9 septembre 2015

James Leg - Below The Belt (2015)

On ira pas par quatre chemins, James Leg fait partie de ces artistes que l'on défendra aussi longtemps que l'on tiendra ce blog. C'est simple il pourrait se mettre à réciter le bottin accompagné de son seul Fender Rhodes que l'on trouverait surement moyen de crier au génie...
Il faut dire que le bonhomme à la voix rocailleuse, abimée par des années de consommation de whisky et de clopes, ne nous a jamais déçu, que ce soit au sein des Black Diamond Heavies ou en solo.
On avait donc peu de doutes sur la qualité de ce Below The Belt, successeur du très bon Solitary Pleasure dernier effort discographique du révérend s'il on excepte la collaboration avec les Left Lane Cruiser (Painkillers en 2012).
Avec Below The Belt on tient son album le plus varié à ce jour, sans que cela ne nuise à la cohérence d'ensemble, du moins pour les 3/4 du disque, nous y reviendrons.
Le son est juste ENORME, le travail de Jim Diamond étant comme à l'accoutumée remarquable. Un son plus ample qui doit aussi beaucoup aux musiciens qui l'accompagne : Andy Jody (son compagnon sur Solitary Pleasure) et Matt Ayers se partagent les fûts tandis que Paul Brumm tient la basse (la laissant à Jim Diamond sur "Can't Stop Thinking About It"). A cela s'ajoute comme sur Solitary Pleasure selon les pistes, guitare, trompette, trombone, violon... On est loin de la formule du duo qui a fait sa réputation.

Le début d'album permet tranquillement de se mettre dans l'ambiance, de retrouver cette voix si singulière et tout ce qui fait le sel des productions de James Leg, à commencer par son orgue : "Dirty South" reprise de Bob Reuter (1) photographe et musicien de St Louis et "Casa De Fuego" avec un vrai travail sur les choeurs, sont ainsi de parfaites mises en bouche.
Mais c'est avec "Up Above My Head" que l'album décolle vraiment. Reprise de l'immense (on pèse nos mots) Sister Rosetta Tharpe, ce titre capte la magie qui se dégage du garçon lors de ses prestations scéniques, capable de s'approprier n'importe quel titre. Les connaisseurs apprécieront.
"Drink It Away" poursuit dans une veine boogie de cabaret comme les a affectionné en son temps Jerry Lee Lewis avant la première pause de l'album avec la ballade "October 3rd". Ballade parfaitement maîtrisée, et dont il semble s'être fait une spécialité.
"Glass Jaw" permet à James Leg de renouer avec ses premières amours. Ce titre stoogien constitue la seule véritable déflagration sonore de l'album avec la reprise du "Can't Stop Thinking About It" des Dirtbombs (issu de Horndog Fest).
Curieusement c'est le moment choisi par James Leg pour envoyer une reprise du "A Forest" de Cure ! Attention il s'agit d'une très bonne reprise, c'est juste que le titre sonne quelque peu déplacé sur cet album varié certes mais qui tournait quand même autour de thématiques très ciblées.
On en dira pas autant de "Disappearing" et ses claviers à la Robert Miles qui a sonné à nos oreilles comme le seul titre dispensable de Below The Belt. Heureusement James Leg nous sert en guise de dessert "What More", tout en retenue, empreint d'une réelle mélancolie, la preuve que James Leg n'a pas fini de nous surprendre.

Au final, ce Below The Belt est une franche réussite et ne rend son auteur que plus indispensable à nos yeux (et à nos oreilles).

Frank

(1) un titre déjà repris par Mark Porchop en duo avec Johnny Walker (https://www.youtube.com/watch?v=iKcM2zHg__g)

Tracklisting :
01. Dirty South
02. Casa De Fuego
03. Up Above My Head
04. Drink It Away
05. October 3rd
06. Glass Jaw
07. Can't Stop Thinking About It
08. A Forest
09. Disappearing
10. What More

Audio et vidéo :



1 commentaire:

  1. intense pleasure to hear again that voice so magical....... hope to see you again to Binic

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