock & Roll with Me
2-Pinecone
3-Keeping the Flame
4-Fire Escape
5-I Remember, You Were Wild
6-Ventriloquist
7-Baby I Got News for You
8-Little Girl
9-I Don't Get That
10- I Like, I Like
11-August
12-Love Let Me in Again
13-Bottle Up
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25 août 2011
White Fence - S/T (2010) et Growing Faith (2011)
De cette prolifique scène californienne actuelle, il y a encore quelques pépites que l'on a pas évoqué. Soit par manque de temps (Bare Wire, Sonny & The Sunset) ou tout simplement parce que les disques ne nous sont pas encore parvenus (compilation Group Flex et Blasted Canyon). Mais dans le cas de White Fence, on a peu d'excuses. S'il on a tardé à vous parlé de ces deux disques c'est tout simplement que l'on a zappé le premier et que le deuxième a mis du temps à nous convaincre.
Sous le patronyme saugrenu de White Fence se cache Tim Presley, membre des excellents Strange Boys 1 et chanteur compositeur des tout aussi recommandables Darker My Love.
Sorti en 2010, le premier effort de Presley est un disque à part et ce à plusieurs titres. Alors que ses productions au sein des Darker My Love se caractérisent par une production aux petits oignons, cet album homonyme ferait passer la production du premier Strange Boys pour un travail d'orfèvre ! Comprenez là que Presley repousse les limites du lo-fi. A un tel point d'ailleurs que l'on pourrait se demander s'il s'agit bien là d'un album officiel, le son étant digne d'un infâme bootleg capté avec un micro au fin fonds d'une salle de concert. Bon on exagère un peu mais il faut bien reconnaître que l'on se demande aussi si le but de Presley est de vendre des disques...
Cet écueil risque d'en rebuter plus d'un. Et pourtant, sur ce disque, que de pépites ! 16 titres souvent très courts (le plus long "I'll Follow You" dure... 3'55), 16 vignettes, des ballades délicates, bancales aussi, au charme aussi évident que suranné.
Le Graal en quelque sorte pour l'amateur de pop psychédélique sixties. Un disque imparfait naïf même dans une certaine mesure mais aussi profondément humain et qui devient très vite attachant. Finalement on éprouve autant de plaisir à écouter ce disque que lorsque l'on dégote une perle rare dans une brocante : du bonheur simple sur une galette vinyle, un disque dont on a l'impression (fausse) d'être le seul à posséder.
A tel point que l'on peut se demander quel aurait été la destinée du disque avec une meilleure production. Aurait-il su conserver autant de charme ?
Tracklisting : 1-Mr. Adams / 2-Who feels right ? / 3-Slaughter on Sunset Strip / 4-I’ll follow you / 5-The Love between / 6-Sara Snow / 7-Baxter Corner / 8-The Gallery / 9-Tildas / 10-Destroy everything / 11-Ring around a square / 12-Box disease - Today bond / 13-Hard finish on mirror mile / 14-A need you / 15-Sick doctor blues / 16-Be right too
Moins d'un an après ce premier album, Presley remet le couvert avec Is Growing Faith. On ne sait si le fait d'avoir enregistrer son premier album lui a donné la foi mais le moins que l'on puisse dire c'est que cela n'a eu que peu d'incidences sur ce second disque. On y retrouve le même style de vignettes pop-folk-psyché qui faisaient le charme du premier opus. Tout juste peut-on noter un son un peu plus clair, du moins plus ample mais rien de foncièrement différent.
Presley fait preuve du même soin à emballer ces chansons désuètes dans un emballage lo-fi au possible. Pour autant et à la différence du premier album, quelque chose nous à déranger, comme si sur ce Is Growing Faith tout était plus forcé que sur le premier album. A force de rechercher l'accord dissonant, de multiplier la réverb' ou autre effet (certaines pistes donnent l'illusion que la courroie de votre platine s'est détendue !), on a comme l'impression que le disque a perdu si ne n'est de sa fraîcheur, du moins de sa spontanéité.
Cette impression curieuse on a pas su s'en défaire malgré de nombreuses écoutes. Et pourtant malgré tout ce deuxième album contient quelques titres tout simplement remarquables : "Your Last Friend Alive", "When There Is No Crowd", "Stranger Things Have Happened (To You)", "Tumble, Lies & Honesty" et surtout "A Pearl Is Not a Diamond" somptueuse ballade aux accents country autant de titres sur lesquels d'ailleurs Presley n'en rajoute pas, laisse parler son talent, sans effets superflus, faisant mouche à chaque fois.
Un deuxième album, certes bancal, mais qui conserve suffisamment d'attraits pour que les amateurs du premier album y trouve leur compte.
