24 décembre 2015

Les Disques Dont On Ne Parlera Pas ... Ou Juste Un Peu (Volume 5)

FOLLAKZOID - III (2015)

LE DISQUE DONT ON NE PARLERA PAS PARCE QU'ON PEUT PAS FAIRE DU SPACE ROCK QUI DECOLLE PAS.
3e album des illuminés chiliens de Follakzoid, ce III est sans doute l'album de trop. Poursuivant le sillon creusé sur leurs deux premiers albums, le groupe n'arrive malheureusement pas à faire décoller leurs compositions, s'engluant dans des titres interminables.
Si le précédent album faisait des bulles dans la tête celui-ci file plutôt la migraine.



KADAVAR - BERLIN (2015)

LE DISQUE DONT ON NE PARLERA PAS PARCE QU'IL NOUS FAIT DE LA PEINE
On va faire simple on a autant détesté ce Berlin que l'on a adoré les deux premiers albums de Kadavar. On vous laisse mesurer notre déception...
La faute à deux éléments  : la production tout d'abord. Tout sonne gonflé, surproduit, à mille lieux de l'authenticité de leurs précédents efforts.
Mais il y a plus grave. Kadavar était en effet passé maître dans l'art du riff qui transforme un bon titre en excellent morceau. Sur Berlin quasiment tous les titres sont plombés par des riffs au mieux éculés au pire ridicule.
Si Kadavar a su s'approprier l'héritage du heavy 70's, Black Sabbath en tête, il se vautre désormais dans un heavy rock bas du front et finalement assez quelconque.
On en a encore la gueule de bois.


TAME IMPALA - CURRENTS (2015)

LE DISQUE DONT ON NE PARLERA PAS PARCE BLAGUES LES PLUS COURTES SONT DECIDEMMENT LES MEILLEURES
Si Lonerism a été un mystère pour nous que dire de ce Currents ? Parker à force d'être enfermé chez lui à bidouiller sur ses machines est devenu l'antithèse de ce qu'il était sur Innerspeaker, son exact contraire.
Exit donc le rock planant et cosmique et bienvenue - façon de parler - à une synth pop vaguement psyché, traversé d'emprunts au funk ou à la disco, mais surtout affreusement mainstream.
La palme revient "Cause I'm A Man" qui aurait trouvé sa place dans la BO de Top Gun.
Un album effrayant. 


POND - MAN IT FEELS LIKE SPACE AGAIN

LE DISQUE DONT ON NE PARLERA PAS PARCE QUE L'INDIFFERENCE N'EST JAMAIS BON SIGNE
On a longuement hésité à placer ce disque dans cette catégorie. Cet album n'étant pas vraiment mauvais. Les membres de Pond ont toujours le secret pour expédier l'auteur dans une galaxie très très lointaine.
Alors quoi me direz vous ? Et bien après une bonne poignée d'écoutes, le constat est le même, on s'ennuie pas, mais tout cela ne dépasse jamais le stade du sympathique.
On est loin, très loin, de Frond ou Beard Wives Denim.



FATHER JOHN MISTY - I LOVE YOU HONEYBEAR

LE DISQUE DONT ON NE PARLERA PAS PARCE QU'ON EST PAS D'HUMEUR A CHIALER DANS NOS BIERES
Josh Tillman, ancien de la maison Fleet Foxes, auteur d'un bon premier album, revient avec un album une nouvelle fois intimiste. C'est que manifestement le bonhomme en a gros sur la patate. Mais est-ce une raison pour en faire autant ? Avec sa pochette christique, ses arrangements pompier, Father John Misty signe tout simplement un album convenu, où le potentiel des compositions est réduit à néant par l'emphase dont fait preuve son auteur.
Bon apparemment tout le monde s'accorde pour voir en lui le descendant des Randy Newman, Phil Spector ou Brian Wilson.
Ouch on aura rarement été autant en désaccord.



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Bon noël à toutes et tous !

