31 janvier 2014

Magic Trick - River Of Souls (2013)

2013 aura été une année spéciale pour Tim Cohen qui n'aura pas eu la même débauche d'énergie qu'à l'accoutumée. Un seul EP pour les Fresh And Onlys et donc un album sous le nom de Magic Trick. C'est déjà beaucoup mais on s'était presque habitué au rythme de stakhanoviste de ce magicien de la pop.
Niveau backing band, on ne change pas une équipe qui gagne et Tim Cohen est toujours entouré des mêmes compagnons, Noelle Cahill, James Kim et Alicia Vanden Heuvel. Steve Peacock qui avait déjà illuminé de son jeu de guitare "Daylight Moon" sur The Glad Birth Of Love assure le solo sur "My World" tandis que Tom Heyman vient tenir la guitare sur 4 pistes (dont une pedal steel sur "Beloved One"). Un Tom Heyman que l'on connaît pour avoir joué avec Girls sur Broken Dreams Club.

On se demandait bien quelle tournure, quelle tonalité, allait être donnée à la suite discographique de son projet Magic Trick, après un Glad Birth Of Love mirifique qui explosait les carcans de la pop et un Ruler Of The Night qui, sans perdre en qualité, était nettement plus conventionnel.
Pour tout dire, Cohen se renouvelle sans rien changer. On retrouve toujours ces compositions envoûtantes, cette ambiance cotonneuse, ces vocaux aériens et cette douce mélancolie qui font tout le charme de ses productions ("Beloved One").
Mais on note des changements notables. Tout d'abord une utilisation accrue des claviers qui viennent apporter une coloration particulière aux compositions. "I'm A Joke" ou "Salvation" risquent ainsi d'en surprendre plus d'un. Ensuite le groupe propose sur cet album quelques saillies de guitare qui rappelleront quelques souvenirs à celles et ceux qui suivent les Fresh & Onlys depuis leurs débuts (la splendide "The Store"). Enfin, on note quelques variations, un côté plus aventureux, notamment quand il applique sa formule habituelle à une base doo-wop ("You Have To Do"), à des rythmes western ("Crazy Teeth") ou simplement en évoquant ni plus ni moins que l'écurie Motown ("My World").
Plus surprenant, "Blinding Light", dont les guitares sonnent comme du Mark Knofler ! Diantre, ce Cohen est-il un génie ou plus sûrement un démon pour nous faire aimer un morceau comme celui là ?

En fait, à bien y regarder, en enlevant le vernis qui recouvre les dix titres de ce River Of Souls, Tim Cohen a sorti un album très classique, piochant globalement dans tous les genres. Sauf que Tim Cohen a pour lui un talent certain pour trousser des mélodies imparables et surtout à transformer en or tout ce qu'il touche.
Ce River Of Souls ne fait pas exception.

Frank

En écoute ici :

1 commentaire:

  1. Il faut que je me penche dessus, j'avais adoré The Glad Birth Of Love. Et pour Ruler Of The Night, je serais moins sévère que vous, cet album est vraiment envoûtant.
    Un peu déçu par l'absence d'un format plus long pour les Fresh And Onlys, mais l'EP est bon (même si trop court et pas ultra-inspiré), ça compense un peu.

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