Tracklisting : 1 And by Always / 2 Growing Faith /3 Sticky Fruitman Has Faith / 4 Your Last Friend Alive / 5 Enthusiasm / 6 A Pearl Is Not a Diamond / 7 Tumble, Lies & Honesty / 8 Lillian (Won't You Play Drums?) / 9 Get That Heart / 10 Harness / 11 Stranger Things Have Happened (To You) / 12 Body Cold / 13 The Mexican Twins/Life Is...Too $hort / 14 Art Investor Collector / 15 When There Is No Crowd / 16 You Can't Put Your Arms Around a Memory
Frank
1 en fait il s'avère que Presley n'est que passé chez les Strange Boys le temps de l'enregistrement de Be Brave. on s'est fait avoir par les informations trouvées sur le net...
(http://www.myspace.com/whitefenceband)
Vidéos :
De White Fence :
De Is Growing Faith :
Sous le patronyme saugrenu de White Fence se cache Tim Presley, membre des excellents Strange Boys 1 et chanteur compositeur des tout aussi recommandables Darker My Love.
Sorti en 2010, le premier effort de Presley est un disque à part et ce à plusieurs titres. Alors que ses productions au sein des Darker My Love se caractérisent par une production aux petits oignons, cet album homonyme ferait passer la production du premier Strange Boys pour un travail d'orfèvre ! Comprenez là que Presley repousse les limites du lo-fi. A un tel point d'ailleurs que l'on pourrait se demander s'il s'agit bien là d'un album officiel, le son étant digne d'un infâme bootleg capté avec un micro au fin fonds d'une salle de concert. Bon on exagère un peu mais il faut bien reconnaître que l'on se demande aussi si le but de Presley est de vendre des disques...
Cet écueil risque d'en rebuter plus d'un. Et pourtant, sur ce disque, que de pépites ! 16 titres souvent très courts (le plus long "I'll Follow You" dure... 3'55), 16 vignettes, des ballades délicates, bancales aussi, au charme aussi évident que suranné.
Le Graal en quelque sorte pour l'amateur de pop psychédélique sixties. Un disque imparfait naïf même dans une certaine mesure mais aussi profondément humain et qui devient très vite attachant. Finalement on éprouve autant de plaisir à écouter ce disque que lorsque l'on dégote une perle rare dans une brocante : du bonheur simple sur une galette vinyle, un disque dont on a l'impression (fausse) d'être le seul à posséder.
A tel point que l'on peut se demander quel aurait été la destinée du disque avec une meilleure production. Aurait-il su conserver autant de charme ?
Tracklisting : 1-Mr. Adams / 2-Who feels right ? / 3-Slaughter on Sunset Strip / 4-I’ll follow you / 5-The Love between / 6-Sara Snow / 7-Baxter Corner / 8-The Gallery / 9-Tildas / 10-Destroy everything / 11-Ring around a square / 12-Box disease - Today bond / 13-Hard finish on mirror mile / 14-A need you / 15-Sick doctor blues / 16-Be right too
Moins d'un an après ce premier album, Presley remet le couvert avec Is Growing Faith. On ne sait si le fait d'avoir enregistrer son premier album lui a donné la foi mais le moins que l'on puisse dire c'est que cela n'a eu que peu d'incidences sur ce second disque. On y retrouve le même style de vignettes pop-folk-psyché qui faisaient le charme du premier opus. Tout juste peut-on noter un son un peu plus clair, du moins plus ample mais rien de foncièrement différent.
Presley fait preuve du même soin à emballer ces chansons désuètes dans un emballage lo-fi au possible. Pour autant et à la différence du premier album, quelque chose nous à déranger, comme si sur ce Is Growing Faith tout était plus forcé que sur le premier album. A force de rechercher l'accord dissonant, de multiplier la réverb' ou autre effet (certaines pistes donnent l'illusion que la courroie de votre platine s'est détendue !), on a comme l'impression que le disque a perdu si ne n'est de sa fraîcheur, du moins de sa spontanéité.
Cette impression curieuse on a pas su s'en défaire malgré de nombreuses écoutes. Et pourtant malgré tout ce deuxième album contient quelques titres tout simplement remarquables : "Your Last Friend Alive", "When There Is No Crowd", "Stranger Things Have Happened (To You)", "Tumble, Lies & Honesty" et surtout "A Pearl Is Not a Diamond" somptueuse ballade aux accents country autant de titres sur lesquels d'ailleurs Presley n'en rajoute pas, laisse parler son talent, sans effets superflus, faisant mouche à chaque fois.
Un deuxième album, certes bancal, mais qui conserve suffisamment d'attraits pour que les amateurs du premier album y trouve leur compte.
Tracklisting : 1 And by Always / 2 Growing Faith /3 Sticky Fruitman Has Faith / 4 Your Last Friend Alive / 5 Enthusiasm / 6 A Pearl Is Not a Diamond / 7 Tumble, Lies & Honesty / 8 Lillian (Won't You Play Drums?) / 9 Get That Heart / 10 Harness / 11 Stranger Things Have Happened (To You) / 12 Body Cold / 13 The Mexican Twins/Life Is...Too $hort / 14 Art Investor Collector / 15 When There Is No Crowd / 16 You Can't Put Your Arms Around a Memory
Frank
1 en fait il s'avère que Presley n'est que passé chez les Strange Boys le temps de l'enregistrement de Be Brave. on s'est fait avoir par les informations trouvées sur le net...
