2 mai 2011

Jack White - Fly Farm Blues (2009)

En 2009, Jack White s'est fendu d'un single solo titré « Fly Farm Blues », alors que le guitariste-chanteur-frontman du duo de Detroit (USA) était connu pour son attachement à la symbolique du chiffre 3 (code tricolore, Third Man Records, etc). Initialement enregistré en 300 exemplaires suite à une conversation avec Davis Guggenheim durant le tournage du documentaire It Might Get Loud, ce single a fait l'objet d'une diffusion plus vaste par Third Man Records.

La particularité de « Fly Farm Blues » réside dans sa capacité à synthétiser la particularité du jeu de guitare de J. White et à convoquer deux autres chansons des White Stripes : « Ball and biscuit » et « Stop breakin' down ».

« Ball and biscuit » est probablement la meilleure chanson de l'album Elephant (qui a rendu célèbre les White Stripes grâce au titre « Seven Nation Army »), et apparaît ici de façon claire après les 30 premières secondes : rythmique similaire, accords identiques, phrasé avant le solo...

« Stop breakin' down » est une reprise de R. Johnson, bluesman ayant énormément influencé J. White, issue de leur 1er album. Cette chanson n'existe qu'en filigrane grâce à un enchaînement d'accords précédant le retour à une variante de « Ball and Biscuit » (entre 1'10 et 1'20 par exemple).

Comme l'attestent les images de It Might Get Loud, « Fly Farm Blues » fut enregistré à la va-vite sur du matériel analogique (ampli à lampes, enregistreur à bandes magnétiques, etc). Le texte en lui-même tient sur une simple feuille de cahier et semble aborder (sans être renversant d'originalité) la notion de propriété et de vol sous la forme de bribes d'une discussion avec une partenaire. Le timbre et la saturation particuliers de la voix de J. White sont essentiellement dus à l'utilisation d'un micro d'harmonica pour le chant. Quant à la guitare, on pourrait peut-être deviner, au son et à la forme, qu'il s'agit probablement d'une guitare vintage de type Kay Crusader Archtop semi-électrique des années 50s.

Bien que n'étant pas l'une de ses meilleurs chansons , ce single apporte un éclairage différent sur l'univers d'un J. White osant l'enregistrement direct. Les chagrins rétorqueront qu'au lieu d'un single, il aurait pu aussi nous offrir une face B inédite... mais c'est une autre histoire.

John The Revelator

Jack White - Fly Farm Blues


Documentaire It Might Get Loud

3 commentaires:

  1. Je connaissais pas le morceau. Merci de la découverte !

    Marco

    PS: un nouveau chroniqueur ?

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  2. Chut ! c'est un secret ! John est d'une nature timide mais je pense que vous le retrouverez de temps à autre...

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  3. Content que la découverte ait plu! Néanmoins, c'est Franky qu'il faut remercier: sans sa demande, je n'aurais jamais osé.

    Moi, une "nature timide"? Non, je ne vois pas de quoi vous voulez parler... (rougit, et s'enfuit).

    John the Revelator

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