25 novembre 2009

The Soledad Brothers - The Hardest Walk (2006)

On vous a parlé il y a quelque temps du grand retour de Johnny Walker avec son nouveau groupe Cut In The Hill Gang (ici). Il n'est que justice aujourd'hui d'évoquer le chef d'oeuvre de son précédent groupe ce Hardest Walk sorti en 2006.
Formé en 1998, les Soledad Brothers sont composés de Johnny Walker, Benjamin Swank, et Oliver Henry et sont d'authentiques forçats du rock'n roll, vénérant les Stones et le blues. Ce Hardest Walk, quatrième album du groupe, peut d'ailleurs être considéré comme le pendant de Sticky Fingers et Exile On Main Street avec le même mélange de rock péchû, de blues et même de country.
L'album s'ouvre sur deux morceaux d'anthologie, deux morceaux au savant dosage de puissance et de finesse : un "Truth Or Consequences" véritable pépite garage réhaussée de cuivres et "Downtown Paranoia Blues" blues rock impeccable sur lequel la voix pleine de fausse nonchalence de Johnny Walker et le jeu des trois musiciens fait des merveilles (notamment le superbe jeu de basse...).

Le blues lancinant de "Crying Out Loud (Tears Of Joy)" ou la slide de "Crooked Crown" montre un groupe désireux d'élargir son spectre musical ce que confirme ce "Sweet And Easy" à la basse élastique rappelant T-Rex ou le planant "Dark Horse".
L'intermède "White Jazz" (le morceau dure moins d'une minute) proche de ce que faisait les Stooges sur Fun House, tranche avec la pop presque sucrée de "Good Feeling".
Arrivé à ce moment de l'album on est assez enthousiasmé par la multitude d'atmosphères différentes déployées par les Soledad Brothers sans que, pour autant, l'unité du disque soit remise en cause. Au contraire, et assez curieusement, l'enchaînement des pistes se fait assez naturellement.
La fin de l'album réserve d'ailleurs bien des surprises montrant un groupe qui avait encore beaucoup de choses à dire malgré une fin précoce (ce Hardest Walk sera leur chant du cygne...).
Car les Soledad Brothers surprennent avec ce "Let Me Down" à l'ambiance tribale presque vaudoo, porté par un beat répétitif de batterie et un violoncelle discordant. Et que dire de "Mean Ol' Toledo", country déroutant cisaillés de larsens de guitares, de sonorités incongrues (et même des flûtes en arrière plan).
A contrario, "Loup Garou" ramène l'auditeur sur des terrains plus balisés, le groupe y confirmant qu'il fait rimer comme personne garage rock classieux et sens aiguisé de la mélodie.
Malgré la côte élevée dont jouissait les Soledad Brothers et Johnny Walker en particulier au sein de la scène de Detroit, le groupe n'aura pas eu la place qu'il méritait lors du fameux revival des années 2000's...
Pour autant, toute bonne discothèque rock se doit de posséder un exemplaire de ce Hardest Walk, album magistral s'il en est.

Frank

http://www.myspace.com/soledadbrothers

Tracklisting :

1-Truth Or Consequences
2-Downtown Paranoia Blues
3-Crying Out Loud (Tears Of Joy)
4-Crooked Crown
5-Sweet And Easy
6-Dark Horses
7-White Jazz
8-Good Feeling
9-Let Me Down
10-Mean Old Toledo
11-Loup Garou
12-True To Zouzou





quelques vidéos :

2 commentaires:

  1. Ha zut, j'avais pas vu que t'avais fait une chronique récente de The Hardest Walk.

    Je l'ai mis an avant sur PlanetGong la semaine dernière, je vais le virer, ça sert à rien de se concurrencer (quel bon album quand même!)

    Eric

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  2. Pas grave on ne parle jamais assez de Johnny Walker !

    J'ai fait le voeu pieux de causer des albums marquants de la décennie en privilégiant les moins connus...

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