8 janvier 2012

Thee Vicars – 5/01/2012 (Espace B à Paris 19ème)

Après les avoir vu en excellente forme au festival « Cosmic Trip » de Bourges en juin dernier, nous n'allions pas manquer d'assister au retour de ce trio sur une scène parisienne.

Ce fut donc chose faite lors de ce jeudi soir à l'Espace B, sympathique bar/restau juxtaposant le parc de la Villette dans le XIXème arrondissement de Paris. Petite et toute de noir vêtue, la salle de concert l'est assurément. En entrant dans la pièce, on comprend vite que l'on devra se boucher le nez si la batteuse lâche une caisse. Pour autant, c'est bien dans ces conditions que l'on est le mieux à même d'assimiler la bonne parole de ces hérauts du beat anglais période sixties.
Après une première partie des Guillotines au son brouillon qui ne parvint pas à nous convaincre, les choses sérieuses débutent donc à 22h pétantes.

Les Vicars sont calés, instantanément dans leur concert, ils ne relâcheront pas la pression durant les 55 minutes qui vont suivre. Le public semble conquis, enthousiaste devant l'énergie déployée par ce groupe décidé à lui envoyer son meilleur psycho beat en pleine poire, à coups de morceaux aussi courts que jouissifs.

La batteuse fait le job, le bassiste possède une voix un peu trop criarde par moment (presque caricaturale) mais celui qui cristallise l'attention et qui nous colla un sourire sur le visage à la vue de sa fougue et de son charisme, c'est certainement le guitariste. Complètement habité, ce gosse transcende le groupe et apporte un vent de fraîcheur appréciable à ce courant musical usé jusqu'à la corde.

Avec Thee Vicars, on pense aux Kinks, mais aussi aux Standells, et autres Shadows of Knight...(on notera une superbe reprise du « Raw-Hide » de Link Wray). C'est un véritable bond dans le temps auquel ces anglais nous convient, exercice d'autant plus périlleux que la parodie n'est jamais bien loin.

On aurait aimé un concert un peu plus long mais force est de constater que le trio s'est vraiment donné, envoyant tout le bois dont il était capable devant un public d'affranchis qui, à la fin du concert, aurait pu avoir à la main une pancarte « Approved »...


Mr BOF


P.S : Merci pour les photos signées Vidal.




2 commentaires:

  1. Ah... vivement que mon repos forcé se termine que je puisse reprendre les concerts. Viens de louper Bare Wires et Thee Vicars en 3 semaines...
    Dommage pour les Guillotines qui ont sorti un bon 45T, mais apparemment ils ont quelques circonstances atténuantes à ce que j'ai pu comprendre : première partie assurée au pied levée avec très peu de répétitions, c'est je crois le batteur des Norvins qui a tenu les fûts le groupe n'ayant plus de batteur...
    A voir dans d'autres conditions donc.

    Frank

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  2. oui Frank tu résumes bien la situation
    le concert des Guillotines était super moyen et j'en avais mal au cœur pour eux, mais bon peut être n'auraient-ils du pas accepter la date dans ces conditions
    ça ne donnait pas une image fidèle de ce qu'ils font en live habituellement même si d'habitude il y a aussi quelques défauts (mais c'est beaucoup plus carré!)

    il y avait donc le batteur des Norvins qui faisait l'intérim' ils n'ont fait que trois répétitions de deux heures

    le batteur du groupe est parti fin novembre et c'était compliqué pour eux d'en retrouver un aussi rapidement, d'autant plus que ce batteur était une des pièces maitresse de leur son, il était excellent et amenait une touche jazzy à leur musique, mais je ne doute pas qu'ils arriveront à faire qqchose de bien avec leur nouveau batteur (qui est une fille apparemment)

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