29 août 2012

Magic Trick - Ruler Of The Night (2012)

Après l'O.M.N.I. que constituait A Glad Birth Of Love, on se demandait bien quelle allait être l'orientation choisie par Tim Cohen pour ce nouvel album sous le nom de Magic Trick. Il faut dire que contrairement aux précédents efforts sortis sous son propre nom (Magic Trick ; Bad Blood), le projet Magic Trick tranchait avec les compositions écrites par le barbu californien pour son habituelle formation, les Fresh & Onlys.

Si le fond reste très mélancolique, l'ambiance rêveuse, cotonneuse, quasi hédoniste de A Glad Birth Of Love permettait à l'auditeur de bien faire la séparation avec le fonds de commerce de son groupe. C'est toujours le cas sur ce Ruler Of The Night malgré quelques changements notables.

Tout d'abord, après la démesure de A Glad Birth Of Love, Cohen revient à quelque chose de plus mesuré, de plus conventionnel. Exit les longues plages à tiroir et retour à un format plus en rapport avec ce que l'on a l'habitude d'entendre - on est encore assez éloigné du format pop traditionnel - les compositions oscillant très souvent entre quatre et cinq minutes.
Ensuite, on note ça et là ("Sunny" ; "Weird Memories") quelques pistes qui auraient pu prendre place sur Play It Strange, dernier album en date des Fresh & Onlys (le prochain arrive bientôt).

En dehors de ces changements, on nage donc dans la même atmosphère qu'à l'accoutumée, ce qui devrait ravir celles et ceux qui ont succombé aux charmes du précédent opus de Tim Cohen, ce dernier offrant onze nouvelles ritournelles pop à tomber sur lesquelles il se révèle une nouvelle fois un remarquable songwriter.

Et encore une fois, ce qui surprend le plus, c'est cette faculté à produire des mélodies évidentes autant qu'envoûtantes sur une orchestration riche et complexe.
La construction d'une piste comme "Invisible At Midnight" est assez révélatrice du talent hors norme de Tim Cohen : s'ouvrant sur quelques sonorités biscornues, une guitare sèche prenant le relais, quelques notes de flûtes, avant que des choeurs enfantins viennent contrebalancer la voix presque desséchée de Cohen pour un résultat splendide.
"Next To Nothing" et sa flûte enjouée, un "Ruler Of The Night" stratosphérique, le bouleversant "Torture" où l'entêtante "Rudy", sont quelques-uns des temps forts de l'album.

Quelques-uns car à bien y regarder on peine à ressortir un titre plutôt qu'un autre sur ce disque en tout point remarquable.

Une nouvelle réussite. Une habitude avec le californien.

Frank

Tracklisting :
01- Ruler Of The Night
02- Torture
03- Invisible At Midnight
04- Sunny
05- Next To Nothing
06- Melodies
07- Angel Dust
08- Ruby
09- Same People
10- Weird Memory
11- I Say Your Name

Vidéos :


2 commentaires:

  1. Râh, je suis content de lire une chronique de cet album, on a été trop silencieux à son propos! J'attends toujours de retrouver une platine pour pouvoir l'écouter...
    Bon, en tout cas, merci, tu me rassures! ;D

    (d'ailleurs le reste est cool aussi, des chroniques de Kadavar et Falco parn toi, eh eh, ça manquait au net)

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    1. Tu peux acheter les yeux fermés ! Tout comme le dernier F&O d'ailleurs :)
      Sinon sortir un disque en juillet ça aide pas non plus, l'été c'est ma période flemme ;)

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