27 octobre 2011

Noel Gallagher - High Flying Birds (2011)

Avec la sortie du premier album très moyen de Beady Eye du frangin Liam, on s'attendait à une réplique quasi immédiate du plus sourcilleux des frangins Gallagher. Finalement il aura fallu attendre quelques mois supplémentaires pour entendre les premières notes de ce High Flying Birds, première tentative pour Noël de voler de ses propre ailes (oui la tournure est facile mais fallait que je la fasse) et surtout de tourner la page de quinze années au service d'Oasis.
Bon sur ce dernier aspect, c'est raté car les 10 pistes de ce High Flying Birds sont autant d'hymnes que l'on aurait pu trouver sur les disques des deux frères au temps glorieux de la britpop (le mur de guitares en moins). En face B de leurs singles serait-on même tenter de dire, sans que cela ne soit véritablement péjoratif, étant donné qu'Oasis restera comme un très bon groupe à singles, moins à albums.
Pour autant, ça fait toujours plaisir d'entendre la voix de Noel, sans doute une pointe de nostalgie quand vous avez tout juste dix huit ans à la sortie de Definitely Maybe... Un Noel qui n'a rien perdu de sa superbe, capable encore et toujours d'écrire avec une facilité déconcertante des hymnes britpop dont il a définitivement le secret. On regrettera d'autant que le gaillard ne sache toujours pas ce que veut dire le mot sobriété, un comble quand même pour quelqu'un qui voue un tel culte aux Beatles (attention pas de malentendus Oasis n'a jamais été un Beatles-like).
Mais c'est là aussi que l'on reconnaît la patte de Noel : construire des morceaux presque outrancier destiné à envahir les ondes. Car l'aîné des Gallagher n'est pas là pour plaisanter, il est là pour écouler des palettes de ce High Flying Birds, d'où ce côté épique qui en a irrité plus d'un du temps d'Oasis et continuera donc à les faire fuir.
Passer ces quelques défauts il faut bien reconnaître que l'ensemble passe très bien, peu de mauvais moments en vue (l'inutile "Stop The Clocks" ; l'horrible "What A Life"), l'écoute est très agréable malgré une prise de risque il faut le dire inexistante.
Si "If I Had A Gun", "The Death Of You And Me" ou "(I Wanna Live In A Dream In My) Record Machine" sont la preuve que Noël n'a rien perdu de son songwriting, on aurait aimé le voir se livrer davantage, se mettre à nu, en un mot OSER (l'expérimentation foireuse de "Aka...What A Life" ne compte pas).
Malheureusement, on se retrouve avec un exercice de style certes parfaitement maîtrisé  (et bien meilleur que le disque de Beady Eye) mais aussi balisé et donc terriblement prévisible. Reste l'aspect nostalgique qui fonctionne à plein sur ce disque, et puis rendons nous à l'évidence, mis à part Noel Gallagher qui d'autre est capable d'écrire de tels morceaux ?

Frank

Tracklisting :
1. Everybody's On The Run
2. Dream On
3. If I Had A Gun...
4. The Death Of You And Me
5. (I Wanna Live In A Dream In My) Record Machine
6. AKA... What A Life!
7. Soldier Boys And Jesus Freaks
8. AKA... Broken Arrow
9. (Stranded On) The Wrong Beach
10. Stop The Clocks

Vidéos :




2 commentaires:

  1. Salut,

    Moi aussi j'ai trouvé l'album agréable.
    Il est vrai qu'il n'y a pas de prise de risque, il est la ou on l'attend mais il le fait bien.
    Bon ce n'est pas la voix de Liam ,bien que Noel ait fait des efforts je trouve

    Il y a toujours de tres bons arrangements mais la production reste du niveau d'Oasis en plus sobre je trouve.
    Je n'ai jamais trop aimé le son de leurs albums. Enfin dans le détails car sur l'ensemble ça sonne bien. Peut etre que c'est le mur de guitare justement qui me gene un peu, trop brouillon.
    Ce ne sera peut etre pas un classique comme les deux premiers LP d'Oasis mais je le garderais sous le coude un moment. Un peu pour la nostalgie et un peu parce que ca fait du bien de chanter des hymnes britpop a tue tete.
    J'espere qu'il en sortira d'autres, et comme tu le faisait remarquer, quelques singles inedit comme a ses belles heures.

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  2. J'aime beaucoup la triplette Dream On/If I Had A Gun/The Death Of You And Me - en effet ya vraiment que lui pour faire ça.
    ça ne masque pas totalement les quelques horreurs, m'enfin si on est un peu sensible au gars ce disque est tout de même réjouissant.

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