10 février 2015

Les Disques Dont On Ne Parlera Pas ... Ou Juste Un Peu (Volume 4)

LE DISQUE DONT ON NE PARLERA PAS PARCE QU'IL NOUS REND TROP NOSTALGIQUE : PIXIES - INDIE CINDY (2014)

Même si on ne fait pas partie des gens qui les montent systématiquement au pinacle, il faut quand même reconnaître que l'oeuvre des Pixies mérite largement le détour et contient quelques disques et morceaux fabuleux. Une chose est sûre on attendait pas grand chose de ce Indie Cindy, nouvel album du groupe qui plus est quand on sait que Kim Deal n'est pas de l'aventure (remplacé par Kim Shattuck ex-Pandoras). Disons le d'emblée, ce Indie Cindy n'est pas un naufrage mais bien un disque assez digne qui malheureusement ne dépasse jamais la barre mis d'entrée par le massif "What Goes On". Si Black Francis, David Lovering et Joey Santiago ont de beaux restes (et ont tendance à trop vouloir en faire la démonstration), ce Indie Cindy est surtout un disque calibré, nostalgique, sur lequel on ne sent aucune prise de risque. Un comble au vu de l'histoire du groupe.



LE DISQUE DONT ON NE PARLERA PAS PARCE QU'IL N'Y A RIEN A EN DIRE : THE HORRORS - LUMINOUS (2014)

Que dire sur ce 4e album de la bande à Faris Badwan. Creusant le sillon 80's initié avec Skiyng, The Horrors offre avec Luminous un album à la prod' bien gonflé, aux basses over-the-top, pompier à souhait, sur lequel Faris Badwan vient poser sa voix affectée. Et si comme cela ne suffisait pas le groupe ratisse large, entre slow (!) ("Change Your Mind"), pistes pop ("First Day Of Spring"), pseudo retour aux sources ("Jealous Sun")... Même quand les intentions sont louables ("I See You") le groupe se vautre avec des synthés racoleurs.
Bref, cette fois c'est décidé, on laisse tomber.




LE DISQUE DONT ON NE PARLERA PAS PARCE QU'ON AIME PAS ETRE PRIS POUR DES JAMBONS : WARM SODA - YOUNG RECKLESS HEARTS (2014)

Comment un groupe qui propose un premier album aussi bon que Someone For You peux tomber aussi bas à l'heure d'enregistrer son successeur ? Alors certes le naufrage tient moins à la qualité des morceaux qu'à la production qui tue dans l'oeuf tout potentiel, tout est compressé, aucun instrument ne ressort vainqueur de ce sabotage en règle. On a tout entendu sur ce problème de production, y compris qu'elle serait l'oeuvre de Melton lui-même... si tel est le cas c'est sympa pour les fans qui ont acheté l'album.
Mais on peut aussi s'interroger sur la qualité des titres présents ici. D'ailleurs avec un meilleur son, le disque aurait-il été meilleur ? Difficile de répondre mais on peut aussi légitimement s'interroger quand une partie des idées semble être un copier-coller de Someone For You.
Bref Young Reckless Hearts c'est Someone For You en moins bien et mal produit. Fin de l'histoire.



LE DISQUE DONT ON NE PARLERA PAS PARCE QU'ON PEUT ETRE  CHIANT MEME EN AYANT DU TALENT : TOMORROWS TULIPS - WHEN (2014).

Voilà le genre de groupe qu'on aimerait (vraiment) monter au pinacle. Rien que pour l'idée de faire des morceaux mélancoliques avec une absence totale de dynamisme et un je-m'en-foutisme sans égal.
Oui mais voilà, à un moment il faut quand même que les morceaux vous tatouent l'esprit, vous imprègnent durablement, en un mot vous marquent.
Sur ce nouvel album après Eternally Teenage (2011) et Experimental Jelly (2013), on y a cru le temps des trois premiers titres : le sautillant "Baby", le débonnaire "Surplus Store" et le susurré "Laying In The Sun". Et puis plus rien. On s'est ennuyé ferme à l'écoute du reste du disque, à l'image de ce morceau titre aux guitares en forme de cache misère ou ce "Glued To You" qui s'il peut rappeler des souvenirs aux amateurs des 90's, ne provoquera chez les autres que bâillements.
Dommage.



LE DISQUE DONT ON NE PARLERA PAS PARCE DEUX-TROIS TITRES NE FONT PAS UN BON ALBUM : THE PAPERHEAD - AFRICA AVENUE (2014)

Voilà un autre disque que l'on aurait aimé vouloir soutenir un peu plus. Groupe capable d'offrir de bons titres ("Africa", le très Who "Eye For Eye", "Old Fashioned Kind" ou encore "None Other Than", le début d'album en sorte), The Paperhead peine à convaincre sur la durée. On ne s'ennuie pas vraiment tout au long de cet Africa Avenue mais force est de reconnaître qu'on ne s'est pas trop senti concerné, passez la découverte et les titres sus nommés, par cette sortie Trouble In Mind.