(http://www.myspace.com/whitefenceband)
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26 juillet 2011
Tijuana Panthers - Max Baker (2010)

Mais tout juste a-t-on le temps de digérer tous ces disques que les échos d'une deuxième vague de groupes californiens commencent à se faire entendre de ce côté-ci de l'Atlantique : Blue Jungle, Cobalt Cranes, et donc Tijuana Panthers.
Quoique dans le cas des Tijuana Panthers, l'attente aura été longue leur premier album, Max Baker étant sorti en 2010.
Mais l'attente valait le coup. Sans atteindre forcément des sommets, ce premier effort du groupe s'écoute avec un certain plaisir et n'est pas dénué de qualités. Et pour tout dire on ne trouve pas vraiment de défauts à ce disque et même quelques piste de haute volée comme l'extraordinaire "Creature" ou encore “Crew Cut", “This Town” et “Don’t Shoot Your Guns”.
Le garage lo-fi des Tijuana Panthers se caractérisent, une fois n'est pas coutume, par un son clair, sans abus de réverb' ou d'échos comme bon nombre de ses collègues californiens. La basse sautillante (énorme sur des pistes comme "New Boots " ou "Tijuana Two-Steps") et un souci de toujours trouver un équilibre parfait entre guitares et sens mélodique, font de ce Max Baker un très bon premier album.
On sent qu'aux côtés des références habituelles dans ce genre de productions, les Tijuana panthers ont d'autres marottes et on ne serait pas surpris si l'on venait à apprendre qu'ils vouent un culte à Buddy Holly dont on sent bien quelques réminiscences. Réminiscences certes diffuses mais bien réelles.
Le groupe s'offre même quelques récréations surf ("Crew Cut) " ou country ("Don't Give A Dawn").
Mais parfois ces influences sont bien plus surprenantes comme sur "Summer Fun" ou "Don't Shoot Your Guns" où la rythmique emprunte quelque peu au post punk, quand le phrasé n'évoque pas le leader des Undertones ! Surprenant, le mélange fonctionne pourtant parfaitement, ce qui démontre bien le talent certain du groupe.
Avec ce premier LP, le groupe affiche de réelles promesses pour l'avenir et s'affirme comme un des groupes à suivre de cette extraordinaire scène californienne.
Frank
(http://www.myspace.com/tijuanapanthers)
Tracklisting :
1. Creature
2. Bainbridge
3. Summer Fun
4. New Boots
5. Tijuana Two-Step
6. Red Headed Girl
7. Angie
8. Crew Cut
9. Don’t Shoot Your Guns
10. This Town
11. Don’t Give A Damn
12. Girls Gone Wild
13. Prayer Needs
L'album est en écoute intégrale ici :
http://tijuanpanthers.bandcamp.com/album/max-baker
Vidéos :
Une vidéo qui va plaire à Mr BOF :
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13 avril 2011
The Sugar Stems - Sweet Sounds of ... (2010)

Guidé par une bonne humeur communicative et des mélodies remarquablement troussées, les Sugar Stems réussissent donc un album plus qu'honorable rapidement addictif si vous êtes sensibles au powerpop (et si vous ne craignez pas l'indigestion).
Les tubes sont nombreux parmi les quatorze pistes de ce Sweet Sounds Of The Sugar Stems : l'introductif "Goin' Down", la ritournelle "I Don't Wanna Be Around", "I Don't Get It", "Wake Up" permettent d'apprécier les influences du groupe, des Shangri La's aux Bangles sans compter les Nerves bien sûr.
Pour autant le groupe arrive à varier les plaisirs notamment en jouant sur les tempos. Ainsi "Next To You" plus enlevé, "I You Want Me To" à l'énorme ligne de basse ou le très fifties "You're So Fine" apportent ce soupçon de variété qui empêche l'auditeur de se lasser.
Et chos peu courante sur les albums récents le groupe ne faiblit à aucun moment en fin d'album. "I Gotta Know", "Cry Baby" ou le mélancolique "Make You Love Me" enfoncent même le clou.
Avec ce premier album, les Sugar Stems se font une place de choix sur la scène powerpop en même temps qu'elle affirme la place particulière de la scène de Milwaukee dans le genre avec la sortie toujours l'an passé des excellents albums des Midwest Beat (At the Gates) et des Goodnight Loving Supperclub.
Un très bon premier disque qui fait souffler un vrai vent de fraîcheur sur la pop actuelle. La preuve qu'on peut encore faire du neuf avec du vieux.
Frank
Tracklisting :
1 - Goin' Down
2 - I don't Wanna Be Around You Anymore
3 - Back to You
4 - Black n Blue
5 - If You Want Me To
6 - I Don't Get It
7 - What's A Girl To Do?
8 - Wake Up
9 - You're So Fine
10 - Little Girl
11 - I Gotta Know
12 - Crybaby
13 - Beat Beat Beat
14 - Make You Love Me
Quelques vidéos :
Publié par
Frankystooge
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