11 septembre 2011

Apocalypse sur Carson City (2010 et 2011) par Guillaume Griffon

Le tome 3 vient de sortir !!! Mais bon sang vous ne l'avez toujours pas acheté ? Hein ? Qu'est-ce que c'est ? Mais...M'enfin...Hum...Vous ne connaissez pas ?
(silence gêné) (toussotement poli)
Bon. Ok, c'est parti pour un focus sur ni plus ni moins qu'une des BD les plus excitantes de ces dernières années.

Avant tout chose, sachez que cette œuvre ne s'adresse pas à tous les publics. Non. Elle s'adresse uniquement au meilleur public qui soit, à savoir les fans de films bis.
Pour savoir si vous en êtes, il existe un test. A la fin du tome 3, Griffon remercie plusieurs personnes en ne citant que leur prénom. Si vous êtes capable de retrouver le nom de famille de tous (j'ai dit TOUS) ces cinéastes du premier coup...Alors pas de doute, vous en êtes (bienvenue au club des détraqués). Et si vous en êtes...Pfff...Vous allez sacrément prendre votre pied à la lecture d'Apocalypse sur Carson City.



Le style graphique ? Une merveille. Un noir et blanc profond, des jeux d'ombre magnifiques, des personnages qui ne se ressemblent PAS (il y a foule d'intervenants mais chacun possède une vraie trogne) pourvu d'une grosse tête montée sur un petit corps avec des jambes minuscules. L'humour est omniprésent et plusieurs répliques sont vraiment poilantes. Le cadrage est calé sur les films susvisés, les scènes gores sont monstrueuses, ça bave de partout et on a l'impression qu'on va s'en prendre une giclée sur certaines pages...Sans oublier les cases posant un paysage glaçant : cimetières brumeux, bâtisses qu'aurait adoré Norman Bates, clairs de lune...Et tiens, tant que j'y suis, saurez-vous retrouver l'hommage à Mignola en page 7 du tome 2 ? (allez hop, un deuxième test !)

L'histoire ? L'art d'utiliser les codes, de s'approprier les clichés sans taper dans la redite facile. Et là je m'adresse carrément au dessinateur. Hé, Guillaume ! T'as tout pigé, mec ! Tu as parfaitement digéré toutes ces influences...Je te tire mon chapeau car il est extrêmement difficile de ne pas tomber dans le pompage éhonté. Dans Apocalypse sur Carson City, on a droit à un mix de pas mal de films : La nuit des morts-vivants bien sûr, mais aussi Braindead, Piranhas, Une nuit en enfer...et tant d'autres ! La sauce prend et l'univers plein d'éclaboussures que tu brosses est purement et simplement jouissif.
(bon je te laisse, j'ai des lecteurs qui attendent la suite)

Ah..Je vois venir les lecteurs les plus scrogneugneux de Rawpowermag'...On est dans la rubrique book'n roll. Alors il est où le « roll » ? Pas de problème, j'ai réponse à tout : en page 38 du tome 1, des soldats écoutent la radio dans la voiture...qui passe Bad Moon Rising du Creedence ! Voilà, paf ! Et même que dans le tome 3, on a Bad to the bone de Thorogood : un vampire met cette chanson sur le jukebox juste avant de sauter à la gorge de Chuck Norris et Steven Seagal.

Heu...Oui vous avez bien lu...Et si vous en êtes vraiment, normalement cette dernière phrase a dû vous mettre au garde à vous, non ?
Putain...Chuck Norris et Steven Seagal associés dans une chasse au vampire au beau milieu d'une histoire de zombie ? Rhôôô....
Hé ! Amis lecteurs ! (une mouche vole) Vous êtes encore là ?



Mr BOF.



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