21 mars 2014

Les Disques Dont On Ne Parlera Pas … Ou Juste Un Peu (Volume 3)

LE DISQUE DONT ON NE PARLERA PAS PARCE QU'IL FAIT PALE FIGURE A COTE DE CELUI DE SON GROUPE

JONATHAN RADO – LAW AND ORDER (2013)

Foxygen ne suffisait pas pour Jonathan Rado qui a donc choisi de sortir également un album solo. On sait le garçon capable d'écrire des merveilles de pop psychédéliques et ce Law And Order en contient quelques unes : « Hand In Mines », « Faces » notamment. On découvre néanmoins qu'il est capable de beaucoup moins bon voire de sortir du très dispensable ("looking for a girl like you" ; « Pot Of Gold » au hasard?).
Un disque qui au contraire de celui de son groupe ne laissera pas un souvenir impérissable.
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LE DISQUE DONT ON NE PARLERA PAS PARCE QU'UN SONGWRITING AU DESSUS DE LA NORMALE NE SUFFIT PAS À FAIRE UN BON DISQUE.

ARCTIC MONKEYS – AM (2013)

Oui ce disque contient des titres très bien écrits comme nous en a habitué l'ami Alex Turner. Mais bon comment adhérer à cette soupe musicale ? Quand on est pas anglophone, les paroles c'est bien, la musique c'est mieux. Et là on est pas à la fête... Le groupe semble se chercher une nouvelle identité musicale ou du moins à s'émanciper de la pop anglaise qui a constitué son fonds de commerce jusqu'à maintenant. Afin de mieux rebondir le groupe de Sheffield donne dans le retro seventies tout azimuts et ratisse large : soul, funk, ballades et riffs pêchus sont de sortie. Le hic c'est que tout cela sonne très sage et surtout mal dégrossi, le groupe puise à plusieurs sources mais n'en réalise jamais la synthèse.
Reste une poignée de titres convaincants, cette voix inimitable et ce songwriting intact. Cela peut être déjà beaucoup pour certains, pour nous c'est un peu juste.
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LE DISQUE DONT ON NE PARLERA PAS OU ALORS JUSTE POUR S'ETONNER DU VIRAGE OPERE PAR ALIVE RECORDS.

DIRTY STREETS – BLADES OF GRASS (2013)

Ce n'est malheureusement plus un secret mais Alive Records a plus ou moins tourné le dos au punk blues qui a fait sa réputation dans nos contrées au profit d'un catalogue très tourné americana ou classic rock. Si on découvre quelques groupes éminemment sympathiques, on est loin de la claque reçu avec les Black Diamond Heavies, Radio Moscow ou autres Left Lane Cruiser. Dernière signature en date, Dirty Streets qui offre un honnête disque entre blues et classic rock, agréable à écouter mais qui a tendance à s'oublier aussi sec une fois celui-ci terminé.


LE DISQUE DONT ON NE PARLERA PAS PARCE QUE CA MANQUE ENCORE UN PEU DE PERSONNALITE.

HOLY WAVE – EVIL HITS (2013)

Signature du label Reverberation Appréciation Society, Holy Wave est un quatuor d'Austin dont le style ne manquera pas de rappeler leurs voisins des Black Angels. Réunion de leurs deux maxis, Evil Hits est un disque sympathique, qui contient en outre un excellent morceau (« Albuquerque Freakout »). Néanmoins la qualité générale reste inférieure à ce que peux proposer les Black Angels bon hormis sur Indigo Meadow.
Les fans du genre peuvent se ruer sur ce disque, ils ne seront pas dépaysés. Reste à savoir si le disque tournera souvent sur la platine quand on peut s'écouter l'oeuvre de leurs compatriotes.
Un groupe à suivre malgré tout.


LE DISQUE DONT ON NE PARLERA PAS PARCE QUE D'AUTRES L'ONT FAIT MIEUX QUE NOUS L'AURIONS FAIT.

JACUZZI BOYS – S/T (2013)

Le magazine pitchfork a qualifié cet album ainsi : "Jacuzzi Boys is a collection of well-recorded, well-constructed, boring songs". Il faut bien reconnaître, bien que l'on ne partage que rarement l'avis du magazine, qu'une fois dit cela, on a pas grand chose à ajouter.


