29 décembre 2009

Planet Terror (2007)

Avez-vous déjà maté Planet Terror au ciné avec deux lopettes en face de vous poussant des cris d'orfraie à chaque giclée d'hémoglobine ?
Moi oui.
C'est relativement (!) énervant pour le fan de « B-movie » que je suis.
Mais je vous rassure, ma fidèle machette a su en faire taire plus d'un (et d'une)...

Paf ! Intro réalisée, que dire de Planet Terror ? Et bien que c'est un sacré bon film, foutraque comme il se doit, généreux en déflagrations sanguinolentes, en explosions acnéiques verdâtres et autres joyeusetés du royaume du Bis.
Car Bis, Planet Terror l'est assurément. Sorti dans le cadre du diptyque « Grindhouse » fomenté par deux compères pleins aux as, j'ai nommé Quentin et Robert, ce film a le mérite de ne pas prendre son public pour un con.
Bien plus réussi que le bavard Death Proof de Tarantino (qui sur le papier valait pourtant son pesant de cacahuètes), le Planet Terror de Rodriguez balance un uppercut à la tronche des spectateurs qui, nez au vent, se seraient introduits dans la salle de ciné par erreur. Ce n'est tout de même pas tous les jours que sortent en grande pompe des films illustrant une brunette se servant d'un fusil mitrailleur à la place de sa jambe amputée...Non ? Ouais, on est d'accord.

Rodriguez taille dans le gras et il a bien raison. Le mec se fait plaisir et ça se voit à l'écran.
Cela se voit...et s'entend. Car Robert, guitariste du groupe de rock mexicain Chingón, est le genre de metteur en scène qui prend ses B.O au sérieux. Et comme l'on est jamais mieux servi – dirait Carpenter – que par soi même, c'est Monsieur Robert qui s'y colle.
Je dis Monsieur car cette bande est une réussite. Épaulé par Graeme Revell, Robert envoie du bois : des riffs acérés vous remontant le long de l'échine, un saxo mugissant sa hargne dans l'obscurité, des coups de grosse caisse comme autant de coups sur la gueule...c'est du rock bien lourd comme on l'aime.
Une volonté affichée de sonner comme si Fort Alamo devait contenir une armée de zombies assoiffés de cerveaux de cowboys burnés.

Même la charmante et vénéneuse Rose McGowan s'y colle : sur "You Belong To Me" et "Useless Talent #32", la miss nous dévoile un bel organe, emprunt de sensualité, envoûtant à souhait...Mmm...avec une voix et une jambe pareille, la coquine a de quoi émoustiller le geek le plus exigeant.
On retrouve également des morceaux de synthés distordus et bien énervés, distillant une ambiance électro saccagée du bulbe. Des parties parfois bien glauques, dessinant les contours de scènes où l'écran aurait besoin d'un bon coup de Karcher.

En un peu moins de ¾ d'heure, Robert Rodriguez pond un album dense et furieux, arrosé de substances odoriférantes pour pervers patenté.
A noter que durant le tournage, les soundtracks de Big John accompagnaient les acteurs sur le plateau. Étonnant ? Pas vraiment, non. La musique de Carpenter est un exemple d'efficacité en quelques notes sur un Bontempi première génération.
Mais ceci est une autre histoire...

Mr Bof

la BO sur deezer :
http://www.deezer.com/fr/index.php?incr=1#music/robert-rodriguez/grindhouse-planet-terror-277570

Tracklisting :

1. Grindhouse (Main Titles)
2. Doc Block
3. Sickos
4. You Belong to Me
5. Go Go Not Cry Cry
6. Hospital Epidemic
7. Useless Talent #32
8. His Perscription...Pain
9. Cherry Darling
10. Grindhouse Blues - Nouvelle Vague
11. Wray - Chingon
12. Police Station Assault - Rose McGowan
13. Dakota
14. Zero to Fifty in Four - Rose McGowan
15. Fury Road
16. Helicopter Sicko Chopper - Rose McGowan
17. Ring in the Jacket
18. Killer Legs
19. Melting Member
20. Too Drunk to Fuck
21. Cherry's Dance of Death
22. Two Against the World





1 commentaire:

  1. Oui, on sent bien l'influence du maître Carpenter. Cette BO est géniale. Le thème est assez puissant. Gageons que Revell a aussi mis son nez dans cet album, lui qui fut quand même un sacré musicos dans SPK.
    Cette BO a d'ailleurs été limite (je suis gentil en disant limite) repompée par Nude Nuns with Big Guns, une production récente qui surfe sur la vague grindhouse.

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