14 avril 2011

Crystal Stilts - In Love With Oblivion (2011)

Les Crystal Stilts avaient surpris et séduit en 2008 avec la sortie chez Woodsist de leur premier album, le très bon Alight Of Night. Sous des couches de guitares noisy, qui masquent souvent la voix très éthérée, le groupe distillait une ambiance lourde et en même temps hypnotique qui seyait parfaitement au côté parfois minimaliste des compositions du groupe.
Nos New-Yorkais (Brad Hargett - chant, JB Townsend - guitare, Kyle Forester - claviers, Andy Adler - basse et Keegan Cooke - batterie) reviennent donc avec un nouvel album sous le bras, In Love With Oblivion.

Le groupe a opéré quelques changements. Dans le son tout d'abord moins noisy, les guitares se font plus carillonnantes. Ce changement était déjà perceptible sur le single Shake The Shackles sorti en décembre. Il est confirmé tout au long des onze titres composant ce nouvel album.

Le résultat est assez troublant, le groupe faisant la part belle à des ambiances plus abordables que ce à quoi ils nous avaient habitués. Leur son s'est enrichi, notamment d'un clavier à la Ray Manzareck (The Doors) ou carrément de parties de guitares donnant une coloration presque powerpop à leurs morceaux : "Through The Floor" enrichi de choeurs ou "Silver Sun" qui sonne comme du The Bats !
Le changement de style risque d'en rebuter plus d'un notamment celles et ceux qui avaient craqué pour des pistes comme "Crystal Stilts", "Graveyard Orbit" ou "Bright Night".
Si "Alien Rivers" et à un degré moindre "Precarious Stair" peuvent faire écho à ces compositions, pour le reste seule la voix de Brad Hargett et le jeu métronomique du batteur permettent de faire le pont avec leur précédent album.
Malgré la présence sur le disque de "Half A Moon" et "Invisible City" qui tournent un peu en rond (on aurait préféré y trouver "Magnetic Moon" face B du single Shake The Shakles) force est de constater qu'outre les morceaux précités, l'album contient son lot de pépites : "Flying Into The Sun", le single "Shake The Shakles", le très bon "Prometheus At Large" qui voit le groupe lorgner du côté des Black Angels, ou le roublard "Sycamore Tree" qui fonctionne grâce à un gimmick efficace.

Avec ce In Love With Oblivion, les Crystal Stilts ont voulu éviter de refaire un nouvel Alight Of Night tentative extrêmement louable donc de la part d'un groupe désireux de ne pas s'enfermer dans une formule. Si l'ensemble n'est pas exempt de tout reproche, ce disque contient suffisamment d'excellents morceaux pour emporter la mise et installer les Crystal Stilts parmi les meilleurs groupes actuels de Brooklyn.

Frank

Tracklisting :
1 Sycamore Tree

2 Through the Floor

3 Silver Sun

4 Alien Rivers

5 Half a Moon

6 Flying Into the Sun

7 Shake the Shackles

8 Precarious Stair

9 Invisible City

10 Blood Barons

11 Prometheus at Large


Quelques vidéos :


2 commentaires:

  1. Ah j'accroche pas du tout à cette voix mixée en arrière plan, je trouve ça vraiment désagréable.
    Dommage parce que sinon ça tient la route.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je peux comprendre surtout sur ce disque moins noisy que le précédent. jette une oreille à Alight Of Night par comparaison.

      Supprimer