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LE DISQUE DONT ON NE PARLERA PAS PARCE QU'ON PRÉFÈRE L'ÉCOUTER PLUTÔT QU'EN PARLER.

BOARDS OF CANADA - TOMORROW'S HARVEST (2013)

Le retour des légendaires écossais. Huit ans d'absence. Un disque électro minimaliste absolument fantastique. S'en délecter au crépuscule, lumière tamisée, seul dans son salon. Et se servir un alcool fort.


LE DISQUE DONT NE PARLERA PAS PARCE QU'IL NE SUFFIT PAS D'ÊTRE BIEN ENTOURÉ POUR FAIRE UN BON DISQUE.

ANNA HILLBURG – S/T (2013)

La scène californienne a le vent en poupe, c'est peu de le dire. Résultat on voit certains artistes s'émanciper et essayer de tracer leur propre voie. C'est le cas d'Anna Hillburg qui était venu poser sa voix et surtout sa trompette sur les disques de Greg Ashley ou des Fresh & Onlys.
Entouré de quelques gachettes (membres des Dodos ou de Gris Gris), la miss égrène de jolies mélodies mais malgré toute la sympathie du monde livre un disque qui restera anecdotique.


Frank et Rick




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15 mars 2014

Les Disques Dont On Ne Parlera Pas … Ou Juste Un Peu (Volume 2)

LE DISQUE DONT ON NE PARLERA PAS PARCE QUE RAREMENT ON AURA ETE AUSSI DECU PAR UN DISQUE.

WOLF PEOPLE - FAIN (2013)

Après Tidings et Steeple, on s'était rué sur ce nouvel LP de nos anglais progressistes... Ce disque on l'a écouté une fois et on ne l'a plus jamais ressorti. Enfin si une nouvelle fois en écrivant ces quelques lignes, au cas où. Et bien non. Là où leurs précédents disques laissaient entrevoir un groupe brillant, remettant à l'honneur des groupes comme Fairport Convention avec une énergie et un sens des changements de rythme rare, Fain laisse l'impression d'écouter un groupe surtout soucieux de respecter le cahier des charges. Point de folie dans ce nouvel album, pas déplaisant mais aussi sans intérêt. On vous laisse on va pleurer un coup en écoutant Steeple.
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LE DISQUE DONT ON NE PARLERA PAS PARCE QU'ON S'EST EMMERDE EN L'ECOUTANT;

THE FLAMING LIPS - THE TERROR (2013)

Bon comme l'atteste un papier sorti il y a peu en ces lieux, on est des grands fans des Flaming Lips. C'est peu dire que l'on attendait impatiemment la suite de Embryonic. Avec The Terror le groupe opte pour un ensemble sombre, pesant et hypnotique mais aussi insupportablement lysergique. Malgré la meilleure volonté du monde on a JAMAIS pu rentrer dans l'album. Pour tout dire on s'est un peu emmerdé. Au moins les Flaming Lips ne se renient pas et enregistrent comme à l'accoutumée, tout ce qui leur plaît. Et c'est aussi pour ça qu'on les aime. Masochisme ?
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LE DISQUE DONT ON NE PARLERA PAS PARCE QU'ON AURAIT ADORE L'AIMER UN PEU PLUS;

CLUTCH - EARTH ROCKER (2013)

Un groupe qui a pondu des albums valables, du stoner solide, y a pas à tortiller du croupion. Malheureusement ce dernier disque pâtit d'une prod' boursouflée et sonne trop souvent « gros cul », même si certains titres valent le détour.
A boire et à manger donc. Trop inégal pour truster durablement la platine.
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LE DISQUE DONT ON NE PARLERA PAS PARCE QUE LE CHANGEMENT CA N'A PAS QUE DU BON.

SMITH WESTERNS - SOFT WILL (2013)

Mais où est passé le groupe qui nous avait enthousiasmé il y a deux ans avec un album Dye It Blonde, qui mêlait à merveille pop et réminiscences glam ? A part quelques gimmicks et solis près sur une poignée de titres, les Smith Westerns que l'on a connu ont disparu pour laisser place à un groupe qui donne dans la pop romantique avec ce qu'il faut d'emphase et une production taillée pour emporter le coeur des midinettes et de la ménagère en bonus.
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LE DISQUE DONT ON NE PARLERA PAS PARCE QU'ON EST FATIGUE DE VOIR CE GROUPE S'ENFONCER.

