18 avril 2012

Jacuzzi Boys (Point Ephémère 17-04-12)

Quelques menus soucis m'ont tenu écarté des salles de concerts parisiennes depuis de trop long mois, il était temps d'y remédier. La venue des Jacuzzi Boys au Point Ephémère ce mardi était l'occasion rêvée de renouer avec les saines vibrations d'un concert.

Histoire de chauffer une salle déjà bien remplie, les programmateurs avaient convié Beat Mark très bon groupe revival nineties mi shoegaze mi poppy qui a sorti en 2010 un bon album intitulé Howls Of Joy. L'occasion m'avait déjà été donnée d'assister à un de leurs concerts il y a deux ans en première partie des Strange Boys, d'ailleurs au même endroit. Et bien curieusement rien a vraiment changé. Si le groupe a désormais des compositions solides, il peine un peu à "prendre la scène à son compte" selon l'expression consacrée, on a l'impression qu'une trop grande réserve (timidité?) les empêche d'exploiter tout leur potentiel sur scène notamment sur les chansons les plus pop. A contrario mention spéciale à la batteuse au jeu dynamique et qui semble plutôt à l'aise. Ceci dit leur prestation fût plutôt bonne et le groupe reste un de ceux à suivre dans nos contrées.
C'est ensuite à Catholic Spray de prendre le relais mais je n'ai pas vu grand chose. Une envie de descendre des bières et de tailler le bout de gras à l'extérieur ayant pris le dessus. Pas d'avis donc sur le groupe. Tout juste peux-t-on noter des avis très divergents sur la prestation du groupe. Un groupe qui n'a pas laissé indifférent.
Quand on voit monter sur scène Gabriel Alcala, le chanteur-guitariste des Jacuzzi Boys, les cheveux collés sur le visage, le regard perdu dans le vague en train de se demander où il va brancher le jack de sa guitare, on craint un peu pour la suite du concert... Crainte vite balayée par l'excellente prestation des gars de Miami. Sur scène les compositions du groupe, piochées tant sur No Seasons que sur Glazin', prennent vraiment une autre dimension. On est surpris par l'explosivité de celles-ci. Là où beaucoup trop de groupe joue leurs morceaux à la note près sur scène, les Jacuzzi Boys conserve cette capacité à dynamiter leurs morceaux, en un mot à surprendre. Si Gabriel Alcala de son timbre si particulier fait des merveilles, la palme hier soir revenait à leur batteur, Diego Monasteri, extraordinaire de puissance et de précision qui littéralement portait à lui tout seul les morceaux.
D'ailleurs concernant les morceaux proposés hier on a noté quelques pistes absentes des deux LP. Inédits ou pistes sorties uniquement en 7" ? En tout cas elles ne dépareillaient pas au côté des hymnes que sont "Smells Dead" ou "Glazin'".
Un excellent concert donc qui donne envie de se procurer l'album live que le groupe a sorti chez Third Man Records le label de Jack White.

Frank

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