10 février 2013

PARKER – Darwyn Cooke (dessinateur) & Richard Stark (écrivain)



C'est peu dire que le travail de Darwyn Cooke sur la série PARKER m'impressionne. Je crois que je n'ai pas ressenti ça depuis ma découverte de Will Eisner...Un sacré compliment, je vous l'accorde, mais franchement mérité au regard de cette bédé comptant actuellement trois volumes.

Reprenant à son compte les aventures d'un braqueur aussi baraqué que sociopathe sorties de la plume de Donald E. Westlake (aka Richard Stark) dans les sixties, le dessinateur canadien Darwyn Cooke a su retranscrire avec maestria l'atmosphère délétère de ces romans noirs.

Hein ? Oui bon d'accord, j'avoue ne pas avoir (encore) lu l'un de ces romans...M'enfin le découpage magnifique du dessinateur pour raconter avec clarté des histoires de trahisons et de combines de cambrioleurs est étonnante. Tout comme son utilisation d'une seule couleur (différente pour chaque tome) frappe par sa justesse. Et que dire des magnifiques intérieurs (ça m'a rappelé la série Mad Men) avec ces volumes architecturaux, ces fauteuils typiques des années 60, cette utilisation de l'espace tout en finesse en trois coups de pinceaux ?



Définitivement, Darwyn Cooke est impressionnant.

Sans vous dévoiler les ressorts de chaque histoire, le premier tome présente le personnage de Parker (on ne connaîtra jamais son prénom) qui n'a qu'une idée en tête : récupérer sa part (volée suite à un casse où il fut laissé pour mort), juste sa part et pas un sou de plus. Quitte à liquider un grand manitou de la mafia. Ça vous rappelle quelque chose ? Le film Point Blank (avec Lee Marvin) ? Ou bien encore Payback (avec Mel Gibson) ? C'est normal, ce sont des adaptations des écrits de Richard Stark...
Dans le second tome, on verra Parker engager une vendetta contre « l'Organisation », le syndicat du crime le plus puissant des USA ayant juré sa perte. Enfin, le troisième tome narre les préparatifs et le déroulement complet d'un énorme braquage qui finira de façon...explosive.
Magnifiques en tout point, ces trois BD se tiennent d'un bloc, chacune apportant son lot d'idées graphiques qui donnent envie d'enchaîner illico sur le volume suivant.


Pour les fans de super héros, on peut rappeler que Cooke fut multi récompensé pour son travail sur The New Frontier et qu'il a publié l'année dernière Before The Watchmen, une tentative d'éclairage nouveau sur chaque personnage de la célèbre œuvre de Moore et Gibbons. N'ayant que feuilleté ces ouvrages, je n'ai pas d'opinion particulière à apporter, si ce n'est que le travail graphique est bien différent sur PARKER, même si l'on reconnaît instantanément la patte de Cooke.

A noter qu'en France, PARKER est publié chez Dargaud. La couverture souple très agréable et le format choisi (un poil plus grand que pour l'édition américaine) sont les bienvenus...En revanche, quelle reliure de merde ! Au bout de quelques lectures, le bouquin finit par se décoller à divers endroits et si ça continue, la couverture va se séparer du reste...Le prix de cette bédé étant déjà un poil élevé par rapport à des ouvrages similaires chez d'autres maisons d'édition, je trouve que Dargaud a vraiment déconné sur ce coup-là. Hé les gars, faut mettre de la colle qui COLLE !


Rick.



2 commentaires:

  1. Bien joué, Rick, ce coup de projo sur la série des Parker. J'ai lu les deux premiers volumes, et c'est un régal. Les dessins de Cooke, très sixties, distillent en effet une atmosphère à la "Mad Men" absolument irrésistible. Les éditions US de ces BD sont, elles, très bien fichues : belles couvertures cartonnées, reliures nickel.

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  2. Le 4ème album vient de sortir...Intitulé "FUN ISLAND", il narre une aventure de Parker coincé dans un parc d'attraction enneigé, encerclé par des tueurs de la mafia.
    C'est encore une fois une réussite tant visuelle que scénaristique, décidément cette série est un sans faute. A lire et relire.

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