4 avril 2012

Lee Bains III & The Glory Fires - There Is A Bomb In Gilead (2012)

Venus de Birmingham en Alabama, Lee Bains II et ses Glory Fires sont une des nouvelles signatures du label Alive Records qui, convenons-en, ne nous a que rarement déçu. Le titre de cet album fait référence à un chant spirituel sur la rédemption intitulé There Is A Balm In Gilead que Lee Bains alors enfant avait mal compris, devenant donc There Is A Bomb In Gilead ! Musicalement cet album est un patchwork musical, un mélange de country-rock, blues, rock sudiste,le tout avec un fort accent seventies. Il faut bien le dire, la première écoute est déroutante. Tout simplement parce que l'on a plus trop l'habitude d'écouter un album de classic rock aujourd'hui.
Certains iront jusqu'à employer le terme mainstream à l'écoute de "Reba". Certes mais il faut quand même reconnaître que l'album ne manque pas d'atouts. Produit par Lynn Bridges (Jack Oblivian, Thomas Function) et mixé par Jim Diamond au Ghetto Recorders, nul besoin d'insister sur la justesse de la production, parfait écrin pour les compositions du groupe.

Sur There Is A Bomb In Gilead, Lee Bains III & The Glory Fires alterne pistes catchy et ballades country classieuses.
Sur le registre purement rock and roll, Lee Bains et ses acolytes font mouche à chaque fois et envoient d'ailleurs d'entrée de jeu deux pistes rageuses, "Ain't No Stranger" sur laquelle la voix de Lee Bains assez proche d'un Dan Auerbach fait des merveilles et "Centreville" à la bonne humeur communicative. Une entrée en matière impeccable. Par la suite le stonien "Magic City Stomp" ou "The Red, Red Dirt Of Home" viennent apporter un peu de couleurs à un disque qui regorge néanmoins de nombreuses ballades ou morceaux en mid-tempo.

A contrario dès que le groupe ralentit le rythme il ne convainc qu'à moitié malgré d'évidentes qualités. Ainsi malgré une maîtrise parfaite des codes du country-rock, "Reba" sonne un peu comme une piste qu'aurait pu écrire The Eagles. Pas rédhibitoire, loin de là même, mais on aurait préféré que le groupe se tourne plus vers les Byrds que vers les auteurs d'Hotel California. "Chootaw Summer" dans le même registre et malgré un rythme typique des compositions de l'époque arrive néanmoins à sonner remarquablement frais. Techniquement à l'aise ("Righteous, Ragged Songs" rappelle le jeu de guitare de Duane Allman sur l'album de Derek & The Dominos), LB3&TGF s'abandonne parfois à la facilité et déconcerte un peu quand il passe à la futile ballade acoustique ("Roebuck Parkway").
Et puis vient ce "Everything You Took", la pépite que l'on ne pensait pas entendre, le mariage réussit en 3" du rock sudiste et de l'americana. Avec ses guitares décomplexées et ses choeurs féminins, ce titre est un des temps forts de l'album.

Un disque qui bien que soufflant tour à tour le chaud et le froid suscite une réelle sympathie sans doute due à sa facture classique, sa nonchalance et son ambiance cool. Un album qui joue sur la nostalgie mais qui le fait bien.

Frank

(http://www.facebook.com/thegloryfires)

Tracklisting :
1- Ain't No Stranger
2- Centreville
3- Reba
4- Chootaw Summer
5- Magic City Stomp
6- Everything You Took
7- Righteous, Ragged Songs
8- The Red, Red Dirt Of Home
9- Roebuck Parkway
10- Opelika
11- There Is A Bomb In Gilead



2 commentaires:

  1. Bonsoir Frank,
    Dans l'ensemble, vraiment un bon album. Je vais le faire passer dans une sélection du CDB, tiens. Bon, il a de fortes chances de s'y faire allumer ou de recevoir une attention proche de l'indifférence générale ^^

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  2. Salut Thierry ! oui un bon album j'ai pris plaisir malgré ses défauts à l'écouter. Je pense qu'il tiendra sur la durée. Par contre suis pas sûr que ça plaise à beaucoup au CDB effectivement mais on est pas à l'abri d'une surprise :)))

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