QUEENS OF THE STONE AGE - LIKE CLOCKWORK (2013)

Un groupe qui n'est plus que l'ombre de lui-même, pénible à suivre, caricatural, un LP mal branlé, qui n'a ni queue ni tête, à l'image de la chanson qui donne son nom à l'album en le clôturant. Non, non, non, non, non...C'est NON.
Finalement on préfèrera patienter en attendant le prochain Eagles Of Death Metal.

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LE DISQUE DONT ON NE PARLERA PAS PARCE QU'ON A TROP TARDE A EN FAIRE LA CHRONIQUE.

FOXYGEN - WE ARE THE 21ST CENTURY ANBASSADORS OF PEACE AND MAGIC (2013)

Un album qui contient son lot de pépites, des ritournelles velvetiennes, des ambiances éthérées, lumineuses, champêtres. Et puis comment résister à « San Francisco » ? Oui, ce disque aurait mérité une vraie chronique. Heureusement nos potes de Planetgong en ont fait, comme à l'accoutumée, une critique éclairée (http://www.planetgong.fr/article-foxygen-we-are-the-21st-century-ambassadors-of-peace-magic-121807823.html)




LE DISQUE DONT ON NE PARLERA PAS PARCE QUE C'EST TOUJOURS LA MEME HISTOIRE.

THE WARLOCKS - SKULL WORSHIP (2013)

Depuis Surgery, à la sortie d'un nouvel album des Warlocks s'accompagne d'un double constat : ces disques tiennent plus sur l'ambiance qu'ils proposent que sur les titres qui les composent mais il faut convenir que la qualité générale reste toujours au dessus de la moyenne. Ainsi on peut toujours reprocher aux Warlocks de ne pas retrouver la magie de Phoenix ou l'efficacité de Surgery, pas de sortir de mauvais albums. A ce titre Skull Worship remplit parfaitement le cahier des charges.
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Frank et Rick





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24 janvier 2013

Les Disques De 2012 Dont On Ne Parlera Pas … Ou Juste Un Peu (Volume One)

Le disque dont on ne parlera pas parce qu'il nous rappelle qu'il n'est pas bon de vieillir. 

André William – Life


Véritable légende à Detroit, André Williams a longtemps été injustement sous-estimé. Compositeur et chanteur depuis les 50's, il a traversé les époques sans que le temps n'ait de prise sur lui, enfin à l'exception des 80's qui le virent sombrer dans quelques addictions aux opiacées...
Les années 90's lui ont même permis de remonter la pente et en 1998 il sort ce qui restera son chef d'œuvre, l'album Silky, envoyant un punk roots, aux paroles plus qu'explicites, avec l'appui de jeunes loups (dont Mick Collins des futurs Dirtbombs).
C'était il y a 14 ans... et l'âge a semble-t-il définitivement rattrapé André Williams qui vient de sortir un album léthargique dont on peine à croire qu'il soit l'œuvre de celui que l'on surnomme Mr Rythm...
Néanmoins, le bonhomme a conservé sa plume comme en l'atteste l'excellent « Blame It On Obama ».
(http://grooveshark.com/#!/album/Life/8423852)



Le disque dont on ne parlera pas parce qu'on n'y a rien compris.

Tame Impala – Lonerism.


Rarement on aura vu un tel engouement pour un album qui finalement nous laisse de marbre. Pourtant on attendait beaucoup de ce nouvel album de Tame Impala après l'excellent Innerspeaker. Le disque n'est pas mauvais, on en est bien conscient, mais donne dans une telle surenchère d'effets en tous genres que l'indigestion n'est jamais très loin. Avec une production ressemblant à du Air gonflé aux hormones, les compositions qui auraient pu et du nous enthousiasmer n'occasionnent qu'indifférence polie de notre part (quand ce n'est pas de sacrés maux de têtes quand on insiste).
Bon, disons le d'emblée, on manque sans doute de références pour apprécier la galette à sa juste valeur. Todd Rundgren nous rétorquerons les plus éclairés. Certes, mais jamais l'auteur de A Wizard A True Star n'a sonné aussi outrancier. Lonerism fait l'effet d'un mille-feuille. On adore ça le mille-feuille... sauf quand on doit s'arracher la mâchoire pour en avaler un morceau ...
(http://grooveshark.com/#!/album/Lonerism/8095276)



Le disque dont on ne parlera pas parce que ce disque est trop dangereux pour être écouté plusieurs fois d'affilée (étape nécessaire pour faire une bonne chronique).

