8 septembre 2016

The Claypool Lennon Delirium - Monolith Of Phobos (2016)

Lorsque l'on a appris que Les Claypool et Sean Lennon s'accoquinais pour monter un nouveau projet on a été surpris, amusé mais finalement assez peu concerné.
Il faut dire que la carrière respective des deux larrons, bien que respectable, ne nous avait, pour le dire poliment, peu intéressé.
D'un côté Sean, le fils de vous-savez-qui, capable du meilleur comme du pire, responsable d'albums bancals un peu vite montés au pinacle par la presse.
De l'autre Les Claypool bassiste de Primus groupe foutraque californien qui a fait sa renommée en mélangeant heavy, funk et punk, et s'appuyait sur un bassiste virtuose doublé d'un chanteur au phrasé curieux , Les Claypool donc.
Pas de quoi, de prime abord, nous pâmer d'émoi en attendant la sortie de leur disque.
Et puis sort le nom du groupe, The Claypool Lennon Delirium et surtout le titre de l'album, Monolith Of Phobos. Et on se prend alors, éternel optimiste que nous sommes,à imaginer un disque psyché mâtiné de space rock. Un début de curiosité vite récompensée par la sortie du single "Cricket And The Genie" qui dévoilait un groupe plein de promesses.

Plus sérieux et abouti que la carrière de Primus, plus ambitieux et personnel que celle de Sean Lennon, Monolith Of Phobos se révèle être un disque aussi intrigant qu'attachant, un album bien perché comme on les aime sur lequel les deux larrons en combinant quelques influences communes (les gaillards ont appris à mieux se connaître lors d'une tournée commune Primus / The Ghost of a Saber Tooth Tiger) arrivent à se transcender, chacun se mettant au service de l'autre.
Les deux facettes des musiciens sont ainsi présentes, le côté pop de Lennon, ici dans son volet le plus psychédélique, étant représenté par une poignée de titres souvent brillants ("Ohmerica" ; "Oxycontin Girl" ; "Bubbles Burst"), tandis que Claypool, sans effets de manche, réussit à placer des pistes plus alambiquée  ("The Monolith Of Phobos" ; "Mr Wright" ; "Breath Of A Salesman" ; "There's No Underwear In Space"), quand les deux ne réussissent pas à conjuguer leurs efforts pour un résultat aussi bluffant que joliment anachronique (la suite en deux temps "Cricket And The Genie" ; "Captain Lariat").

Avec ce disque aux parfums d'un autre temps, les deux compères réussissent un album plus qu'attachant dont on recommande chaudement l'écoute.

Frank

Tracklist :
1. "The Monolith of Phobos"
2. "Cricket and the Genie (Movement I, The Delirium)"
3. "Cricket and the Genie (Movement II, Oratorio Di Cricket)"
4. "Mr. Wright"
5. "Boomerang Baby"
6. "Breath of a Salesman"
7. "Captain Lariat"
8. "Ohmerica"
9. "Oxycontin Girl"
10. "Bubbles Burst"
11. "There's No Underwear in Space" (Instrumental)

Audio et Vidéo :





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