19 décembre 2015

RawPowerMag' soutient Mauvaise Foi Records : Acte 4

Impartialité : Qualité, caractère de quelqu'un qui n'a aucun parti pris ou de ce qui est juste, équitable.

Bigre, la tâche qui est la nôtre à l'heure d'évoquer la nouvelle sortie du label Mauvaise Foi Records n'est pas la plus aisée. Il faut dire que la présence de membres de ce blog au sein du label francilien est un secret de polichinelle. Il pourrait donc être difficile de nous croire si on vous annonce que ce Cataclysmic Events des Deadly Vipers est tout simplement un des meilleurs disques sorti cette année.

Et pourtant, vous fidèles lectrices et lecteurs, savez que jamais on ne vous mentirait pour de basses considérations mercantiles.
Jamais nous ne risquerions notre crédibilité, gagnée de haute lutte, pour céder aux sirènes du rock business.

On vous demande donc de nous accorder votre confiance et croyez nous vous ne le regretterez pas : cette nouvelle sortie Mauvaise Foi Records est tout simplement indispensable !

Quoi cela ne vous suffit pas ?

Laissons donc parler Béroalde De Fuzz, fine plume de Planetgong :

Mauvaise Foi Records et Detroit? Une longue histoire d'amour. Notre précédente sortie, le double album Fiesta des immenses The Go, en témoigne. C'est pourquoi on se désespérait un peu d'une certaine atonie de la scène garage là-bas. Les héros et les troupes se dispersaient, les nouvelles se faisaient rares. Elle était loin, l'époque des derniers feux, celle par exemple de la fameuse compilation Sympathetic sounds from Detroit.

Or voici que Timmy Lampinen, l'antipape de l'alien-punk (Clone Defects, Human Eye, Timmy's Organism: pour un parrain, on fait pire comme C.V.) nous vend du rêve: son nouveau groupe préféré, ce sont les Deadly Vipers (ex-Deadly Vipers Assassination Squad), quatre donzelles qui donnent dans le boucan tordu. Elles, elles appellent ça du « psychedelic sludge ». Qu'est-ce que ça signifie au juste, on n'en sait rien, mais ça sonne.

Sous le charme, Mauvaise Foi Records sort leur nouvel EP, Cataclysmic Events, qui fait suite à leur première démo (mai 2014) et au percutant Ourobouros (février 2015). En quatre morceaux, ces gamines étonnantes de cohérence multiplient trouvailles et motifs accrocheurs. D'entrée, « No Sovereignty » croise garage-punk et heavy-psych tout en soubresauts, oppressé ou trépignant, enrobé comme sur «Earth Girls are easy » de distorsion maladive. Au chant, Zoé Edwards alterne hululements post-punk, invectives sournoises et slogans aigres. Le garage rriotesque mue même en stoner fuligineux («Eden's pesticide »), à moins que ce ne soit l'inverse (« Left on Gophkah »). Entre autre rémanences, le son des Deadly Vipers, s'il s'inscrit en droite ligne des manifestes des Bikini Kill, renvoi aussi bien au punk nerveux des X qu'aux envolées du MC5 ou à la sauvagerie des Stooges, le tout avec une classe héritée de Suzi Quatro.

Les Mortelles Vipères n'ont pas peur du vrai bon mauvais goût et elles ont déjà un style. Leurs mauvais rêves sont épileptiques. Quatre ans après la mort de Poly Styrene, enfilons avec elles leurs lunettes fuzz à rayons-x pour l'EP spatial le plus punk-77 et psycho-féministe des dernières années.


Sinon pour les plus sceptiques, une simple écoute devrait vous convaincre :


Alors ? ça vous en bouche un coin hein ?

En conclusion pour l'acheter c'est ici que ça se passe :



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