Cosmonauts - Persona Non Grata (2013)

Un an après le génial If You Wanna Die Then I Wanna Die, les californiens de Cosmonauts remettent le couvert pour notre plus grand plaisir. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que le groupe n'a rien perdu de sa superbe. Pas d'inquiétudes sur l'orientation prise par le groupe : les Cosmonauts ne s'écartent pas de leur cocktail habituel et Persona Non Grata comporte comme à l'accoutumée son lot de compositions sous influences Spacemen 3, confirmant à nouveau qu'ils en sont bien les dignes rejetons.

Globalement, Persona Non Grata est un album apaisant à défaut d'être apaisé, nonchalant mais sans être lysergique, une odyssée rythmée par des pistes en apesanteur ("My Alba", "Vanilla" ; "Wear Your Hair Like A Weapon" ; "Dirty Harry"), à l'ambiance enfumée, qui évoque fatalement le Taking Drugs To Make Music To Take Drugs To cher à leurs glorieux aînés. Rassurez vous, ça marche aussi alcoolisé et même à jeun.
Pour autant, Cosmonauts n'en oublie pas de proposer quelques morceaux de bravoure, aux tempos plus enlevés sur lesquelles les guitares se font (un peu) plus incisives : "Shaker", l'incroyable "What We Worry" ou l'excellente "I'm So Bored With You" agrémenté de quelques sonorités orientales. Sans oublier "Mythra", un de nos titres préférés, toutes catégories, de l'année écoulée.

Cerise sur le gâteau, le disque est très bien produit, le son équilibré contribue à faire de Persona Non Grata, un album cohérent, varié mais homogène, voire même d'une qualité supérieure à son prédécesseur.

Les californiens sont en train de bâtir consciencieusement une discographie à faire pâlir d'envie tous ceux qui s'essayent depuis maintenant plus de trente ans à égaler leurs illustres prédécesseurs. C'est bien simple, ce Persona Non Grata enterre toute la concurrence. En deux albums et autant d'EP, les Cosmonauts peuvent être satisfaits, ils apparaissent (du moins à nos yeux) comme les maîtres actuels du genre.
Remarquable.

Frank

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