Pop 1280 – The Horror


Ce disque, on aurait du le chroniquer car il est excellent... mais aussi particulièrement vénéneux. C'est simple, on déconseille son écoute le matin de bonne heure, en allant au boulot, dans un métro bondé, quand on a encore un peu la gueule dans le cul... à moins de vouloir s'en prendre physiquement à ses voisins d'infortune.
Faut dire que dans le genre nihiliste, ce The Horror, le bien nommé se pose là. Sorte de punk/cold wave du bayou, l'écoute du disque fait un bien fou en même temps qu'il vrille littéralement le cerveau.
Un disque dont on recommande l'achat mais aussi l'écoute à doses homéopathiques.
(http://grooveshark.com/#!/album/The+Horror/7431070)



Le disque dont on ne parlera pas car on a mieux à faire.

The Soft Pack – Strapped


« C'mon », « Answer To Yourself », « Pull Out » … autant de titres percutants qui ont fait du premier album des Soft Pack, un must have de la décennie écoulée. C'est peu dire que l'on guettait l'arrivée d'un nouvel album comme le lait sur le feu.
Las … le groupe semble n'être plus que l'ombre de ce qu'il fût. Le problème ne vient pas tant de la nouvelle direction musicale qu'ont semble-t-il voulu suivre nos californiens, que le piètre niveau des compositions ici proposées.
Si le début d'album fait vaguement illusion, un titre comme « Bobby Brown » interpelle : comment les Soft Pack ont-ils pu proposer un tel morceau ? Décrire ce titre serait déjà lui faire trop d'honneurs, une écoute suffira :

Inutile de dire qu'après ça, la suite de l'écoute s'assimile à de l'auto-flagellation.

Le disque dont on ne parlera pas car toutes les histoires, même les meilleures, ont une fin.

Datsuns – Death rattle Boogie


Ah, les Datsuns ! Soyons francs, on a adoré ce groupe parfois en dépit du bon sens. Entre hard rock bas du front et garage rock couillu, le groupe nous avait habitué depuis son premier (et meilleur) album a offrir son lot de morceaux réjouissants.
Jusqu'à ce Death Rattle Boogie, décevant au possible, sans une once de folie, hormis ces deux titres « Gods Are Bored » et « Gold Halo » qui renouent avec leur glorieux passé. Pour le reste, ça oscille entre le fade et l'incongru, comme ce délire vaguement jazzy « Wander The Night ».
Circulez, il y a plus rien à entendre.



Le disque dont on ne parlera pas parce que franchement il y a pas grand chose à en dire.

A Place To Bury Strangers - Worship


Il y a encore deux ans, on aurait eu le tensiomètre à son maximum en apprenant la sortie d'un disque des new-yorkais. La sortie de Onwards To The Wall avait singulièrement changé la donné et relégué le groupe dans la catégorie « j'écouterai avant d'acheter ».
Bien nous en a pris car Worship se distingue des deux premiers albums par son inutilité. Dans un registre où les groupes sont légion, jamais les APTBS n'en imposent. Au contraire, en mettant un peu plus la voix en avant, en renonçant à ce côté épique des compositions qui nous avait tant plût autrefois, les APTBS sortent un disque correct mais qui les placent comme une copie de leurs glorieux aînés, Jesus & Mary Chain et My Bloody Valentine en tête, là où leurs débuts les plaçaient largement au dessus de la mêlée.
(http://grooveshark.com/#!/album/Worship/7725236)



Le disque dont on ne parlera pas car d'autres l'ont très bien fait ailleurs.

Allah-Las – Allah-Las


Rarement un disque aura autant divisé au sein de RawPowerMag' (même le Tame Impala fait consensus). Nos collègues de Requiem Pour Un Twister ont particulièrement bien cerné ce qui fait débat. Rick y trouve son compte avec un disque au son nickel et aux sonorités surf chatoyantes et Frank s'emmerde gentiment en attendant désespérément que les morceaux décollent.
Une chose est sûre : on s'accorde tous à dire que le potentiel du groupe est patent. A suivre donc.



L'équipe RPM